dimanche 24 avril 2016

Gravesend - William Boyle

Lu en : V.F.
Traduction : Simon Baril
Résumé : Gravesend, un quartier de Brooklyn pauvre peuplé de Russes et d'Italiens. Il ya 16 ans, Duncan, le frère aîné de Conway, a été renversé par une voiture alors qu'il tentait d'échapper à un gang de jeunes animés par la haine homophobe. Aujourd'hui, le chef du gang est en prison, mais il va bientôt sortir. Conway l'attend de pied ferme pour se venger. Mais sa vengeance va tourner court et Alessandra, son amour de jeunesse, va réapparaître dans le quartier... Désir, fantasme, désespérance et noirceur sont les maîtres mots de ce roman à la profonde humanité. 

Je remercie les éditions Rivages pour cette lecture !






French Touch : A very dark and fascinating story ! I like very much the main characters but my favorite one is Stephanie : she is so moving ! The end is amazing, I want to see it in a movie by Scorsese !



Chronique : Rivages/Noir fête ses 30 ans et voici le n°1000 : Gravesend ! Il fallait un livre à la hauteur pour cette occasion, le roman de William Boyle était donc tout indiqué !

Il s'agit d'un "roman noir" sombre, décadent et cruel; la moindre lueur d'espoir est éteinte par les désillusions de l'existence, par une forme de claustrophobie : celle qui anime ceux qui n'ont jamais quitté leur quartier ni même la maison de leurs parents. Bienvenue à Gravesend, enclave italienne de Brooklyn délabrée où un drame a eu lieu seize ans auparavant, détruisant des vies et impactant le quotidien de tous. Le passé ressurgit d'un seul coup sous les traits de Ray Boy : responsable de la mort (accidentelle ou non ?) de Duncan, frère de Conway personnage principal de l'histoire.

William Boyle va suivre plusieurs protagonistes qui ont vécu cette tragédie à différentes échelles, tous du même quartier. Conway, frère de Duncan, qui souhaite se venger, tuer Ray Boy mais sa lâcheté compulsive risque de prendre le dessus. Alessandra, la belle fille du coin qui revient de L.A. suite à son échec pour assouvir son rêve de devenir actrice. Eugene, neveu de Ray Boy, petite terreur du coin qui veut reprendre le flambeau de son oncle. Autour d'eux gravitent Ray Boy, épave humaine qui regrette plus que tout ses agissements de jeune délinquant; Stephanie amie de Conway qui n'est certes pas une beauté fatale mais une jeune femme au grand cœur; Pop le père de Conway complètement détruit par la mort de son fils aîné...

L'auteur ne ménage pas ses personnages, certains s'en sortiront, d'autres non. Les chapitres alternent les péripéties des uns et des autres, ils vont tous se croiser d'une manière ou d'une autre. Ils auront tous un rôle à jouer dans cette tragédie : l'égoïsme des uns, la noirceur des autres, le désespoir omniprésent. Une vendetta va avoir lieu mais je peux vous assurer que vous ne vous attendrez pas à un tel final ! C'est tout simplement grandiose, digne d'un film de Scorsese !

En définitive, j'ai dévoré ce livre : une petite pépite du roman noir qui a tous les ingrédients pour vous plaire ! 


17 commentaires:

  1. J'aurai donc plaisir à le lire.

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  2. Y'a pas à dire, tu sais donner envie! Il me le faut.
    (Beau lapsus?! William Boyd au 3e paragraphe!)

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    1. Merci beaucoup :)
      Haha oui beau lapsus, merci de me l'avoir dit ^^

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    2. Mais de rien! Et si tu en vois de ce genre par chez nous, n'hésite pas à me le faire savoir.

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  3. Une histoire qui pourrait me plaire... Mais plus tard, encore une fois. ^^' Je fais décidément plein de découvertes avec ton blog !

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  4. Ça pourrait me plaire, merci pour la découverte :)

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  5. J'aime beaucoup ce que fait Rivages, donc je note celui-ci :) !

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  6. Je note celui ci, je pense que ça pourrait me plaire

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  7. Encore un qui a tout pour me plaire !

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  8. Il est passé pas loin du coup de coeur.

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  9. tu es une affreuse tentatrice, tu le sais ? :p

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  10. Il est dans ma PAL et je ne compte pas trop le faire languir ! Le numéro 1000 de chez Rivages, j'espère qu'il sera du même niveau que le mythique n°1000 de la Série Noire "1275 âmes" de Jim Thompson (caviardé, hélas), réédité chez Folio ensuite et maintenant, mon cher Rivages nous le réédite aussi avec sa traduction de titre véritable "Pottsville, 1280 habitants".

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  11. La couverture française est beaucoup plus belle que celle de l'édition en VO (qui ne m'attirait pas du tout). Je le note alors. Même si Scorsese, c'est pas mon truc.

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  12. Quelle couverture aguicheuse !

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  13. Là encore ça pourrait vraiment me plaire comme histoire, j'aime beaucoup le thème abordé ! :)

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  14. ce roman m'intrigue beaucoup, alors pourquoi pas ;)

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  15. un bon roman pour moi mais pas une pépite. Une belle entrée dans le roman noir !

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