lundi 25 avril 2016

Surtensions - Olivier Norek

Chronique de : Scarlett
Résumé : Cette sœur acceptera-t-elle le marché risqué qu’on lui propose pour faire évader son frère de la prison la plus dangereuse de France ? De quoi ce père sera-t-il capable pour sauver sa famille des quatre prédateurs qui ont fait irruption dans sa maison et qui comptent y rester ? Comment cinq criminels - un pédophile, un assassin, un ancien légionnaire serbe, un kidnappeur et un braqueur - se retrouvent-ils dans une même histoire et pourquoi Coste fonce-t-il dans ce nid de vipères, mettant en danger ceux qui comptent le plus pour lui ?Des âmes perdues, des meurtres par amour, des flics en anges déchus : la rédemption passe parfois par la vengeance… Pour cette nouvelle enquête du capitaine Coste, Olivier Norek pousse ses personnages jusqu’à leur point de rupture. Et lorsqu’on menace un membre de son équipe, Coste embrasse ses démons.



Merci aux éditions Michel Lafon pour cette lecture !


Chronique :


«Il n’y a que vous, les flics, pour savoir combien ce monde est pourri, laisse un peu d’espoir aux autres, ils en auront peut-être pour toi, qui sait »

Alors voilà, d’Olivier Norek j’ai lu Territoires, un livre pour lequel j’avais eu un vrai coup de cœur avec son approche « sociétale » , son tempo très rythmé et ses personnages attachants ; et donc me voilà avec le dernier volet de cette trilogie qui n’en est pas une puisque chaque livre peut se lire séparément.

Surtensions, c’est une histoire à tiroirs. Je m’explique : on se retrouve tout d’abord dans un milieu  pénitencier où l’on croise des braqueurs, des tueurs et aussi des pédophiles. Beau mélange, belle image d’un univers carcéral brut de décoffrage avec des matons désabusés, impuissants voire complices pour certains. Olivier Norek nous introduit dans ce milieu avec une écriture rapide et énergique pour  décrire cette atmosphère « prisons » aux couleurs « gris métal ». On croise des personnages qui sont là pour des raisons différentes mais on pressent le futur croisement de leurs destins. Dans cette maisons d’hôtes très particulière, il y a Boyan Mladic ancien militaire serbe soupçonné d’être un incendiaire ce qui à mon avis est le minimum de ses compétences illicites, taiseux et impressionnant il semble protégé par certains surveillants, et on devine la valeur de ce qu’il ne dit pas pour quelqu’un qui dehors tire les ficelles dans l’ombre. Ses voisins sont soit accusés d’assassinat comme le surnommé « scalpel » qui partage sa piaule avec « cuistot » ou bien soupçonné de pédopornographie comme le sieur Doucey un si doux nom pour une si belle ordure. Dans cet hôtel de luxe on croise aussi Nano qui s’est fait prendre avec une superbe montre issue d’un braquage de bijouterie, et qui rêve de Méditerranée et de Corse la nuit quand les loups et les « Machine » se réveillent dans sa cellule et dont le seul espoir réside dans Alex sa sœur qui est prête à tout pour le sortir de là.  
Et enfin on retrouve Coste le patron et son équipe Johanna la « maman » du groupe, Sam le geek et Ronan sur un enlèvement un peu délicat. Le rythme de l’enquête est rapide et on est très heureux nous lecteurs de retrouver nos compagnons de « Territoires » et «  code 93 ».

Ensuite, l’enquête sur le rapt évolue et plusieurs histoires s’entrechoquent et braqueurs, voleurs, tueurs, policiers se retrouvent dans un ballet incroyable mené de main de maître par l’auteur. Et nous,  après un petit séjour en prison, nous passerons faire un tour au tribunal de Bobigny ainsi que dans un petit pavillon de Stains petite ville de  Seine-Saint-Denis, intéressantes les balades…
Les chapitres sont très courts, on est dans l’efficience absolue, on visualise presque un scénario de film avec des séquences bien définies.
On a des gentils méchants, des moins gentils et bien sur des vrais salauds . Nos policiers sont toujours très attachants, trop peut-être, il faut se méfier d’un auteur qui aime ses personnages et vous les fait aimer aussi. 

Au final, je dirais que c’est un polar d’une belle efficacité, très agréable à lire, le synopsis du futur film réalisé par Olivier Marchal par exemple (entre Olivier ils devraient bien s’entendre). Mais j’ai beaucoup attendu de ce livre parce que comme je vous l’ai dit précédemment « Territoires » mettait la barre haut et celui-ci bien qu’il remplisse totalement son contrat : un bon vrai polar qu’on lit vite et avec plaisir m’a laissé avec un petit goût d’insatisfaction , dans son évidente efficacité il a perdu un peu de l’âme de son prédécesseur aussi si vous n’avez lu aucun livre d’ O.Norek je vous conseille Territoires qui est pour moi plus abouti , plus profond, plus engagé.


« Une affaire, en général, ça se résout en une semaine, sinon ça devient un boulet, on prend du retard, ça décale tout et après on skie en juillet. »

Chronique de : Scarlett



15 commentaires:

  1. Un auteur qu'il me faut découvrir !

    RépondreSupprimer
  2. J'aime beaucoup ta chronique, je suis en train de lire son premier CODE 93, je les prends dans l'ordre même si l'auteur que j'ai pu rencontré ce week end m'a dit qu'on pouvait les lire dans n'importe quel sens ! pas de suite donc ! alors le prochain sera TERRITOIRE que tu as bien noté ;)!

    RépondreSupprimer
  3. J'ai découvert l'auteur avec ce livre et j'ai juste adoré :)
    Il me tarde de lire d'autres livres de l'auteur.

    RépondreSupprimer
  4. Une superbe chronique, un auteur à découvrir! Pour moi il faut les lire dans l'ordre pour suivre l'évolution des personnages...Code 93 puis Territoires. Celui-ci je viens de le commencer ^^

    RépondreSupprimer
  5. Lu les 3 et adorés les 3 ! Mais gros coup de coeur pour Territoires !

    RépondreSupprimer
  6. Code 93 est aussi très bon. Il m'a également manqué un petit quelques chose.

    RépondreSupprimer
  7. Je n'ai pas lu d'Olivier Norek, j'ai bien l'impression qu'il va falloir que je révise mon jugement :p

    RépondreSupprimer
  8. Sur ce coup on n'est pas du tout d'accord ;-).
    Pour moi ça a été de l'émotion à l'État pur, j'en ai encore des frissons.
    Tellement meilleur que Beaucoup de romans du genre et c'est mon genre de prédiction ;-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. scarlett-chroniqueuse sur le blog Leatouchbook26 avril 2016 à 21:57

      A aucun moment je n'ai dit que ce roman manquait d'émotion.Il faudrait ne pas avoir lu la fin de Surtensions pour dire cela, n'est-ce pas? J'écris même : nos policiers sont toujours très attachants, trop peut-être...J'ai juste exprimé le fait que j'ai préféré Territoires qui était très innovant dans le genre avec cette approche sociétale.Je peux vous assurer que c'est aussi mon genre de prédilection .Olivier Norek mérite tout à fait votre commentaire. Et comme disait Montaigne :"je donne mon avis non comme bon , mais comme mien" ;)

      Supprimer
  9. Maman a aussi une préférence pour Territoires ! Pour ma part, je ne saurai choisir...

    RépondreSupprimer
  10. Bonsoir, j'ai lu Territoires dimanche dernier avec grand plaisir. Je ne manquerais pas de lire celui-ci dès que je le trouverai. J'ai aussi eu l'occasion de croiser Olivier Norek à Quai du polar à Lyon il y a moins d'un mois, c'est un homme très sympathique. Bonne soirée.

    RépondreSupprimer
  11. J'ai adoré ses 2 premiers romans, j'ai vraiment hâte de lire celui là

    RépondreSupprimer
  12. La couverture est particulière mais je la trouve très jolie!

    RépondreSupprimer
  13. Contrairement à toi, j'avais préféré celui-ci à "territoires" ...
    Scarlett, as tu lu les remerciements à la fin du livre? ;))

    RépondreSupprimer
  14. J'ai tellement adoré ce roman!!!!;)

    RépondreSupprimer