mercredi 16 juillet 2014

Notre île sombre - Christopher Priest


Lu en : V.F. (Denoël)
Date de publication : 2014
Traduction : Michelle Charrier

Résumé«Je suis sale. J’ai les cheveux desséchés, pleins de sel, des démangeaisons au cuir chevelu. J’ai les yeux bleus. Je suis grand. Je porte les vêtements que je portais il y a six mois et je pue. J’ai perdu mes lunettes et appris à vivre sans. Je ne fume pas, sauf si j’ai des cigarettes sous la main. Je me saoule une fois par mois, quelque chose comme ça. La dernière fois que j’ai vu ma femme, je l’ai envoyée au diable mais j’ai fini par le regretter. J’adore ma fille, Sally.
Je m’appelle Alan Whitman… Et je survis dans une Angleterre en ruine, envahie par des populations africaines obligées de fuir leur continent devenu inhabitable.»
       


                   
Je remercie sincèrement les éditions Denoël et plus particulièrement Madame Burlac pour ce partenariat

French Touch : An excellent science fiction novel that asks the right questions about an omnipresent contemporary problem. A great human epic transcribed through the eyes of a man lost in a chaotic world.


Chronique : J'ai toujours rêvé de lire un livre de Christopher Priest et voilà que ce rêve est réalisé au travers de notre île sombre une réécriture plus adulte du roman Le Rat Blanc datant de 1971. Si au début j'étais perdue au milieu de tous ces voyages spatio-temporels dans la vie d'Alan Whitman je me suis petit à petit plongée dans un monde post-apocalyptique très intelligent.

En effet, Notre île sombre est à la fois un roman d'apprentissage lorsque l'on suit l'adolescence du héros, un roman d'anticipation voire une dystopie dans les instants de survie. J'ai été réellement surprise d'autant apprécier ma lecture car j'entrais au fur et à mesure dans un parallèle possible, dans une colonisation d'un ancien colonisateur. Un roman qui peut nous faire penser à notre monde actuel d'une certaine manière tant sur la vision de l'étranger que la peur d'une perte de suprématie européenne. 

Au delà de cette anticipation réaliste, j'ai pris plaisir à suivre tous ces rebondissements dans le temps qui à la base me faisaient perdre le fil conducteur. Cependant tout se regroupe au fil des pages pour arriver à un dénouement terrible et sublime. Le protagoniste principal - Alan - est le personnage masculin antipathique au possible pour la gente féminine : infidèle, parfois lâche ou avec un semblant de culpabilité mais ses aventures nous permettent de comprendre qu'il n'y a rien de manichéen dans ce monde : rien n'est tout blanc ni tout noir. Le fait qu'Alan ne soit dans aucun camp durant cette guerre pour défendre le pays permet de voir toutes les possibilités envisageables de manières objective.

La question omniprésente durant tout le roman est de savoir quel camp ce personnage choisira, y aura t-il un élément déclencheur qui le fera entrer dans les extrêmes ou restera t-il défenseur des droits des hommes ? C'est une question essentielle qui est posée là, une question qui se poserait pour chacun d'entre nous dans une pareille situation. 
J'aimerais aussi signaler le choix très judicieux du titre où le mot sombre peut à la fois être compris comme adjectif et verbe... Un bateau qui sombre dans la folie  ?

Ce qui m'a manqué dans ce livre c'est que cela n'a pas duré assez longtemps, la fin est vraiment très belle et j'aurai aimé savoir la suite... Un ouvrage magnifique sur la question de la perception de l'autre, de l'étranger. Un roman de science-fiction ? Non, une grande épopée humaine...


10 commentaires:

  1. J'aime la couverture et tu me donnes envie d'en savoir plus sur cet antipathique Allan. ^_^

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  2. Je ne connais pas du tout mais tu donnes envie de le lire...

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  3. Je ne connais pas du tout mais il a l'air vraiment bien :)
    P.S. J'adore ton petit curseur à la fin ;)

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  4. Je ne connais pas mais il a l'air bien :)

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  5. Ce livre à l'air super, tu me donne très envie, tellement envie que je vais le noter :D

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  6. Tu me rends très curieuse ! La couverture ne m'attire pas trop, mais ta chronique rend ce livre vraiment attirant.

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  7. Je ne connaissais pas, tu me donnes très envie de le lire!

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  8. J'ai déjà entendu parler de cet auteur et tu me donnes envie d'être curieuse.

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  9. Outch, ça a l'air fort comme histoire. La couverture est magnifique, je trouve puis ta chronique me donne envie !

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  10. j'ai moi aussi aimé ce livre, déstabilisant au début mais de plis en plus inquiétant et juste.

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