Un grand merci aux éditions Gallmeister et à Madame Koulechova pour cette très belle lecture !
La Derrière
Frontière
Roman
1878.
Les Indiens Cheyennes sont chassés des Grandes Plaines et parqués en Territoire
indien, aujourd’hui l'Oklahoma. Dans cette région aride du Far West, les
Cheyennes assistent, impuissants, à l'extinction programmée de leur peuple.
Jusqu'à ce que trois cents d'entre eux, hommes, femmes, enfants, décident de
s'enfuir pour retrouver leur terre sacrée des Black Hills. À leur poursuite,
soldats et civils arpentent un pays déjà relié par les chemins de fer et les
lignes télégraphiques. Et tentent à tout prix d'empêcher cet exode, ultime
sursaut d'une nation prête à tout pour retrouver liberté et dignité.
La Dernière Frontière est l'un des plus grands livres
consacrés à la question indienne: tout un chapitre de l'Histoire américaine
défile ici au rythme haletant d’un film sur grand écran. (Gallmeister)
Grybouille
et ses gribouillis :
Howard Fast relate les faits à la manière d’un
journal de marche en y incrustant des liens historiques sur cette Amérique du
19éme siècle, la vie dans les grandes plaines, les villes champignons comme
Dodge City, l’extinction des bisons par une industrie de la peau, l’arrivée de
ce monde « moderne » où les « sauvages » n’avaient plus
leur place.
Pour
l’histoire, il s’agit de « La grande marche » des Cheyennes vers le Dakota en 1878/79.
Howard Fast possède (dait) une très belle écriture,
engagée, réaliste que j’ai pris grand plaisir à découvrir.
Le livre, sur ce type de roman historique basé sur des faits
avérés, si nous nous cachions les yeux ce serait comme cracher sur la mémoire de ces
enfants, ces femmes et ces hommes qui ont soufferts de la bêtise de plus fort
qu’eux. Hugh, j’ai dit !
Et bien avant le pauvre Grybouille : « La plus belle sépulture, c'est la mémoire des hommes » disait
André Malraux.
Alors enrichissons nos
mémoires !
Ce livre est un
témoignage qu’il faut garder en tête car c’est la mémoire de nos folies.
Parqués dans une réserve
gérée par un agent de la question indienne incapable, voués à l’extinction par
la malnutrition et les maladies, ils n’ont alors qu’un seul objectif, retourner
dans leur région d’origine. Comment ne pas
être retourné par l’odyssée de ses 300 Cheyennes qui confrontés à cette armée d’occupation qui ne connait même
pas la langue du peuple qu’elle opprime, n’auront de cesse que de fuir
l’engagement pour retourner sur leur terre, les black hills. De septembre 1878
à Novembre 1978 ils vont être pourchassés sans merci, sur 1600 kilomètres, dans
des conditions climatiques allant des fortes chaleurs, la fournaise de
l’Oklahoma, aux premières neiges glaciales du fort Robinson au Nebraska où ils
seront « stockés » pour une partie.
Pour leur vieux chef,
Dull Knife : « Ils sont déjà
morts, ils vont chez eux… ».
Pour l’administration,
Carl Shurz immigré allemand, secrétaire de l’intérieur du gouvernement :
« Les minorités sont une cause
d’ennuis. Et puisque toute majorité suppose une minorité, la démocratie est une
absurdité ».
Pour le
gouvernement : « Une loi,
un ordre, un reçu ».
Pour le Général
Sherman : « Un bon indien est
un indien mort ».
Pour les militaires,
chahutés entre les ordres, les contre ordres et un humanisme défaillant, le
sort des indiens était scellé.
Pour la presse qui les a
stigmatisés, une seule voix a le courage de les défendre, l’Éditorial
d’Omaha : « …C’est une honte pour
les États-Unis…infamante preuve
d’incompétence…Si le général Crook
est coupable qu’on le punisse… ».
Je vous laisse découvrir
le déroulé de l’histoire, qui bien que très noir, est chargé d’espoir.
Très bel hommage !
Ce livre a été pour la
première fois édité en langue anglaise en 1941 alors que les peuples se
mettaient en route pour un long voyage vers la LIBERTÉ !
Ceci expliquant
peut-être cela ?
Une très belle chronique sur un thème qui me passionne et me donne envie d'enrichir ce devoir de mémoire justement ! Merci Grybouille :)
RépondreSupprimerTon avis me donne bien envie de le découvrir :D
RépondreSupprimerA ma plus grande honte je n'ai jamais lu de livres concernant les indiens.
RépondreSupprimerAlors merci pour la découverte. Je vais noter le nom de cet ouvrage.
Très belle chronique :)
Je ne connais pas grand chose cette période de l'histoire mais ça a l'air très intéréssant alors pourquoi ne pas lire ce livre !
RépondreSupprimerTrès belle chronique, qui donne envie de découvrir les indiens, et cette période.
RépondreSupprimerUne excellente chronique. Merci Grybouille de nous faire découvrir cette lecture qui a l air émouvante et intéressante :)
RépondreSupprimerUn livre qui retrace l'Histoire, c'est susceptible de m'intéresser ^_^
RépondreSupprimerJ'adore l'histoire des amérindiens : il me le faut !! et j'adore Gallmeister depuis que j'ai lu Homesman et Dee Winter sur vos conseils !! :D
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