Pages

lundi 10 février 2020

Miroir de nos peines - Pierre Lemaitre






















Miroir de nos peines
Pierre LEMAITRE

Avril 1940. Louise, trente ans, court, nue, sur le boulevard du Montparnasse. Pour comprendre la scène tragique qu’elle vient de vivre, elle devra plonger dans la folie d’une période sans équivalent dans l’histoire où la France toute entière, saisie par la panique, sombre dans le chaos, faisant émerger les héros et les salauds, les menteurs et les lâches... Et quelques hommes de bonne volonté.
Il fallait toute la verve et la générosité d’un chroniqueur hors pair des passions françaises pour saisir la grandeur et la décadence d’un peuple broyé par les circonstances.
Secret de famille, grands personnages, puissance du récit, rebondissements, burlesque et tragique… Le talent de Pierre Lemaitre, prix Goncourt pour Au revoir là-haut, est ici à son sommet.

Pierre LEMAITRE

Auteur de romans policiers (Robe de mariéAlexSacrifices) et de romans noirs (Trois jours et une vie), Pierre Lemaitre est unanimement reconnu comme un des meilleurs écrivains du genre et récompensé́ par de très nombreux prix littéraires nationaux et internationaux.

En 2013, il obtient le prix Goncourt pour Au revoir là-haut, immense succès critique et public.

Grybouille

Le revoilà, pour notre plus grand plaisir, celui de le lire..  .

C’est dans les pires moments que les meilleurs se révèlent…ou pas. Alors cet été 1940 ne fera pas exception. Dans cette longue chenille jetée sur les routes de l’exode, tout à chacun emmène son histoire dans ses bagages.
Un but ? Passer la Loire…
C’est ce que nous propose Pierre Lemaitre, vivre les histoires de ces personnages pris dans la grande histoire de ce monde de l’exode de 40.
« L’homme, partout où il va, porte avec lui son roman. »
Paris, Louise, enseignante, travaille tous les samedis, dans le café-restaurant de M. Jules  « la Petite Bohème », elle y sert un client pas comme les autres.
A midi arrive le « Docteur », depuis vingt ans il s’installe près de la vitre, le Paris-Soir à la main, en dessert un clafoutis, et vers quatorze heures, au moment où Louise quitte son service, il part…
Et puis un jour une proposition, la proposition, maudits dix mille francs…

Plus à l’Est,

La ligne Maginot, dans un des ouvrages de défense, la drôle de guerre…
Gabriel est sergent-chef, enfermé, il vit mal au fond de ce terrier bétonné, l’ennui, l’inaction...
A l’opposé, le caporal chef Raoul Landrade a trouvé son rythme. Accompagné de Chabrier et Ambressac  ses deux compères, c’est magouilles, petits trafiques en tous genres, et bonneteau sont leur quotidien.
 Alors, lorsque Gabriel doit superviser  le travail de ce trio de choc…
Heureusement ? L’offensive allemande est déclenchée.

Plus au Sud,

Désiré, un homme multi cartes, se rend utile «…En temps de guerre, une information juste est moins importante qu’une information réconfortante. »

Retour à Paris,

Fernand, adjudant dans les gardes mobiles, Alice son épouse partira avec un voisin qui a une voiture.
Lui ? Le devoir l’appel…

D’autres personnages ? Le Capitaine Gibergue, Jeanne Belmond, Mme Thirion, le juge Le Poitevin, le Capitaine Howsler, Bornier, la petite Madeleine, les jumeaux…

Tous avaient sauté dans le vide, personne, même pas les lecteurs (trices), ne pouvaient dire comment tout cela allait finir.

Une écriture qui ravit le lecteur, une histoire qui tient toutes ses promesses sur trois tomes, et les dernières pages qui concluent magnifiquement le Tout. Superbe !

Bon,  j’arrête là cette petite chronique qui n’a qu’un modeste but vous donnez envie de lire, de lire, de lire… Et puis « C’est pas le tout, mes petits enfants, mais le bon Dieu ne va pas faire tout tout seul ! »

Le lien entre les trois livres ? Une blessure qui coure depuis les tranchées de 1918…



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire