vendredi 10 août 2018

On se reverra - Lisa Jewell


CHRONIQUE DE SCARLETT
Traduction : Adèle ROLLAND-LE DEM
Résumé :

Qui est cet homme assis sur la plage en pleine tempête, sur le lieu d’un crime commis vingt ans plus tôt ? Il n’a pas de nom, pas de manteau, et a perdu la mémoire. Alice prend l’inconnu sous son aile et décide de l’héberger, sans savoir qu’il va bouleverser sa vie à jamais.
Au même moment, dans la banlieue de Londres, Lily attend en vain le retour de l’homme qu’elle vient d’épouser et dont la police tarde à signaler la disparition. Parviendra-t-elle à retrouver celui pour qui elle a tout abandonné ?
Un roman haletant au suspense maîtrisé.

 






« On était une famille parfaite. Vraiment. La meilleure famille du monde. Ordinaire, banlieusarde, banale, prévisible…Rien de ce qu’on faisait ne changeait rien à rien. Si tu nous avais tous tués, ça n’aurait rien changé pour personne. C’était parfait. Mais tu as ruiné nos vies. Ma vie...»


Le livre de Lisa Jewell « On se reverra » nous raconte d’une part l’histoire de Lily qui déclare la disparition de son mari à la police. Ils viennent de se marier, elle est jeune, ukrainienne et apprend soudain que son époux n’existe pas officiellement. De son côté Alice découvre sur la plage devant chez elle un homme qui semble perdu, et qui se révèle être amnésique. Et puis en 1993 Gray et Kirsty frère et sœur d’une famille ordinaire en villégiature font la connaissance de Mark et rien n’est plus ordinaire. Voilà donc la trame de ce roman à suspense.

Dans celui-ci donc on côtoie Lily, jeune femme d’une vingtaine d’années mariée depuis trois semaines, ancienne étudiante en Ukraine et qui a tout lâché pour suivre Carl. Elle se retrouve dans un premier temps perdue lorsqu’il disparaît, puis prenant conscience d’avoir épousé un inconnu elle part à la recherche d’indices pour résoudre l’énigme que représente son mari et sa disparition. Elle se révèle alors obstinée et relativement forte devant les évènements, qui se révèlent à elle, devant ce pays et ces gens qu’elle ne connaît pas. 

On entend parler de Carl évidemment mais on ne le voit pas, c’est le fantôme du livre, un homme d’une quarantaine d’années qui semble  discret et plutôt mystérieux pour ceux qui l’ont fréquenté. Lily fera appel à Russ un copain de Carl, qui ne le connaît pas plus que cela finalement, un type sympathique sans éclat mais qui aide volontiers Lily dans ses recherches. 

Ailleurs à Ridinghouse bay, Alice Lake vit seule avec ses trois enfants dans sa petite maison côtière. Elle crée des cartes postales personnalisées pour subvenir aux besoins de sa famille. C’est une femme qui se sent seule, aussi le fait d’accueillir cet homme  qu’elle nommera Frank, réveille en elle des envies, des besoins, des sensations, et elle se prend à rêver à quelque chose de nouveau et de beau, elle qui pense avoir fait trop  souvent de mauvais choix. 

Enfin Lisa Jewell  nous transporte quelques années plus tôt toujours à Ridinghouse bay , avec Gray 18 ans et Kirsty sa jeune sœur adolescente pendant leurs vacances. Ce sont deux jeunes gens issus d’une famille de classe moyenne, heureuse et sans histoire. Ils vont faire la connaissance de Mark Tate, un étudiant ambitieux, un peu bourgeois et plutôt perturbé aux yeux de Gray. Mark est très attiré par Kirsty et cela en devient presque une obsession...

La romancière écrit des chapitres courts où chaque protagoniste prend doucement sa place, Lily s’inquiète, Alice s’épanouit et Frank se cherche. Le rythme s’accélère, monte crescendo en tension et on tourne les pages avec impatience pour comprendre, connaître les arcanes de cette histoire.
C’est un livre qui se lit très facilement et vous fait passer un agréable moment de détente avec des personnages attachants.



 « -Ici, les gens essayent toujours d’éviter leur part d’ombre. Il faut être positif tout le temps, sinon c’est un problème».



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