Résumé : Au soir de sa vie, Jeanne, quatre-vingt-dix ans, décide d’écrire son
journal intime. Sur une année, du premier jour du printemps au dernier
jour de l’hiver, d’événements minuscules en réflexions désopilantes,
elle consigne ses humeurs, ses souvenirs, sa petite vie de Parisienne
exilée depuis plus de soixante ans dans
l’Allier, dans sa maison posée au milieu des prés, des bois et des
vaches. La liberté de vie et de ton est l’un des privilèges du très
grand âge, aussi Jeanne fait-elle ce qu’elle veut – et ce qu’elle peut :
regarder pousser ses fleurs, boire du vin blanc avec ses amies,
s’amuser des mésaventures de Fernand et Marcelle, le couple haut en
couleurs de la ferme d’à côté, accueillir – pas trop souvent – ses
petits-enfants, remplir son congélateur de petits choux au fromage,
déplier un transat pour se perdre dans les étoiles en espérant les voir
toujours à la saison prochaine...
Merci aux éditions Flammarion pour cette lecture !
Chronique :
« Et
la douceur des jours nous donne une illusion d’éternité.»
« Un clafoutis aux tomates
cerises » c’est le journal qu’écrit Jeanne à la tombée de sa vie.
Jeanne c’est une vieille dame de
90 ans qui vit à la campagne près de Lapalisse et pas loin de Vichy. Jeanne
aime les mots croisés, les balades qu’elle se permet encore dans sa voiture et
les petits repas avec les copines. Celles-ci se prénomment Gilberte, Nine ou
Toinette. Elles sont toutes veuves et commencent à avoir quelques petits
problèmes de santé mais elles sont les amies fidèles et toujours présentes de
Jeanne.
On croise d’autres personnages
comme les voisins, Fernand un brave homme et Marcelle son épouse qui commence à
perdre la tête.
Il y a aussi Angèle qui vient
chaque semaine faire le ménage et puis le jardinier qui vient quand il en a
envie.
Et le fils et la fille de Jeanne
et leurs enfants qui viennent régulièrement lui rendre visite.
Tous participent au quotidien,
aux journées de Jeanne. On y croise aussi bien sur les absents, ceux qui sont
déjà partis comme René le mari assureur si différent, lui assez pessimiste de
nature quand Jeanne voyait la vie plutôt en rose, lui si économe quand celle-ci
n’hésitait pas à dépenser.
Et on suit les journées de Jeanne
notre narratrice, ses pensées, ses petites réflexions du quotidien surtout
quand celui-ci devient aussi lent que les pas et le rythme de vie d’une
personne de quatre-vingt-dix ans.
Le style de l’auteur Véronique de
Bure est simple, narratif. Les phrases et les chapitres sont courts. C’est le
journal intime d’une nonagénaire en quatre saisons avec au fil de l’écriture
comme dans la vie de Jeanne un tempo qui ralentit, qui voit partir certains et
d’autres plus jeunes prendre la place.
C’est un petit moment de vie, de
fin de vie tranquille et sans bruit.
C’est un livre assez agréable à lire, il m’a manqué un petit quelque
chose, ce petit supplément indéfinissable, ce soupçon de… pour faire basculer
ma lecture vers un moment d’émotion plus intense.
« Plus le temps avance et plus le passé
semble vouloir s’attarder, peu pressé de devenir un souvenir. »
ça a l'air d'être un joli roman !
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