Traduction : Sarah Tardy
Résumé : Depuis sa rue de Comanche Street, à Long Island, Katie Hanson fait partie de cette jeunesse qui regarde de loin le rêve américain. Alors qu'en 1972 commence son dix-huitième été, que les soirées rallongent, que les rues et la plage s'animent, elle a le sentiment que sa vie reste en suspens. Ses pensées sont ailleurs, tournées vers sa mère qui l'a abandonnée, et vers Luke qu'elle aime secrètement et qui revient, transformé, de deux ans au Vietnam. Entre les confidences de ses meilleures amies et les soirées au bar de l'hôtel Starlight ou le jukebox entonne les classiques de l'époque, il y a pourtant de quoi la divertir. Mitch, vétéran à la jambe de bois qui noie son traumatisme dans l'alcool, y a élu domicile. Tous deux se lient d'amitié. Sous la chaleur écrasante et moite, le temps semble suspendu et propice à la réflexion sur la route à prendre, sur ceux qui nous entourent et que l'on va quitter. Avec toute sa fragilité et sa fantaisie, Katie porte à bout de bras ce roman poétique et émouvant qui évoque ces vieux Polaroïd aux couleurs défraîchies que l'on regarde avec nostalgie et tendresse.
Je remercie les éditions Nil/Robert Laffont pour cette lecture !
Chronique : C'est avec un titre original que le roman de Judy Chicurel aura su capter mon attention et je peux vous dire que je suis heureuse d'avoir découvert sa plume.
Si la guerre du Vietnam est un élément historique primordial en toile de fond, l'auteure décide de mettre en avant une jeunesse naïve et désabusée, passionnée et terne, fragile et forte à la fois. C'est une scission totale, une mise en parallèle intéressante que l'on retrouve de façon concrète dans la comparaison entre la jeune Katie pleine de candeur et Luke transformé par la guerre, ou même entre les jeunes protagonistes et le vétéran Mitch.
J'ai aimé ce roman pour ces personnages qui sont tous très différents, complémentaires, touchants. Il y a un côté très manichéen entre d'un côté des êtres qui semblent déconnectés de la réalité et d'autres qui sont englués dans l'horreur de la vérité. Voir le regard candide de Katie se poser sur chacun amène une analyse neuve, sans a priori et parfaite pour comprendre le cadre spatio-temporel et les émotions des personnages.
Si ce roman n'est pas un coup de cœur, il permet néanmoins de mettre en avant une nouvelle plume américaine innovante. J'ai aimé le style sensible de Judy Chicurel et j'ai hâte de pouvoir la découvrir dans d'autres genres ou au travers d'autres histoires. Ce premier roman est une réussite : c'est à la fois tendre et sincère.
En définitive, un premier roman qui met en lumière un nouveau talent à suivre !
Ce titre me fait tellement rire Ahahh c'est horrible de dire ça je trouve x)
RépondreSupprimerMais sinon l'histoire a l'air pas mal, pourquoi pas !
Il est dans ma PAL justement :) je ne l'ai pas beaucoup vu passer sur la blogo, je suis heureuse d'avoir ton avis ! ça me conforte dans l'idée que je risque de beaucoup aimer ce roman :)
RépondreSupprimerle titre est vraiment excellent !
RépondreSupprimerUn roman que j'ai très envie de découvrir même si j'aurais un peu peur que le rythme soit un peu lent...
RépondreSupprimer