mercredi 13 juin 2018

La Terre des morts - Jean-Christophe Grangé

Chronique de : SCARLETT
Résumé : Quand le commandant Corso est chargé d’enquêter sur une série de meurtres de strip-teaseuses, il pense avoir affaire à une traque criminelle classique.
Il a tort : c’est d’un duel qu’il s’agit. Un combat à mort avec son principal suspect, Philippe Sobieski, peintre, débauché, assassin.
Mais ce duel est bien plus encore : une plongée dans les méandres du porno, du bondage et de la perversité sous toutes ses formes. Un vertige noir dans lequel Corso se perdra lui-même, apprenant à ses dépens qu’un assassin peut en cacher un autre, et que la réalité d’un flic peut totalement basculer, surtout quand il s’agit de la jouissance par le Mal.





Chronique :


« On retrouvait avec lui la puissance organique de la peinture, la sublimation bouleversante, touche après touche, de la réalité par le pinceau.»

Mes dernières lectures de Monsieur Grangé s’intitulaient Lontano , Congo Requiem , et portaient déjà dans le titre des voyages inoubliables. J’avais vraiment, vraiment aimé ce duo de romans qui mêlait aventure , thriller, et personnages foisonnants. Et me voici donc avec le dernier opus de l’auteur qui s’intitule « La terre des morts ».

L’histoire débute par la découverte d’une jeune femme Sophie Sereys morte défigurée et ligotée. On apprend que celle-ci travaille comme stripteaseuse dans une boite le Squonk. L’enquête piétine et est confiée par la responsable de la BC à un de ses chefs de groupe préféré Corso.

Voilà le décor est planté et on plonge dans le milieu de la nuit, des boîtes spécialisées dans le striptease, et du porno hard.

On chemine aux cotés de Stéphane Corso, chef de groupe donc à la BC , ancien toxico , flic en plein divorce et qui doit se battre pour obtenir la garde de son fils Thaddée. Corso est né sous X  et cela lui colle à la peau, il se sent toujours marginal, isolé, abandonné et il « purifie » ses accès de rage, de violence et ses attirances sexuelles par des prières et une flagellation morale. C’est un homme plutôt torturé, complexe.

Dans son équipe de flics, il y a Barbie , nerveuse, brillante dans ses déductions et qui seconde efficacement Corso ainsi que Nathalie alias Stock une femme empathique envers autrui et puis Ludovic un trentenaire fan de rugby et de rencontres éphémères avec une patience à toutes épreuves ; enfin Krishna le « mec de bureau » , le procédurier du groupe. Catherine Bompart la responsable de la brigade criminelle est quant à elle, le sponsor de Corso en quelques sortes, son mentor.

A côté de son équipe, on croise aussi  Emiliya , son ex qui cache sous un physique gracieux et un job en vue , des pratiques sexuelles très perverses.

Et puis du « mauvais coté »  il y a Sobiesky, ancien délinquant et criminel, qui après 17 ans de prison devient la coqueluche du milieu artistique parisien pour ses peintures puissantes, dérangeantes. C’est un être complexe qui devient très vite le suspect n°1 de Corso et de son équipe.

Ce thriller est composé de trois parties écrites avec des phrases brutes, qui collent parfaitement au milieu dans lequel évolue l’enquête. Jean-Christophe Grangé a su insuffler aussi une dose d’humour décalé qui porte parfois le lecteur à sourire malgré le glauque et le sombre univers du roman.

On voyage dans Paris et la banlieue, on suit Corso à Madrid, en Angleterre et en Autriche.
L’auteur nous parle du shibari ,cet art japonais des cordes sur le corps. Il nous parle aussi beaucoup de peinture, des couleurs, de la puissance artistique, de Goya et de ses Pinturas rojas.

C’est un livre qui se lit facilement, un bon policier qui personnellement ne m’a pas enthousiasmé autant que les précédents. J’ai trouvé l’univers un peu convenu mais l’écriture et l’intrigue de Monsieur Grangé reste malgré tout un vrai plaisir.

« Nous ne sommes pas de l’être, Corso, mais du temps. Une simple durée sur Terre.»






3 commentaires:

  1. Pas le meilleur effectivement, mais quel plaisir quand même de retrouver Grangé <3 !

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  2. Malgré la plume agréable de l'auteur, cet opus ne me tente pas.

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  3. J'avais lu le très classique Les rivières pourpres de l'auteur, génial :D

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