mercredi 6 février 2019

De si bons amis - Joyce Maynard

Chronique de SCARLETT
Traduction: Françoise Adelstain
 Résumé :  Quand Ava et Swift Havilland, couple fortuné, décident de prendre sous leur aile Helen McCabe, celle-ci est au plus bas. À quarante ans, Helen a perdu la garde de son fils Oliver, huit ans, et partage sa semaine entre rencontres aux Alcooliques Anonymes, petits boulots de serveuse et soirées à faire défiler sur son écran les profils d’hommes célibataires de la région. Après s'être réfugiée depuis l'enfance derrière des récits de vies fantasmées pour masquer sa fragilité, elle trouve auprès des Havilland ce qu’elle a toujours désiré : se sentir unique et aimée. 
Dès lors, la vie d'Helen est soumise aux moindres caprices du couple — dont la perversité prend des apparences de bienveillance — les laissant même s'immiscer dans les prémices de sa relation avec Elliot, un comptable dont le quotidien simple et rangé attire le mépris de ses nouveaux amis. Jusqu’où Helen se laissera-t-elle manipuler par les Havilland, tandis qu'une seule chose compte à ses yeux : récupérer la garde d'Oliver ?



Chronique :




« Mon rêve le plus cher était de passer avec mon fils un temps qui  ne soit pas programmé. Une vie ordinaire en somme. Faire les courses, le sécher quand il sortait de sa douche, ne pas manger obligatoirement au restaurant. ».

J’ai connu  Joyce Maynard avec Les filles de l’ouragan et je m’étais régalé de cette lecture, j’ai donc suivi cette auteur ces dernières années avec notamment les règles d’usage et j’ai à nouveau été conquise par la manière simple mais juste dont l’auteur nous raconte la vie.

Dans de si bons amis, il est question d’une femme divorcée, qui a perdu la garde de son fils par alcoolisme et qui , un peu perdue rencontre un couple très aisé et particulièrement charismatique.
Cette femme , c’est Helen , quarante ans, larguée devant le désastre que représente sa vie et particulièrement l’absence de son fils, une femme  qui fut un jour l’enfant de parents totalement indifférents , ce qui explique sa propension à embellir , ajuster la  réalité dans ses propos afin de se rendre un peu plus intéressante et particulièrement face au couple Havilland qu’elle rencontre au début de ce roman.

Les Havilland , c’est Ava ,cinquantenaire paraplégique , amoureuse de son mari et de ses chiens. Ava qui aime les belles choses, et se faire plaisir avec une sorte d’égoïsme et d’indifférence joyeuse aux problèmes éventuels des autres. C’est aussi Swift son mari, bon vivant avec un magnétisme presque animal. Ces deux-là sont très aisés et semblent drainer une énergie vitale qui entraine Helen dans un tourbillon de légèreté frivole qui apaise le manque terrible de son fils.

Dans ce roman , on rencontre aussi Elliot , qu’Helen rencontre sur un site spécialisé, un homme au charme suranné  qui très vite s’attache énormément à la femme un peu seule et simple qu’est Helen mais qui ne fait malheureusement pas le poids face à l’aura des Havilland.

On croise aussi Ollie  le fils d’Helen, Dwight son ex-mari colérique ou encore Alice une copine de galère qu’Helen abandonnera un peu après sa  rencontre avec le couple de californiens.
Ce livre raconte de façon un peu manichéenne une rencontre entre de riches américains flamboyants sans beaucoup d’empathie avec une pauvre femme paumée et triste ainsi que leur influence sur Helen qui va crescendo amenant un sentiment de malaise qui s’installe progressivement au fil de la lecture.
Des riches pas sympa, une pauvre femme manipulée et franchement influençable, j’avoue que j’ai trouvé l’histoire un peu basique.

Le livre est fait de chapitres courts, la lecture est facile car  l’écriture est simple et il est intéressant de cheminer durant ce roman dans la tête d’Helen.
C’est un livre qui se lit vite mais qui sincèrement n’est pas le meilleur de l’auteure.

"Je me sentais seule au bord d’un rivage, regardant au fil des mois mon fils dériver sur un petit bateau, loin, toujours plus loin de moi."




1 commentaire:

  1. un des romans de cette RL qui me fait le plus envie (j'ai lu tous les Joyce Maynard traduits en français) ... je note que ce n'est pas le meilleur, donc je ne mettrai pas la barre trop haute, mais je le lirai quand même!

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