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mercredi 18 octobre 2017

L'homme de l'hiver - Peter Geye

Lu en : V.F.
Traduction : Anne Rabinovitch
Résumé :Gunflint, années 1990. Dans cette petite ville du Minnesota sauvage où les rivières deviennent lacs et les lacs rivières (et l’Amérique le Canada), le vieux Harry Eide fugue, désertant son lit de mort pour la forêt profonde. On ne le retrouvera pas. Les deux êtres qui l’ont le plus aimé – Gus, son fils, et Berit, son grand amour longtemps resté en lisière de sa vie – se racontent cet homme qui gouverna leur monde tout en leur échappant.Ainsi s’ouvre entre ces deux cœurs en hiver le récit par­tagé des mois fondateurs, de l’été à l’hiver 1963, où Harry embarqua son fils, alors âgé de dix-sept ans, dans une excur­sion à la manière des pionniers voyageurs, en canoë, pour aller tutoyer la frontière, "passer l’hiver" dans les confins, ex­périence d’isolement extrême et de transmission silencieuse.C’est en se construisant dans un jeu de relais entre Gus et Berit que le roman des Eide, famille récidiviste du déchire­ment et de la rupture, révèle son enjeu : la cohésion de toute une communauté, avec ses faibles et son vrai méchant, ses sales secrets et ses luttes de pouvoir, ses ennemis héréditaires.Et parmi tous ces hommes, droite comme un phare, il y a Berit, à la détermination aussi discrète qu’indéfectible, qui semble d’abord incarner le renoncement et qui s’impose comme un inoubliable personnage de femme d’une force aussi humble que poignante.



Chronique : L'homme de l'hiver est indéniablement une de mes plus belles découvertes littéraires de l'année ! 

Ce roman est parfait pour tous les amoureux de la littérature nord-américaine, du nature writing, des grandes histoires ponctuées de tragédies, d'aventures et d'amour. Les éditions Actes Sud nous font ainsi découvrir un auteur incontournable, un auteur qui saura vous plonger dans des récits inoubliables, avec une plume incomparable et j'espère sincèrement que ce livre remportera un beau succès.

Au niveau de l'écriture, Peter Geye possède un grand talent : des descriptions sublimes, magnifiques des paysages qui forgent un personnage à part entière de l'intrigue; des portraits émouvants de chaque personnage et des dialogues vifs et percutants. Tout cela traduit avec talent par Anne Rabinovitch.

Parlons des protagonistes : je suis tombée sous le charme de Berit, une femme tellement forte qui porte presque le roman à elle toute seule. C'est réellement le genre de personnages que l'on ne peut oublier comme Mary Bee Cuddy dans Homesman (Glendon Swarthout). Les autres personnages sont aussi très intéressants : touchants, complexes, brisés ou sombres selon leur personnalité.

L'histoire est tellement forte, puissante, comme le courant imperturbable de la rivière : elle poursuit sa route et entraîne dans son sillage tous les êtres qui la composent, avec des révélations, des drames, des moments d'une grande tendresse. Il faut bien entendu noter qu'il s'agit d'un roman de nature writing où le rythme n'est pas celui d'un page turner, il est fluide, passionnant du fait des personnages sans chercher des scènes d'action ou des rebondissements à chaque page.

En définitive, L'homme de l'hiver est une de mes plus belles lectures de l'année.




5 commentaires:

  1. Il pourrait bien me plaire, tu m'as convaincue de le découvrir !

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  2. Ça a l'air trop bien, la bouffée d'air frais qui fait du bien

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  3. Quel dommage que ton coup de coeur soit un roman de nature writting, j'étais presque tentée.

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