lundi 22 septembre 2014

Merci pour ce moment - Valérie Trierweiler



Avant toute chose, Grybouille tient à remercier la maison d’édition « Les Arènes » qui a répondu très rapidement et favorablement à notre demande. Nous sommes reconnaissants de la prise de risque assumée en éditant ce livre, je n’ose imaginer les pressions qu’elle a dû subir. Tant que ce courage existera la notion de liberté de la presse vivra, chapeau bas !

L’auteur Valérie Trierweiler, née Massonneau, est une journaliste politique française et animatrice de télévision, née le 16 février 1965 à Angers. Membre de la rédaction de Paris-Match, elle présente entre 2005 et 2011, des émissions politiques sur la chaîne de télévision Direct 8.
À partir du milieu des années 2000, elle partage sa vie avec François Hollande, qui devient Président de la République Française le 15 mai 2012, jusqu'à leur rupture, le 25 janvier 2014.

Résumé : Un jour, un amour violent a incendié ma vie. Il avait quatre enfants. J’en avais trois. Nous avons décidé de vivre ensemble.
Mais la politique est une passion dévorante. Parti de très loin, François Hollande a été élu Président de la République. J’ai été aspirée dans son sillage. Le pouvoir est une épreuve pour celui qui l’exerce, mais aussi pour les siens. À l’Élysée, je me sentais souvent illégitime. La petite fille de la ZUP en première dame : il y avait quelque chose qui clochait.
J’ai appris l’infidélité du Président par la presse, comme chacun. Les photos ont fait le tour du monde alors que j’étais à l’hôpital, sous tranquillisants. Et l’homme que j’aimais a rompu avec moi par un communiqué de dix-huit mots qu’il a dicté lui-même à l’AFP, comme s’il traitait une affaire d’État (Éditions Les Arènes).

En aparté,
 « Tu as vu Léa, Valérie Trierweiler sort un livre sur ses années passées au coté du Chef de l’État. Tu ne pourrais pas en demander un exemplaire ? Il s’agit tout de même d’une étape marquante dans le quinquennat du Président actuel même celle-ci arrive hors de l’action de politique pure ».
En effet, nous en avions déjà parlé ensemble, comment faire autrement quand leur séparation a reçu une telle médiatisation ?
A l’époque j’avais dit : « Tu verras Léa, bafouer une femme quelque soit la position sociale de l’homme c’est s’exposer. Je peux me  tromper mais tu verras dès qu’elle le pourra, elle l’attendra au coin du bois avec son fusil et pan ! »

Alors pourquoi lire un livre qui relate des faits que des millions de nos concitoyens vivent de manière peut être encore plus dramatique ? 

Premièrement, La presse, pressée de presser l’information, a dévoilé certaines tirades peu élogieuses comme les « sans-dents », les « pas jojo ».
Oups, j’en vois certains qui préparent les faucilles. Non, il ne faut ressentir aucun affront. Pourquoi renier ce que nous sommes des « sans-dents » issus des « sans-culottes » qui ont mis en place cette République. Dans ce livre, un passage sur les personnes à mobilité réduite est bien plus choquant.
Et vous découvrirez encore  plus plus inquiétant page 196, ce que pense F. de la candidate de son parti aux élections présidentielle de 2007 en s’adressant à V. : « Combien de fois F. me dit qu’elle n’a pas le niveau ? », surprenant, non ?
Plus plus plus grave, la désignation du premier ministre en 2012 : «  Apprécié pour sa loyauté et parce qu’il ne fera pas d’ombre ! » et « La nomination des Ministres, un calcul d’appareil ! », moi je pensais bêtement qu’à ce niveau on était choisi pour ses compétences professionnelles ?
Deuxièmement, pourquoi parler de ce non événement face aux  crises que traverse notre pays, sociale, financière, économique, politique, sans oublier notre implication militaire dans divers conflits ?
Troisièmement, cette surexposition médiatique d’une intimité présidentielle peut encore plus fragiliser l’image du pays envers ses partenaires et pire ses détracteurs, notre triple « A » mince alors ! Pourquoi en rajouter ?

Et bien tout simplement pour me faire MON avis, car à mon humble niveau c’est encore une  des petites choses que je peux me permettre, car je reste un homme libre.

Les Gribouillis de votre Grybouille :

Comment traiter le sujet sans se mettre en difficulté, je ne suis qu’intervenant sur le blog de « Léa Touch Book ». Les faits relèvent de l’intime…D’autre part nous savons tous qu’il existe la vérité de V. donc la vérité de F. et la vraie de vraie vérité que nous ne connaîtrons jamais !
De plus la fonction de Président de la République est éminemment respectable. Mais comment ne pas prendre en compte les écrits d’une femme malheureuse, blessée que la rupture emmène dans une chambre d’hôpital ?
Ce que je voulais absolument éviter c’était le coté « voyeur » avec du parti pris, surtout ne pas mettre d’images sur des personnages connus. Donc j’ai traité ce livre comme une fiction, rester « neutre ».
Partant de ce constat, j’ai lu les affres de la séparation d’une journaliste V. et d’un Chef d’État F. après une histoire d’amour, c’était beaucoup plus digeste, point à la ligne…..Ou à Paris-Match, comme vous le voudrez !

Ce livre c’est un exutoire, une forme de thérapie qui a vocation de libérer V. de cette souffrance qui l’habite depuis sa séparation d’avec F. avec qui elle a  eu une histoire passionnelle pendant 9 ans.
La question fondamentale qui me vient à l’esprit est celle-ci : «  Ce couple s’étant fait sur la trahison de la première compagne de F., comment V. a-t-elle pu croire que pour elle ce serait différent ? » Illusion de l’amour, orgueil de penser faire mieux…
Le style est « journalistique », les faits sont relatés et analysés sous un seul projecteur. Je ne qualifierai pas la plume de romancière, ni d’écrivaine mais d’un bon niveau.
Le contenu est intéressant puisque nous apprenons certains aspects de la vie politique, puis de la vie à l’Élysée et pour finir des travers des  acteurs de cette comédie dramatique.

Dans les 50 premières pages, le drame s’installe, consume le couple, suspicion, mensonges, chantage à la prise de somnifères, hospitalisation, découverte de soutiens auxquels elle n’aurait pas pensé, lâchage de proches qui l’avaient suivi jusque là, rien de nouveau dans ce genre de tragédie sauf  que les protagonistes vivent dans des sommets, à des altitudes que le commun des mortels n’approche pas. Donc lorsque l’on se sent pas bien, dans leurs nuages, c’est « Au secours, achetez-moi une clinique ! » Beaucoup d’aigreur, cela m’a mis un peu en difficulté. Certains passages m’ont dérouté comme le réveil à la clinique et le premier appel téléphonique pour… confirmer à un journaliste son hospitalisation ! Et sa famille, et  ses proches ?
Ensuite l’écriture se détend et le récit devient cohérent, nous sommes au courant des travers de F. et  des politiques en général. Cela doit représenter 1% de ce que V. a pu voir et c’est déjà préoccupant.
Mais la partie qui m’a intéressé c’est son engagement auprès du « Secours populaire », de ses actions pour nos concitoyens en difficulté, sa famille. Enfin de compte c’est ce qui se passe en périphérie de l’action principale qui a retenu mon attention. Un peu « fleur bleue » ce Grybouille par moment, car l’ambiance que V. relate dans les couloirs du pouvoir c’est un peu, beaucoup écœurant.
Bon je vous laisse découvrir ce livre  et  vous faire VOTRE idée, initialement la chronique faisait 6 pages, je m’étais un peu enflammé, mais certains passages m’ont vraiment fais monter dans les tours.
Procurez-vous un exemplaire et lisez le, vous ne perdrez pas votre temps même si par moment GRRRRRRRRRRRRRRRR et re-GRRRRRRRRRRRRRRR.
Pour terminer amis (es) lecteurs (rices) gardez en tête que c’est l’histoire de V. issue d’une famille pas « Bling-Bling » qui s’est brûlée les ailes et a perdu le sens commun en s’approchant trop près du pouvoir. Malheureusement étant encore sollicitée par ce milieu, j’ai un peu peur que ses grandes résolutions volent un  jour en éclats… Courage.

Enfin lorsque j’ai rendu à Léa ma chronique, j’ai eu droit à : « Jamais pour tes déplacements le « Léa Touch Book » ne t’achètera un scooter !»
Moi je m’en fous, j’ai une grosse moto !

Merci pour votre lecture, bien à vous, votre Grybouille.




6 commentaires:

  1. C'est un livre que je ne lirais pas... pour moi ce serait comme lire Voici ou Paris Match, chose que je n'aime pas du tout mdr Mais très contente de lire ta chronique, cela permet d'avoir un avis qui ne crache pas sur ce livre :)

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  2. Je pense que je vais suivre l'avis de Grybouille et me faire mon propre avis. J'ai suivi aussi les vidéos du libraire Gérard Collard sur le sujet et il est vrai qu'avoir des avis de journalistes qui n'ont pas lu ce livre et en font des critiques acerbes n'est pas terrible pour l'image des critiques littéraires professionnels. Alors merci à Grybouille pour sa critique honnête : on voit vraiment qu'il a lu et chroniqué ce livre en tout honnêteté !

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  3. Je trouve ça bien de pouvoir avoir un autre avis sur ce roman, différent des critiques littéraires qui le descendent [plus pour ce qu'il représente, on dirait] et des libraires qui ne peuvent plus voir ce livre [au point de refuser de le vendre...]. Merci pour cet avis !

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  4. Merci pour cet avis Grybouille! Tu as bien ragé apparemment ^^ pour ma part je ne lirai pas ce livre tout simplement parce que ça ne m’intéresse pas. Après, il faut se mettre en tête que c'est une femme blessée qui a écrit ce livre et que cela manque, je pense, de recul.

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  5. J'adore l'expression de Grybouille : l'attendre au coin du bois avec son fusil!
    D'un côté j'ai envie de le lire, d'un autre ça me fait peur et déjà que je n'apprécie pas du tout F. là, je crois que connaitre son comportement me le fera encore plus détester...

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  6. Je suis contente de découvrir un avis sur ce livre que je ne lirai peut-être jamais, parce qu'il faut bien le dire ça ne m'intéresse pas trop tout ça^^
    Par contre, j'ai adoré lire cette chronique. Merci Grybouille.

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