lundi 3 novembre 2014

La Trace du fils - Gaspard-Marie Janvier

Lu en : V.F. (Fayard)
Résumé : « Je ne crois pas qu’il soit du rôle d’un père de faire poursuivre un enfant par des hommes en uniforme » – Il s’abreuva dans une flaque à flanc de colline, tira une pomme de sa poche. – Il arpentait la montagne aux trousses d’un fils qui n’était même pas le sien. – Les ondes colportaient les abus des maris sur les femmes, des pères sur les fils – Cela faisait donc, Cecil compta, cinq jours : cinq jours qu’Abel court, court toujours, droit devant… – Ils avaient fait un grand tas de bois et y avaient mis le feu au moyen du dernier Dauphiné dont la une titrait : « Abel est-il encore vivant ? » – Pour la première fois Abel se sentait intimidé par un paysage dont les proportions ne semblaient jamais devoir cesser de grossir à mesure qu’il progressait. – Ainsi son premier père pourrait lui arriver dans une volée de neige blanche.

Je remercie sincèrement les éditions Fayard ainsi que Madame Defretin et Madame Fusco pour cette lecture poétique

French Touch : A poetic, symbolic novel. The characters are extraordinary, charming and complex. A real philosophic odyssey is set up in this magnificent book!


Chronique : 

La Trace du Fils ressemble à un conte, un conte contemporain qui nous amène dans une chasse, une traque philosophique. Celle d'un fils cherchant son père, et d'un père cherchant un fils. Chacun à la recherche de leur rôle respectif.

On commence le récit en pensant que Cécil va très vite retrouver ce fils, mais c'est sans compter sur le fait que c'est à travers du temps et de l'expérience que le protagoniste va apprendre la responsabilité, ce que signifie être père. En effet au-delà de l'histoire, il y a une vraie réflexion de la part de l'auteur. Comment remplacer celui qui est absent (le vrai père d'Abel) ? On s'attache très vite à ces personnages; tant Abel qui veut retrouver son père disparu dans les montagnes, que Cécil qui ne souhaite qu'une chose : retrouver un fils, ce fils.

Dans l'absence l'un de l'autre, Cécil se rend compte de leur lien, leur ressemblance et cet amour grandissant. De nombreuses questions se posent pour le lecteur : va t-il le retrouver ? Si oui comment les retrouvailles se passeront-elles ? 

De plus, à côté de ces deux personnages arrivent une flopée de protagonistes extraordinaires : les gens poursuivant Cécil mais aussi les rencontres étranges et originales qui se font dans la montagne. Rencontres qui permettront à tous d'évoluer. J'ai réellement apprécié le fait de découvrir des êtres aussi différents ayant une préférence pour le moine Enzo et le présentateur de téléréalité Urbain qui aident à la réflexion mais aussi à l'humour du roman.

L'écriture est poétique, fluide, agréable et permet d'autant plus d'apprécier notre lecture. Chaque partie de longueur inégale nous amène progressivement vers un final digne des plus grands westerns ! Un très bon de cette rentrée littéraire !


 

9 commentaires:

  1. Un très bon dont on parle moins...Je note pour l'écriture poétique et la traque philosophique.

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  2. Ta chronique donne très envie de le lire !

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  3. Un roman que tu me donnes bien envie de découvrir :D

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  4. Le résumé est assez étrange mais ta chronique attise ma curiosité. Toutefois je ne suis pas encore persuadée :)

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  5. ca m'a l'air vraiment pas mal! ;)
    très joli à lire, un bon moment je suis sure!!!
    Je me le note....

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  6. Même si j'avoue que tu avances les bons arguments pour le lire, je ne pense pas le lire (mais sait-on jamais...)

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  7. encore un titre qu passe un peu inaperçu et qui pourtant mériterai d'être plus en avant. En tout cas, je retiens ce titre.

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  8. Ta chronique m'a convaincue ! Je meure d'envie de plonger dans ce livre, de vivre aux côtés des personnages :)

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  9. Bof bof, il ne me tente pas tant que ça celui-ci même si tu en parles très bien...

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