mardi 21 novembre 2017

L'Appel du néant - Maxime Chattam

Chronique de Scarlett 
Résumé : Tueur en série...
Traque infernale.
Médecine légale.
Services secrets.
... Terrorisme.
La victoire du Mal est-elle inéluctable  ?

Ce thriller va détruire vos nuits et hanter vos jours.











Chronique :



« C’était tout ce qu’elle avait gagné. Pas une seconde de plus. Pas. Une . Seconde .De . Plus . Ludivine.»


Après nous avoir surpris ; et pour ma part délicieusement surprise avec Le coma des mortels, Maxime Chattam revient à un roman plus classique dans l’intrigue et l’histoire. On y retrouve des personnages côtoyés dans «  la conjuration primitive » et « la patience du diable » , ce dernier opus étant paru en 2014. J’ai pris le pari de ne pas relire celui-ci et de considérer « l’appel du néant » comme un livre indépendant, en imaginant qu’un lecteur qui ne connaît pas l’auteur aurait malgré tout le droit de commencer la découverte de l’auteur par ce roman. Et le pari est gagné, il est tout à fait possible de lire «  l’appel du néant » sans avoir lu les précédents, et le pari est d’autant plus gagné que c’est un très bon thriller.

L’histoire débute alors que Ludivine, lieutenant à la section de recherches de la gendarmerie de Paris ,se réveille dans un cagibi  sombre et glauque .Elle panique un peu, puis reprend son sang-froid, se recentre sur le pourquoi de cette situation, se remémore le début de cette histoire. Et l’aventure commence par un corps retrouvé mutilé sur des rails de chemin de fer avec une quantité non négligeable de drogue abandonnée à ses côtés, et l’enquête débute… 

On va rencontrer durant cette aventure, Ludivine, la trentaine, jolie blonde qui s’accepte enfin et s’ouvre à la vie, prête à embrasser les bons moments après  des expériences difficiles qui l’ont obligée à se blinder. Ludivine, avec sa fragilité, son immense professionnalisme et sa détermination sans faille.  Elle travaille avec des coéquipiers attachants comme Segnon un colosse marié à Laeticia , et Guilhem le geek, ainsi que Magali , Franck et Ben un autre groupe de la SR.
Il y a aussi Marc Tallec, trentenaire charismatique très impliqué dans la lutte contre le terrorisme, commissaire à la DGSI , qui ne laisse pas Ludivine indifférente.

Dans ce thriller, au-delà de l’intrigue on a des informations simples et concises sur ce qu’est le salafisme, sur les modes de recrutement dans les prisons, les cités. On en apprend un peu plus sur les méthodes d’investigation et de surveillance des forces de l’ordre dans les milieux du terrorisme et des djihadistes. On a un rappel du maillage complexe des divers services français. On parle de l’adaptabilité de ces différents services à la complexité de ce nouveau fléau, de comment ils doivent composer avec des terroristes prêts à mourir pour leur cause.

On a des sigles à n’en plus finir, spécialité presque comique de nos administrations auxquels les services de protection n ‘échappent pas. Heureusement  tout ceci est très bien expliqué et documenté par Maxime Chattam. Celui-ci nous parle aussi de l’état islamique, des chiites et des sunnites et de leur guerre fratricide, du hezbollah, de toutes ces mouvances dans une brulante actualité. Il nous parle aussi du mélange explosif d’un amour de Dieu qui se télescope avec la haine de l’autre.

Tour à tour dans le roman alternent l’enquête de Ludivine de son équipe et des services de renseignement, et l’incursion dans le monde de Djinn un personnage central du roman, mystérieux, parfois très dangereux parfois attendrissant et fragile. Et au milieu de cette aventure qui se lit à un rythme cadencé on entrevoit une petite lueur de romance qui fait chaud au cœur.

C’est toujours un plaisir de lire un livre de Maxime Chattam, après m’avoir scotchée avec l’excellent et original « le coma des mortels » ,il nous plonge dans un roman où tueur en série  et actualités brulantes du terrorisme se bousculent .Personnellement je n’ai aucun problème avec un livre qui colle à l’actualité si mon plaisir de lecteur reste intact ce qui est le cas , et la postface de l’auteur nous apporte quelques renseignements sur son état d’esprit lors de l ‘écriture du roman ce qui permet un contact plus personnel avec le lecteur , merci donc Monsieur Chattam pour ce moment de lecture.

« Le temps est la langue de Dieu dans le cosmos. Une parole infinie, hors de portée des hommes. Le souffle de la création. »



4 commentaires:

  1. Toujours un plaisir de retrouver Maxime Chattam ♥

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  2. C'est un auteur que j'aime beaucoup !
    J'ai hâte de lire ce livre ! !

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  3. Il faut vraiment que je lise cet auteur :)

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  4. Je me souviens avoir déjà lu 1-2 billets chez manU de cet auteur. Un jour j'y viendrai...
    Super ton billet!
    Bisous et bon weekend à toi Léa

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