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vendredi 3 avril 2020

Gallmeister forever : le retour !


Gallmeister forever : le retour !

 
Puisque vous avez aimé la formule, je recommence à nouveau à vous donner mon avis sur mes dernières lectures Gallmeister !

Au menu : un roman noir sublime, un thriller psychologique, un roman fantastique original et un roman d'espionnage intimiste...


Commençons avec Ces montagnes à jamais de Joe Wilkins (Trad. Laura Derajinski). 

J'avais tellement hâte de rencontrer cet auteur à Quais du Polar et ce d'autant plus qu'on organisait un petit-déjeuner en sa compagnie dans le cadre du Picabo River Book Club malheureusement la rencontre n'aura pas lieu mais il reste ce livre sublime que je vous recommande chaudement.

J'ai un peu appréhendé ma lecture car ce livre comporte tout ce que j'aime dans la littérature nord-américaine mais depuis quelques temps j'ai du mal à lire des romans de ce genre sans les comparer à des titres précédents. Heureusement cette appréhension a été vite dissipée et j'ai véritablement adoré cette lecture qui m'a permis de découvrir la plume d'un écrivain extrêmement prometteur : Joe Wilkins.

Vous aimez les romans de David Joy, Chris Offutt ou encore Brian Panowich ? Voilà un roman qui vous plaira tout autant. Ce livre permet de mettre en lumière une vision réaliste, sincère et juste de l'Amérique. Ce livre souligne cette beauté sauvage de la nature face à des hommes d'une grande complexité. Loin d'une quelconque forme de dichotomie ou manichéisme, Joe Wilkins dépeint la vie d'un homme qui retrouve une forme de lumière dans sa vie.

C'est un nouvel hommage à cette Amérique rurale des oubliés. J'ai énormément aimé la relation qui se nouait entre Wendell et Rowdy, c'est cette lueur qui tient lieu de fil conducteur au milieu d'une intrigue remplie de tension, de violence et de cruauté.

En définitive une excellente lecture qui confirme encore une fois la faculté des éditions Gallmeister à trouver de belles pépites nord-américaines.


Vous connaissez sûrement l'auteur Peter Farris si vous aimez les éditions Gallmeister, mais peut-être ne connaissez-vous pas son père qui est un grand écrivain dans le domaine de l'horreur/du fantastique ? Il est temps de rattraper cette lacune avec Furie de John Farris (Trad. Gilles Goullet).

Je ne m'attendais pas du tout à voir un tel titre aux éditions Gallmeister mais cette année semble être l'année des nouveaux horizons littéraires !  Ce livre a été adapté par le grand réalisateur Brian de Palma et je vais essayer de voir le film dès que possible pour comparer l'adaptation à l'œuvre originale.

Salué par Stephen King en personne, John Farris est connu et reconnu aux États-Unis pour ce roman et j'avais hâte de me plonger dedans afin de me faire mon propre avis. J'ai été très agréablement surprise par cette lecture, je suis entrée dans ce livre en me demandant vraiment dans quoi j'allais embarquer. Au final cette lecture a été réellement étonnante car j'ai pu sortir complètement de mes lectures habituelles. 

J'ai un peu pensé à Stranger Things en lisant ce livre car on retrouve de nombreux ingrédients similaires. Le surnaturel et le réel vont s'entremêler pour nous offrir une histoire au rythme survitaminé, il y a de la violence, des adolescents face à des instances gouvernementales et beaucoup d'autres rebondissements en prévision.

En définitive, une agréable surprise pour cette lecture qui ne fera peut-être pas l'unanimité mais qui a su me faire sortir de mon cadre habituel de lecture !


Ensuite je vous présente Vis-à-vis de Peter Swanson (Trad. Christophe Cuq). Ici les éditions Gallmeister voguent vers de nouveaux horizons littéraires. 

Il est assez intéressant de voir certains lecteurs récalcitrants envers le thriller domestique/psychologique se précipiter au final sur ce titre qui en est un fidèle représentant. Cela confirme vraiment que les éditions Gallmeister ont un lectorat fidèle et confiant, cela prouve aussi que la qualité d'une maison d'édition peut vraiment amener les lecteurs à lire des titres inattendus en s'éloignant de leurs habitudes parce qu'ils ont une confiance aveugle en une maison d'édition de même qu'on peut avoir une confiance absolue envers un auteur. Je tiens donc à remercier les éditions Gallmeister d'avoir pris ce risque pour ouvrir de nouveaux horizons littéraires à son lectorat.

J'aime énormément le genre du thriller psychologique mais je dois avouer que Vis-à-vis n'a pas su totalement me convaincre, peut-être est-ce parce que j'ai déjà lu énormément de livres dans ce genre littéraire et avec ce type d'intrigue dès lors j'ai assez vite deviné les tenants et aboutissants de l'histoire... 

Je pense que ce qui a été le plus défavorable à cette lecture c'est le fait que ce titre soit un thriller psychologique mais sans l'aspect addictif propre à ce genre. J'ai trouvé que cela manquait de rythme et aussi parfois de vraisemblance. Le livre aurait pu gagner à être réduit d'une cinquantaine voire centaine de pages pour nous tenir en haleine tout le long.

En définitive, je n'ai pas réussi à m'intéresser vraiment à cette intrigue, j'ai trouvé que ce thriller manquait de rythme et de crédibilité pour réussir à être au niveau d'autres thrillers psychologiques du même genre. Il est indéniable aussi que ce livre souffre de la comparaison, peut-être plaira t-il plus facilement à des lecteurs qui n'ont jamais lu de livres similaires ?


Enfin je termine ce petit tour d'horizon avec Rouge blanc bleu de Lea Carpenter (Trad. Anatole
Pons-Remaux).

Je n'avais pas complètement adhéré à son précédent roman Onze jours, ayant été principalement gêné par les choix narratifs/l'angle narratif choisi par l'auteure pour conter son histoire. Il en va de même pour ce livre où je m'attendais à un chef d'œuvre dans le genre du roman d'espionnage et ce d'autant plus du fait du soutien de l'immense écrivain Phil Klay qui qualifie ce livre comme le "parfait roman d'espionnage" suite aux attentats du 11 septembre et pourtant...

Je ne peux pas nier que la construction du livre est vraiment très originale et que seule Lea Carpenter aurait pu écrire un roman aussi subtil et intimiste sur une thématique qui enflamme notre imagination : l'espionnage. Il est impossible de nier la qualité intrinsèque du livre, en fait je pense que le style de Lea Carpenter n'est tout simplement pas fait pour moi.

On suit différents points de vue et aucun n'a su m'apporter ce que je recherchais dans cette lecture. Je voulais un livre qui m'apprenne énormément sur le milieu de l'espionnage, sur les conséquences du 11 septembre sur l'espionnage et au final on se retrouve plutôt avec un roman très personnel mettant en lumière les pensées/considérations de l'entourage et notamment un des collègues et la fille de l'espion en question.

J'ai trouvé le livre presque métaphysique, trop philosophique, trop vaporeux, comme si tout le long le sujet central était évité au profit de réflexions sur la vie. Je n'ai pas du tout réussi à m'attacher en plus au personnage principal féminin de ce livre, son quotidien me semblait fade et sans grand intérêt. Alors que la vie du père semblait fascinante, l'auteure décide de se focaliser sur quasiment un seul élément de la vie de ce dernier qui va impacter la vie de sa fille, et de se concentrer aussi sur la vie de cette fille qui n'est pas forcément très intéressante.

En réalité je pense que j'attendais vraiment autre chose de ce livre, j'ai trouvé l'ensemble trop abstrait et pas assez concret, une déception pour moi mais sûrement une belle découverte à venir pour de nombreux lecteurs.

3 commentaires:

  1. J'ai adoré Vis-a-vis, c'est clair qu'il change un peu de la ligne éditoriale de Gallmeister, mais pas autant que Furie :) celui-là je n'ai pas osé m'y aventurer ! Ces montagnes montagne à jamais est complètement ma came , en revanche, il attend son tour dans ma pal et des jours plus sereins pour pleinement l'apprécier :)

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  2. Je ne connais aucun de ces titres mais j'aime beaucoup les éditions de Gallmeister, que j'ai découvert grâce à "Dans la forêt" de Jean Hegland :)
    J'avoue que "Ces montagnes à jamais" et "Furie" me tentent bien :)

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  3. eh ben, quel joli tableau ! Le Wilkins me tente beaucoup même si je ne connais pas cet auteur.

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