mardi 1 mai 2018

Le Fer et le feu - Brian Van Reet

Lu en : V.F.
Traduction : Michel Lederer
Résumé :  Avril 2003. Les forces américaines viennent de prendre Bagdad. Parmi les soldats se trouve Cassandra Wigheard. À dix-neuf ans, elle a quitté son Missouri natal pour risquer sa vie. Dans le monde masculin et machiste de l’armée, elle doit s’affirmer, prouver qu’elle mérite une place à l’égal des hommes, qu’elle est à la hauteur. Alors que son peloton supervise la surveillance d’un rond-point des environs de Bagdad, les choses tournent mal. Une explosion. L’attaque fait des ravages. Cassandra est capturée. Parviendra-t-elle à échapper à ses ravisseurs ? Il y a aussi Abou al-Houl, un moudjahid qui doit faire face à ses ennemis intérieurs et extérieurs, parmi lesquels une frange radicale de djihadistes ; et Sleed, qui se tire sans encombres d’un crime apparemment sans victime, mais aux répercussions bien plus tragiques que prévu. Ces trois personnes n’auraient pas dû se rencontrer, et pourtant : la guerre est là qui réunit les êtres dans la tragédie.



Chronique : C'est toujours un plaisir de lire un premier roman et de découvrir ainsi un auteur à suivre, un talent à l'état brut. Avec Le fer et le feu, les éditions de l'Olivier nous offrent une lecture passionnante.

Brian Van Reet. Retenez bien ce nom car les éditions de l'Olivier mettent en lumière un auteur très prometteur. On ne peut qu'être admiratif(ve) face au talent de ce romancier qui traite d'une thématique omniprésente au sein de la littérature américaine mais qui réussit à tirer son épingle du jeu, à apporter sa pierre à l'édifice, à renouveler le genre tout en respectant la difficulté d'un tel sujet. 

Brian Van Reet décide de nous conter une histoire terrible, intime et pourtant universelle et cela grâce à trois personnages inoubliables. Trois personnages très différents, dans des camps différents, avec des pensées, des peurs, des espoirs divergents. Si j'ai trouvé que l'auteur réussissait parfaitement à s'imprégner de la personnalité de chaque protagoniste et à nous faire ressentir une véritable empathie pour leur destin à chacun, je garde une préférence pour Cassandra Wigheard, il est rare de voir une héroïne dans ce type de roman et je me suis immédiatement attachée à elle.

Ainsi la force de ce roman repose sur les personnages, repose sur la thématique traitée de façon très intelligente par l'auteur mais la puissance de l'intrigue repose aussi sur le style traduit par Michel Lederer. Une écriture qui permet de s'ancrer dans l'histoire, dans la tête des personnages et dans le cadre spatio-temporel, dans les instants de pure violence et de guerre.

En définitive, un premier roman magistral, profond, émouvant et fort. Un premier roman à lire pour découvrir un romancier déjà incontournable.



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