Pages

samedi 1 septembre 2018

La Révolte - Clara Dupont-Monod

CHRONIQUE DE SCARLETT

Résumé : « Sa robe caresse le sol. À cet instant, nous sommes comme les pierres des voûtes, immobiles et sans souffle. Mais ce qui raidit mes frères, ce n’est pas l’indifférence, car ils sont habitués à ne pas être regardés ; ni non plus la solennité de l’entretien – tout ce qui touche à Aliénor est solennel. Non, ce qui nous fige, à cet instant-là, c’est sa voix. Car c’est d’une voix douce, pleine de menaces, que ma mère ordonne d’aller renverser notre père. »
Aliénor d’Aquitaine racontée par son fils Richard Coeur de Lion.










Chronique :


Je respire l’odeur des champs, des forêts, des cours d’eau et, soudain, cette innocence me remplit de tristesse. Cette beauté reste indifférente à notre sort…Le monde déçoit  ceux qui le voudraient meilleur. Mais ma campagne, elle, me survivra avec un grand sourire. »


Mon attirance livresque pour les romans historiques ne pouvait que rencontrer ce roman de la rentrée littéraire.

Dans « La révolte » de Clara Dupont-Monod , Richard Cœur de Lion son fils nous conte Aliénor d’Aquitaine depuis son mariage avec Henri II  le Plantagenêt  jusqu’à Fontevraud pour le dernier repos. Nous allons donc cheminer au fil de notre lecture avec Richard, empli d’amour et d’admiration silencieuse pour sa mère et dont tous les actes forts auront pour but de protéger, préserver et combler Aliénor. Richard qui est un personnage plutôt combatif, sanguin, tiraillé entre le désir absolu de satisfaire la volonté de sa mère et les choix et sacrifices que cela implique. Bien sûr dans ce très beau roman nous croisons les grands de l’Histoire.

Aliénor évidemment, duchesse d’Aquitaine, mariée avec Henri II en secondes noces qui très vite se retrouvera en guerre contre lui qui veut lui voler sa chère Aquitaine. C’est une femme moderne, altière, solide et volontaire. C’est aussi une mère protectrice mais lointaine et à l’aura inoubliable. On découvre Louis VII roi de France, ex-époux d’Aliénor, un homme calme et toujours amoureux de celle-ci, c’est un homme qui manque un peu d’envergure. A contrario Henri II, roi d’Angleterre se révèle  colérique et aimant le contrôle, il décide malgré une promesse faite à sa femme de prendre le pouvoir sur l’Aquitaine et tous les biens d’Aliénor. On accompagne aussi certains enfants du couple en plus de Richard, comme Guillaume l’ainé mort très jeune, Henri le roi sans titre et sans royaume, Mathilde la sœur préférée de Richard, Geoffroy et Jean le petit dernier, le préféré du Plantagenêt qui deviendra Jean sans Terre.

On croise aussi des personnages secondaires Mercadier l’ami fidèle de Richard, Aélis la fille de Louis VII si effacée et promise à Richard  mais qu’il n’épousera jamais.
Dans ce très bel hommage de l’amour d’un fils pour sa mère, Richard  nous parle d’Aliénor, de ce qui l’a amené à soulever une armée guidée par ses enfants pour combattre leur père. Clara Dupont- Monod, à travers Richard nous décrit aussi  l’Angleterre d’Henri II , la France et l’Aquitaine, les luttes des barons, les mensonges, trahisons, les jeux de pouvoir religieux ou politique, les femmes aussi. Elle retrace aussi la guerre menée contre Saladin en Orient.

L’écriture de Madame Dupont-Monod est élégante. On y lit des mots, des phrases ciselées qui nous plongent dans l’esprit et le cœur de Richard. C’est la grande Histoire racontée avec poésie. Le lecteur y découvre des passages sublimes lorsque par exemple Aliénor et Richard séparés par une mer échangent leurs pensées et sentiments intimes ou ce moment lorsque Henri le Plantagenêt de l’au-delà s’explique auprès de son fils sur les actes qui l’ont amené à cette guerre familiale.

Enfin en plus de lire un très beau livre, vous pourrez admirer une couverture  que j’ai trouvée particulièrement savoureuse à regarder.
Merci Madame pour cette très belle lecture de rentrée









1 commentaire:

  1. Bonjour Je suis passionnée par Aliénor d'Aquitaine et je crois que cette autrice aussi J'ai lu son autre roman "on m'appelait diable " ( pas sure du titre) que j'avais bien aimé. Je ce titre

    RépondreSupprimer