Gallmeister
forever : le retour !
Puisque vous avez aimé la formule,
je recommence à nouveau à vous donner mon avis sur mes dernières lectures
Gallmeister !
Au menu : un roman noir sublime,
un thriller psychologique, un roman fantastique original et un roman
d'espionnage intimiste...
Commençons avec Ces
montagnes à jamais de Joe Wilkins (Trad. Laura Derajinski).
J'avais tellement hâte de
rencontrer cet auteur à Quais du Polar et ce d'autant plus qu'on organisait un
petit-déjeuner en sa compagnie dans le cadre du Picabo River Book Club
malheureusement la rencontre n'aura pas lieu mais il reste ce livre sublime que
je vous recommande chaudement.
J'ai un peu appréhendé ma lecture
car ce livre comporte tout ce que j'aime dans la littérature nord-américaine
mais depuis quelques temps j'ai du mal à lire des romans de ce genre sans les
comparer à des titres précédents. Heureusement cette appréhension a été vite
dissipée et j'ai véritablement adoré cette lecture qui m'a permis de découvrir
la plume d'un écrivain extrêmement prometteur : Joe Wilkins.
Vous aimez les romans de David
Joy, Chris Offutt ou encore Brian Panowich ? Voilà un roman qui vous plaira
tout autant. Ce livre permet de mettre en lumière une vision réaliste, sincère
et juste de l'Amérique. Ce livre souligne cette beauté sauvage de la nature
face à des hommes d'une grande complexité. Loin d'une quelconque forme de
dichotomie ou manichéisme, Joe Wilkins dépeint la vie d'un homme qui retrouve
une forme de lumière dans sa vie.
C'est un nouvel hommage à cette
Amérique rurale des oubliés. J'ai énormément aimé la relation qui se nouait
entre Wendell et Rowdy, c'est cette lueur qui tient lieu de fil conducteur au
milieu d'une intrigue remplie de tension, de violence et de cruauté.
En définitive une excellente
lecture qui confirme encore une fois la faculté des éditions Gallmeister à
trouver de belles pépites nord-américaines.
Vous connaissez sûrement l'auteur
Peter Farris si vous aimez les éditions Gallmeister, mais peut-être ne
connaissez-vous pas son père qui est un grand écrivain dans le domaine de
l'horreur/du fantastique ? Il est temps de rattraper cette lacune avec Furie
de John Farris (Trad. Gilles Goullet).
Je ne m'attendais pas du tout à
voir un tel titre aux éditions Gallmeister mais cette année semble être l'année
des nouveaux horizons littéraires ! Ce
livre a été adapté par le grand réalisateur Brian de Palma et je vais essayer
de voir le film dès que possible pour comparer l'adaptation à l'œuvre
originale.
Salué par Stephen King en
personne, John Farris est connu et reconnu aux États-Unis pour ce roman et
j'avais hâte de me plonger dedans afin de me faire mon propre avis. J'ai été
très agréablement surprise par cette lecture, je suis entrée dans ce livre en
me demandant vraiment dans quoi j'allais embarquer. Au final cette lecture a
été réellement étonnante car j'ai pu sortir complètement de mes lectures
habituelles.
J'ai un peu pensé à Stranger Things en lisant ce livre car
on retrouve de nombreux ingrédients similaires. Le surnaturel et le réel vont
s'entremêler pour nous offrir une histoire au rythme survitaminé, il y a de la
violence, des adolescents face à des instances gouvernementales et beaucoup
d'autres rebondissements en prévision.
En définitive, une agréable
surprise pour cette lecture qui ne fera peut-être pas l'unanimité mais qui a su
me faire sortir de mon cadre habituel de lecture !
Ensuite je vous présente Vis-à-vis
de Peter Swanson (Trad. Christophe Cuq). Ici les éditions Gallmeister voguent
vers de nouveaux horizons littéraires.
Il est assez intéressant de voir
certains lecteurs récalcitrants envers le thriller domestique/psychologique se
précipiter au final sur ce titre qui en est un fidèle représentant. Cela
confirme vraiment que les éditions Gallmeister ont un lectorat fidèle et
confiant, cela prouve aussi que la qualité d'une maison d'édition peut vraiment
amener les lecteurs à lire des titres inattendus en s'éloignant de leurs
habitudes parce qu'ils ont une confiance aveugle en une maison d'édition de
même qu'on peut avoir une confiance absolue envers un auteur. Je tiens donc à
remercier les éditions Gallmeister d'avoir pris ce risque pour ouvrir de
nouveaux horizons littéraires à son lectorat.
J'aime énormément le genre du
thriller psychologique mais je dois avouer que Vis-à-vis n'a pas su totalement me convaincre, peut-être est-ce
parce que j'ai déjà lu énormément de livres dans ce genre littéraire et avec ce
type d'intrigue dès lors j'ai assez vite deviné les tenants et aboutissants de
l'histoire...
Je pense que ce qui a été le plus
défavorable à cette lecture c'est le fait que ce titre soit un thriller
psychologique mais sans l'aspect addictif propre à ce genre. J'ai trouvé que
cela manquait de rythme et aussi parfois de vraisemblance. Le livre aurait pu
gagner à être réduit d'une cinquantaine voire centaine de pages pour nous tenir
en haleine tout le long.
En définitive, je n'ai pas réussi
à m'intéresser vraiment à cette intrigue, j'ai trouvé que ce thriller manquait
de rythme et de crédibilité pour réussir à être au niveau d'autres thrillers
psychologiques du même genre. Il est indéniable aussi que ce livre souffre de
la comparaison, peut-être plaira t-il plus facilement à des lecteurs qui n'ont
jamais lu de livres similaires ?
Enfin je termine ce petit tour
d'horizon avec Rouge blanc bleu de Lea Carpenter (Trad. Anatole
Pons-Remaux).
Je n'avais pas complètement
adhéré à son précédent roman Onze jours,
ayant été principalement gêné par les choix narratifs/l'angle narratif choisi
par l'auteure pour conter son histoire. Il en va de même pour ce livre où je
m'attendais à un chef d'œuvre dans le genre du roman d'espionnage et ce
d'autant plus du fait du soutien de l'immense écrivain Phil Klay qui qualifie
ce livre comme le "parfait roman d'espionnage" suite aux attentats du
11 septembre et pourtant...
Je ne peux pas nier que la
construction du livre est vraiment très originale et que seule Lea Carpenter
aurait pu écrire un roman aussi subtil et intimiste sur une thématique qui
enflamme notre imagination : l'espionnage. Il est impossible de nier la qualité
intrinsèque du livre, en fait je pense que le style de Lea Carpenter n'est tout
simplement pas fait pour moi.
On suit différents points de vue
et aucun n'a su m'apporter ce que je recherchais dans cette lecture. Je voulais
un livre qui m'apprenne énormément sur le milieu de l'espionnage, sur les
conséquences du 11 septembre sur l'espionnage et au final on se retrouve plutôt
avec un roman très personnel mettant en lumière les pensées/considérations de
l'entourage et notamment un des collègues et la fille de l'espion en question.
J'ai trouvé le livre presque
métaphysique, trop philosophique, trop vaporeux, comme si tout le long le sujet
central était évité au profit de réflexions sur la vie. Je n'ai pas du tout
réussi à m'attacher en plus au personnage principal féminin de ce livre, son
quotidien me semblait fade et sans grand intérêt. Alors que la vie du père
semblait fascinante, l'auteure décide de se focaliser sur quasiment un seul
élément de la vie de ce dernier qui va impacter la vie de sa fille, et de se
concentrer aussi sur la vie de cette fille qui n'est pas forcément très
intéressante.
En réalité je pense que
j'attendais vraiment autre chose de ce livre, j'ai trouvé l'ensemble trop
abstrait et pas assez concret, une déception pour moi mais sûrement une belle
découverte à venir pour de nombreux lecteurs.
J'ai adoré Vis-a-vis, c'est clair qu'il change un peu de la ligne éditoriale de Gallmeister, mais pas autant que Furie :) celui-là je n'ai pas osé m'y aventurer ! Ces montagnes montagne à jamais est complètement ma came , en revanche, il attend son tour dans ma pal et des jours plus sereins pour pleinement l'apprécier :)
RépondreSupprimerJe ne connais aucun de ces titres mais j'aime beaucoup les éditions de Gallmeister, que j'ai découvert grâce à "Dans la forêt" de Jean Hegland :)
RépondreSupprimerJ'avoue que "Ces montagnes à jamais" et "Furie" me tentent bien :)
eh ben, quel joli tableau ! Le Wilkins me tente beaucoup même si je ne connais pas cet auteur.
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