mercredi 25 octobre 2017

By the rivers of Babylon - Kei Miller

Lu en : V.F.
Traduction : Nathalie Carré
Résumé : Augustown, quartier pauvre de Kingston. En cet après-midi d’avril 1982, Kaia rentre de l’école. Ma Taffy l’attend, assise sur sa véranda. La grand-mère n’y voit plus mais elle reconnaît entre toutes l’odeur entêtante, envahissante, de la calamité qui se prépare. Car aujourd’hui, à l’école, M. Saint-Josephs a commis l’irréparable : il a coupé les dreadlocks de Kaia – sacrilège absolu chez les rastafari. Et voilà Ma Taffy qui tremble, elle que pourtant rien n’ébranle, pas même le chef du gang Angola ni les descentes des Babylones, toutes sirènes hurlantes. On dirait bien qu’à Augustown, Jamaïque, le jour de l’autoclapse – catastrophe aux promesses d’apocalypse – est une nouvelle fois en train d’advenir. Alors, pour gagner du temps sur la menace qui gronde, Ma Taffy raconte à Kaia comment elle a assisté, petite fille au milieu d’une foule immense, à la véritable ascension d’Alexander Bedward, le Prêcheur volant…




Chronique : Je découvre la plume de Kei Miller avec By the rivers of Babylon : une jolie surprise de la rentrée littéraire !

Ce roman est à la fois très dur et très fort. Percutant. Violent. Sincère. Kei Miller dépeint avec talent la vie au sein d'un quartier pauvre de Kingston, il donne la voix à un peuple qui ne l'a pas toujours en littérature, il rend hommage à une culture, il apporte le savoir à son lecteur, il décrit sans jamais juger le quotidien de ceux qui vivent dans le besoin sans jamais se plaindre. By the rivers of Babylon permet de mettre en perspective nos petits tracas de la vie face à une véritable misère sociale.

Avec ce roman j'ai traversé des moments difficiles : d'une part parce que l'auteur ne nous épargne pas, instaure des situations qui peuvent heurter les âmes sensibles et d'autre part parce qu'il a un style propre qui n'est pas toujours facile à appréhender. Quoiqu'il en soit on ne peut nier être en présence d'un grand moment de littérature.

Tout comme les romans noirs américains qui décrivent l'envers du rêve américain, Kei Miller va au-delà de nos connaissances primaires sur la Jamaïque et réussit à nous faire entrer dans un univers inconnu, un univers dont on ne ressort pas indemne. La société, ses mœurs, ses interdits, ses dérives sont toutes mises en exergue et ce au travers notamment de deux personnages dont Ma Taffy : j'ai énormément apprécié ce protagoniste du fait de sa sagesse.

En définitive voici un roman à la fois beau et violent, inoubliable et sublime.


3 commentaires:

  1. Et puis il reste cette petite chanson dans la tête.....

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  2. Voilà un titre qu'on lit forcément en le chantonnant.

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  3. Celui-ci me tente bien, et j'adore la couverture ! (et maintenant j'ai la chanson dans la tête pour la journée ^^)

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