vendredi 26 juin 2015

Quand on rêvait - Clemens Meyer

Merci aux éditions Piranha ainsi qu'à Madame Moennard pour cette bonne lecture !

Clemens Meyer

Quand on rêvait
Traduit de l'allemand par Alexandre Rosenberg et Sven Wachowiak
Littérature / Fiction
Éditions PIRANHA
Parution : 2 avril 2015

Tombeau d’une jeunesse détruite. Un roman sur la force des amitiés à l’adolescence, la perte de l’identité, la grâce de l’échec. Écrit dans une langue à la fois violemment quotidienne et puissamment hypnotique.


Daniel, Rico, Mark, Walter et leurs copains vivent à Reudniz, un quartier pauvre de Leipzig. Ils ont treize ans au moment de la réunification, à l’automne 1989. Après les jeux de l’enfance et le strict encadrement des mouvements de jeunesse et de l’école du régime communiste, vient pour eux le temps de l’adolescence dans un pays nouveau où les règles d’hier n’ont plus cours. Les vols de voiture, les bagarres, l’alcool, la drogue et les fêtes les aident à se sentir libres, à tenter de réaliser leur rêve, celui de devenir « les plus grands » de Reudnitz et même de toute la ville.
Tour de force narratif, écrit dans une langue crue et vive, Quand on rêvait, à travers le destin émouvant et terrifiant de ces gamins qui ont perdu tout repère, aborde les thèmes de l’amitié et de la trahison, de l’espoir et des illusions, de la brutalité et de la tendresse. Il est à la fois le récit d’une jeunesse perdue et celui de la recherche effrénée et utopique d’une vie meilleure.

Clemens Meyer

Né en 1977, Clemens Meyer a grandi en ex-RDA, dans un quartier ouvrier de Leipzig, où il a subsisté grâce à de petits boulots avant d’obtenir ses premières bourses d’écriture. Après le succès retentissant de Quand on rêvait, adapté au cinéma par Andreas Dresen en 2015, il a publié un recueil de nouvelles, un journal, puis son deuxième roman, Im Stein, qui l’a imposé comme l’un des écrivains les plus prometteurs de sa génération.

Bibliographie :

Die Nacht, die Lichter, (2008)
Gewalten, (2010)
Im Stein, (2013)



Les gribouillis de Grybouille

Petit Rappel, pour partir sur de bonnes bases

Mai 1989_ Ouverture du rideau de fer entre la Hongrie te l’Autriche
Août 1989_ Exode massif des allemands de l’Est vers l’Ouest
Septembre 1989_ Ouverture du mur de Berlin et de la frontière RDA / RFA
Le 9 Octobre 1989_ le jour où le peuple est-allemand défia les autorités du régime de la RDA à Leipzig
Novembre 1989_ Plan de réunification des 2 Allemagnes
Mars 1990_ Premières élections libres en Allemagne réunifiée
Juillet 1990_ La réunification économique, monétaire et sociale est effective
Octobre 1990_ Réunification Officielle

J’avoue, j’ai été bousculé dans certaines de mes habitudes de lecteur, pris à contre pieds dans certaines de mes croyances sur la chute du bloc des pays de l’Est… Liberté chérie.
Ici le narrateur, Dani,  nous parle du « Temps de la Zone », un avant et un après !

Nous découvrons le petit groupe alors qu’ils sont en 5ème dans un Collège bien encadré et nous les voyons devenir de jeunes adultes alors que les portes de la liberté se sont ouvertes, brutalement.

L’alcool, la drogue, les cigarettes, la violence, les familles éclatées, les gamins dans la rue… « …C’est çà la rue, c’est la guerre… », nous dit Rico.

Un passage qui attend ces jeunes, le juge pour enfant, le tribunal et pour certains « Zeithan » le centre de détention pour les mineurs… Plus tard la prison…

Au coin de la rue, les bandes de « Punk » de « Skinhead » qui se battent pour la suprématie d’un quartier et eux au milieu n’appartenant à aucun de deux clans mais qui  cherchent le respect.

Des moments de calme chez une « Vioque » à moitié aveugle à qui ils montent les courses.
 « Chez la vioque, on est bien. C’est mieux que chez nous ou dans la rue. Ni darons, ni flics… »

Ah oui, un petit mot sur le style de l’auteur qui est d’un très bon niveau mais il va falloir que vous révisiez votre « argot » ou votre « Art Goth » et votre verlan…
Le vocabulaire utilisé dans les dialogues rend encore plus réaliste le récit, indéniablement c’est le plus de ce roman.

En parallèle, l’exemple des adultes, des pères lorsqu’ils sont présents, ils se battent pour un Club de foot ! Les mères, elles…
Ces passages m’ont rappelé un livre que j’ai lu sur les mouvements Hooligans en Angleterre dans les années 80. A la fin de la semaine on se met en condition, on boit, on se chauffe  et on va au stade pour se « bastonner » avec aussi pauvre que soi. Le sport…

C’est le second livre d’un auteur allemand que je lis depuis l’ouverture du « Léa Touch Book », un polar et ce roman, et j’avoue que je prends plaisir à découvrir cette littérature grâce aux Éditions Pyranha.
Sur fond de «grosses usines qui se délabrent et où les rues et les bus restent déserts pendant la nuit », vous allez en prendre plein les yeux, Leipzig tout le monde descend !

Clemens Meyer nous fait découvrir un monde que nous ne connaissons pas et sa plume est de très bonne qualité.
Toutefois j’aurai aimé que les chapîtres soient datés car lors de certains retours en arrière, il m’a été difficile de me situer dans les premières lignes. Rien de rédhibitoire mais ce serait un plus.

Les acteurs de cette histoire :

Daniel Lenz, né le 20 novembre 1976 à Leipzig, « Dani »
Walter Richter, le « p’tit », spécialiste des vols de voitures
Mark Borman, devient toxico
Rico Grundman, veut devenir boxeur professionnel
Paul Jendroschek, sa mère l’enferme le soir de peur qu’il devienne un criminel au contact des autres
Stefan Schulte, le « Pitbull »,
Et Katia, adolescente c’est la Cheftaine du groupe des pionniers dont ils font partie, « Estrellita »

Bon, je vous laisse avec ce monde de ouf où les rads servent à tiser jusqu’à gerber… Baston !

@bientôt, votre Grybouille




7 commentaires:

  1. Ce livre à l'air bien, mais avoir de l'argot et du verlan me fait peur, ce ne sont pas des registres que j'aime :/

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    1. Hou Hou, juste dans les dialogues et l'auteur a une écriture d'un bon niveau... @bientôt, Grybouille.

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  2. J'ai découvert les éditions Piranha grâce à Grybouille, je vais continuer comme ça. Je crois qu'il va être adapté en film ? :-)

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    1. Hou Hou, Comme "Hooligans", de Lexi Alexander, pourquoi pas ? Mais comme je le dis dans la chronique, il va falloir structurer les enchainements. @bientôt Kevin, Grybouille.

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  3. J'ai lu L'Amérique défaite et Bingo's Run de cette maison, leurs publications sont surprenantes et je ne doute pas que celle-ci fera aussi mon bonheur ^^

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    1. Hou Hou, tu as raison, une maison d'édition avec une malle pleine de pépites... @bientôt, Grybouille.

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  4. Mais pourquoi pas ?! après tout, le sujet m'intéresse, tant pis pour l'argot et le reste, c'est l'histoire que j'ai envie de lire :)

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