lundi 25 mars 2019

Largo Callahan [Partie I] - Michel Robert

Chronique de Scarlett
Résumé : Largo Callahan vit sur le fil, écartelé entre le monde des Apaches et celui des Blancs. Le métis ne connaît qu’une loi, la sienne. Ses passions : les armes, les femmes, et la vengeance, car il a juré d’expédier en enfer les assassins de son père. Avec sa bande de hors-la-loi, il écume l’Ouest, toujours prêt à un mauvais coup, du moment que ça rapporte.
Jusqu’au jour où une comtesse italienne, aussi belle que mystérieuse, lui propose une mission dangereuse et bien payée.
Largo, ayant cruellement besoin de dollars, accepte. Mais cette aventure va l’entraîner bien plus loin qu’il n’aurait pu l’imaginer. Sur un territoire où le danger n’a rien d’humain.










Chronique :




Tout était conforme, tous les éléments de la réalité étaient raccords. Et en même temps les cavaliers paraissaient avoir été projetés insidieusement dans un ailleurs fantomatique ; ces grands espaces comme assoupis, cette lumière fragile, quasi crépusculaire, conférant aux ombres propres à la nuit des formes fantastiques, et ce silence marqué, plus lourd que dans la journée, heurté épisodiquement par quelques bruits nocturnes.


Largo Callahan de Michel Robert  c’est une aventure dans le Far West du sud des Etats Unis , du coté d’El Paso. Le lecteur fait une balade très visuelle  dans les grands espaces au large du Rio Grande à la frontière mexicaine  à l’époque de Jessie James , du colonel Custer et de Cochise.
On y croise des personnages hauts parfois attachants, parfois repoussants, et qui se fondent parfaitement dans le décor de la Sierra aride ou des territoires apaches.

Largo Callahan en est le personnage principal .C’est un jeune homme métis, irlandais par son père et apache par sa mère. C’est un garçon charismatique aux yeux bleus « glacier » qui se retrouve à la tête d’une équipe de « hors la loi »  avec laquelle il effectue des petits raids sous le couvert desquels il effectue une mission plus personnelle. En effet Largo a l’esprit vengeur et reste obsédé par l’idée de retrouver et détruire ceux qui ont assassiné son père.

Dans sa fine équipe de pistoleros on trouve  découvre un français cultivé assez discret à l’allure distinguée, Yaqui Joe un vieil indien, Rico un mexicain pure souche fidèle acolyte et d’une fiabilité absolue ainsi que Preacher un mec baraqué et un peu mystique mais tireur sans remords et enfin les frères Bass des cajuns rusés et sournois.

Mais Largo c’est aussi ses origines apaches, avec sa sœur Tshini-wah devenue « femme médecin » de la tribu, que notre héros retrouve après 7 années de séparation. Chamane, elle poursuit le rêve de sauver pacifiquement sa nation apache du massacre programmé par les hommes blancs. Largo est aussi devenu un homme qu’il faut craindre grâce à son mentor Daniel Harp Cassidy car celui-ci lui a appris à canaliser sa hargne, à devenir un tireur d’élite, un vrai guerrier.

Ce roman est un western qui nous fait penser aux grands films du genre. Les saloons, les indiens, la cavalerie, les attaques de train, la proximité du Mexique nous font voyager dans une ambiance, des odeurs, couleurs  très bien décrites et le scénario est vraiment bien ficelé.

On croise durant cette aventure pleine de rebondissements une comtesse italienne, une jeune femme précurseur de la police fédérale. Dans ce livre on ne s’ennuie pas un instant au milieu de cette bande de « brigands », dans l’ambiance de l’époque en croisant des apaches, des tuniques bleues à un moment ou le train et le télégraphe font des avancées spectaculaires et ou débute la lente agonie des indiens. 

J’ai beaucoup aimé l’idée du livre western, de plus l’écriture de Michel Robert est fluide, et le livre nous emporte sans effort dans la vie et les aventures de Largo Callahan.

La fin ouvre sur un deuxième opus, puisqu’il faut préciser qu’il s’agit d’une partie 1. J’espère vraiment que le deuxième tome sera au rendez-vous de ce très réussi « Six petites gouttes de sang ».


Le bruit du vent dans les montagnes, le cri d’un aigle, le bruissement des mesquites, l’odeur du feu de camp, de l’herbe fraiche, le tintement cristallin d’un ruisseau, le rire d’un enfant…toutes ces sensations, d’une pureté inconcevable, inondèrent Largo en une fraction de seconde, l’emplissant d’une vague de bien-être, dissipant son angoisse et sa fatigue. 



2 commentaires:

  1. Je ne connaissais pas du tout mais la couverture me plait beaucoup !

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  2. Il est en haut de ma pile, mais il n'est pas le seul :)

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