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mardi 25 juin 2019

Cherry - Nico Walker

Traduction : Nicolas Richard
Résumé : Il a tout de suite aimé Emily.
Jamais il n’a ressenti cela avec une autre.
Quand il croit l’avoir perdue, il s’engage dans l’armée.
En Irak, il découvre la guerre absurde, un jeu vidéo qu’il faut oublier à coup d’anesthésiants et de You porn, gavé de testostérone.
Il connait le chagrin de la guerre, qui dure bien après le retour. Emily l’a attendu et la vague d’opioïde qui balaie le Midwest les emporte. Il leur faut de l’argent, toujours plus d’argent. Il devient braqueur de banque.
Premier roman aux dialogues ravageurs et à la tendresse inattendue, dont le moindre personnage secondaire est inoubliable, Cherry a été le choc littéraire de l’année aux USA.








Chronique : Premier roman très attendu, Cherry est à la hauteur de sa réputation et nous fait découvrir un auteur prometteur.

J'avais très envie de découvrir ce livre écrit par un jeune homme encore en prison aujourd'hui, un homme qui a fait des mauvais choix, un homme qui a suivi une route pavée d'embûches alors que rien ne pouvait l'y inciter.

J'ai adoré les trois quarts du livre : un ton direct et vrai, un narrateur intéressant voire attachant malgré quelques moments où il peut se révéler vraiment antipathique. Voici le portrait de toute une génération, une génération à la dérive, perdue. Au travers des mots, des pensées du personnage central le lecteur va découvrir -notamment- la guerre, cette guerre où les héros sont les survivants, où les traumatismes du retour seront omniprésents, où l'esprit ne survit pas complètement. Il y a l'avant : l'amour passionnel et la naïveté, il y a l'après : la plongée dans la drogue, les relations malsaines et le désespoir.

J'ai lu ce livre en une seule après-midi, passionnée par le parcours de ce protagoniste, par sa faculté à analyser sa vie, ses choix sans jamais mettre la faute sur quelqu'un d'autre, en assumant qui il est et ce qu'il a fait (souvent par amour).

Si j'ai aimé les trois quarts du livre, j'ai eu plus de mal à partir de la cinquième partie qui est consacrée uniquement à la drogue. Je n'arrivais plus du tout à ressentir de l'empathie pour le personnage central ni pour sa compagne, tout était focalisé sur comment trouver de l'argent pour le prochain gramme de drogue. C'était une fin de lecture assez étouffante, j'avais l'impression d'être autant dans l'urgence que ces jeunes drogués en manque, c'était très bien retranscrit mais pas forcément agréable à lire, plutôt déstabilisant.

En définitive, une très bonne lecture dans l'ensemble même si j'ai eu plus du mal sur les deux dernières parties. 

Ce livre est un des conseils de lecture de l'été de la librairie Fiers de lettres (Montpellier) !



1 commentaire:

  1. Dommage pour le dernier cinquième... J'espère avoir plus facile que toi à le lire ;-)

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