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jeudi 12 octobre 2017

La tour abolie - Gérard Mordillat




















La Tour abolie
Gérard Mordillat
Éditions Albin Michel

« Quand les pauvres n’auront plus rien à manger, ils mangeront les riches. »
  
La tour Magister : trente-huit étages au cœur du quartier de la Défense. Au sommet, l’état-major, gouverné par la logique du profit. Dans les sous-sols et les parkings, une population de misérables rendus fous par l’exclusion. Deux mondes qui s’ignorent, jusqu’au jour où les damnés décident de transgresser l’ordre social en gravissant les marches du paradis.
  
Avec la verve batailleuse qui a fait le succès de La Brigade du rire, Gérard Mordillat, l’auteur de Vive la sociale ! Et de Les Vivants et les morts, livre une fable prodigieuse sur la société capitaliste et la révolte de ceux qu’elle exclut.

Gérard Mordillat,
Auteur d'une trentaine de livres - romans, essais, recueils de poèmes - dont Vive la sociale !, Rue des rigoles, Les Vivants et les Morts, Gérard Mordillat est également collaborateur de Des Papous dans la tête, la célèbre émission de France Culture, et réalisateur de télévision et de cinéma.
La brigade du rire, son dernier roman, a obtenu le Prix de L'Humour de Résistance et s'est vendu à 30 000 exemplaires.

(Source Éditions Albin Michel)

Grybouille,

Bonjour à toutes et à tous,

Aujourd’hui, nous nous retrouvons pour un roman écrit par Gérard Mordillat et pour qui connait cet auteur soyez prêt à tout… Et vous avez raison, dans cette tour de Babel moderne nous sommes invités à suivre du 38ème étage jusqu’au – 7 dans les sous-sols des personnages qui ne vous laisseront pas insensible.

Mordillat, c’est un style, une ambiance, des clins d’œil à l’actualité, la connaissance parfaite de ce qui nous a amené ici et là, des recherches, un vocabulaire qui colle aux situations. Ici on parle vrai, on cause juste, pas de faux semblants et un scénario menant à un final qui emporte tout…

Alors accrochez-vous amis(ies) lecteurs(rices).

L’histoire,

La tour abolie, c’est la tour « Magister », la tour dont le propriétaire est un groupe d’assurance. Une tour si haute dans le quartier de la Défense,  sur 38 étages la hiérarchie de l’entreprise n’est pas un vain mot.
Tout en haut un Directeur et tout en bas une secrétaire réceptionniste, mais si on creuse encore sept étages de sous-sol vous y attendent…

Les employés sont catalogués par leur revenu annuel et par le contrat qui les lie à la boite.
Dans les sous-sols les êtres qui y vivent sont soumis à la loi des plus forts. Ils survivent entre zonards mais chacun dans son périmètre, une cour des miracles.

« Les résultats sont bons… cependant… les actionnaires nous pressent de dégager 10% d’économies supplémentaires. » dit le PDG de Magister, son surnom 3R.
« Élargissons le plan social. » propose le Directeur des Ressources Humaines.
« Nous pourrions fermer le self ? » rajoute le Directeur financier.

Le début de la fin… de la faim…

Au milieu de toutes ces vies qui vont s’entrecroiser, se percuter, se déchirer, il y a Nelson.
Ce cadre « débarqué » lors d’un énième plan social, va tout perdre, femme, enfants, maison, plus de dignité, plus de maitresse. Une descente aux  enfers avec des questions récurrentes lors de la recherche de son rêveur « Tu as tout dans la tête ? » et « Pourquoi ? »

Peggy, la réceptionniste qui vit au -2 dans une voiture avec son frère Simon. Une intérimaire à 1400 Euros par mois « sa beauté irradiais. » Ils se sont posés sur l’emplacement 247, en numérologie 2+4+7=13, 13X2= 26, le nombre sacré.

Slimane, un agent d’entretien,  « Notre métier, c’est d’embellir la vie. » Lui ? Il possède une mobylette et doit faire 45 minutes de trajet pour venir travailler, maltraiter par un petit chef surnommé « Le Gros ».

Saphir, une zoneuse du -7, « Un jour, elle défoncerait tout. »

Les Popovs, les junkies, en mode survie dans les bas-fonds…
Au-dessus ? Le monde de l’entreprise : Les faux semblants, les traitrises, la manipulation, les violences, la possession, l’amour, l’abandon, l’union, la maladie, la folie …

Quentin Lefranc, le Directeur financier, et sa femme Marie-Fleur, quatre enfants, une vie où l’amour se calcule selon un calendrier très précis…
Xavier de Lacourt, le secrétaire général, Anna- Maria son épouse, une union très libre dont le DRH Frédéric Hessler profite…

Thelma, et ses écrits… Fabuleux.

Margot, Claire, William, Richard, Iwona, Gladys, Bollo, Abdel, Mousse, Chérif, Christian, Homar, la Horde, les Rats, les Zombies, Jack, Shimano, Francis, une cinquantaine de personnages vivent dans cette tour…

Attention amis (ie) lecteurs (trices) si vous ne venez pas à Mordillat, Gérard viendra à vous. Le p’tit Duc vous aura prévenu… En prime, page 79 un clin d’œil à « La brigade du rire »…

Je vous laisse avec ceci pour éclairer vos nuits,
« Sic Transit Gloria Mundi »
et
« Si quelqu’un possède les biens du monde, et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme ses entrailles, comment l’Amour de Dieu demeure-t-il en lui ? » Jean 3, 17

Et vous, qui vous rêve ?



2 commentaires:

  1. J'ai lu la brigade du rire, la tour abolie va être une de mes lectures d'automne
    J'ai acheté le dernier bussi aujourd'hui :-)

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    1. HouHOU, Un automne qui s'annonce studieux... et merveilleux :)
      Le p'tit Duc te dit à bientôt, en attendant la chronique à venir de Dennis LEHANNE "Après la chuté"

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