Merci à Simon Duke pour avoir accepté cette interview ! Et vraiment bravo pour avoir répondu aux questions à la fois en français et en anglais ! :)
- Comment vous est venue l'idée
de Out of Bounds ?
Simon
Duke : Selon un
proverbe sud Américain, avant de mourir, un homme doit faire un enfant, écrire
un livre et planter un arbre. Ayant déjà une fille et planté de nombreux
arbres, j’ai regardé la liste et j’ai remarqué qu’il ne restait qu’une chose à
barrer. Non plus sérieusement, j’avais 33 ans quand j’ai commencé à écrire Out of Bounds. Jusque là je n’avais
jamais réussi à écrire plus que des histoires courtes et de façon peu fréquente.
Pourtant ma tête germait d’idées et de scénarios. Un jour en allant au travail,
j’ai eu des soucis de voiture. Le garagiste m’a sorti un devis faramineux et je
n’ai pas voulu investir dans des réparations si coûteuses. Alors j’ai commencé
à prendre le train et je me suis remis à la lecture. J’ai découvert des auteurs
de polars qui m’étaient jusque là inconnus. A cette époque là je dévorais un à
deux romans policiers (des bons et des moins bons) par semaine et j’ai appris à
lire en marchant ! Tout ceci m’a énormément influencé et à un moment je me
suis dit : et pourquoi pas moi ? Ainsi j’ai écrit la scène
d’ouverture de Out of Bounds sans
savoir vraiment où j’allais. J’ai toujours voulu écrire sur deux étrangers qui
sont dans un bar. L’un étant clairement une crapule, et l’autre n’est pas là
par choix. J’ai un peu étoffé cette vision et j’ai ensuite commencé le
processus à l’envers : OK, ces deux personnages sont là, mais quelles
forces du destin les ont amenés dans cet endroit ? Quel est le
problème ? Pourquoi cette tension ? C’est en voulant répondre à ces
questions que la suite de l’histoire m’est venue et que le personnage de Kyle
est né. C’était en septembre 2012. Neuf mois plus tard l’écriture de Out of Bounds fut achevée.
- Qui est votre personnage
préféré dans Out of Bounds et
pourquoi ?
Simon
Duke : Ma
réponse vous semblera un peu évidente : c’est Kyle. C’est quelqu’un
d’anxieux, quelqu’un qui se bat pour le bien-être de sa famille, quelqu’un qui
fait de son mieux pour réussir malgré les circonstances dangereuses et les angoisses
de son passé qui refont surface. C’est un homme de tous les jours dans une
histoire bouleversante et exceptionnelle, et Kyle essaye de s’en sortir avec
ses seuls outils : sa jugeote, et sa persévérance. C’est un personnage
réaliste et plutôt sincère, ses intentions sont bonnes. Contrairement à un Jack
Reacher ou un Jason Bourne, quand on menace sa famille, Kyle ne sort pas immédiatement
son flingue et tire sur tout ce qui bouge sans éprouver de sentiments forts.
Non, lui il médite, il pleure sur son sort, et doit constamment réfléchir et
décider de se bouger avant de faire quoi que ce soit d’autre. On peut
s’identifier à lui. Aussi, il y’a beaucoup de moi-même dans Kyle – sauf la
dépendance au Xanax et la grande débrouillardise du personnage. Un véritable
héros méconnu!
- Pourquoi choisir de faire un
roman policier ?
Simon
Duke : C’est mon
genre préféré. En plus de l’action et de l’enquête, le roman policier permet de
vraiment explorer ses personnages en détail en les mettant dans un contexte
hors du commun. C’est aussi un genre qui permet d’insérer des personnages que
nous n’avons pas l’habitude de côtoyer. Dans Out of Bounds, j’ai choisi d’incorporer des criminels cubains, la
pègre de Miami, les policiers, le FBI, et les stups : une vraie toile de
fond qui offre pas mal de place pour écrire librement, tout en se faisant
plaisir. Le roman policier est aussi pour moi très visuel, très
cinématographique, et ceci est important quand j’ai une idée ou une impression.
Avoir l’image dans ma tête me permet de plus facilement traduire mes pensées en
mots. Je sais que le roman policier est très populaire et il est difficile
d’innover de nos jours. Mais avec Out of
Bounds, j’ai essayé (et peut-être réussi) à écrire quelque chose de
différent, présenté autrement, et qui laisse un souvenir durable dans l’esprit
du lecteur.
- Avez-vous eu un(e)
processus/méthode particulier(ère) pour écrire ce roman ?
Simon
Duke : Ce que je
vais vous dire s’applique à Out of Bounds
et pour le reste de mon écriture. Il me faut une rampe de lancement. J’ai des
centaines d’idées de scénario. Je prends note dès qu’une d’entre elles se
concrétise dans mon esprit. Si je suis inspiré, je l’explore un peu plus loin
afin de voir s’il ya de la substance ou de la matière à faire un texte plus
long. Une fois que l’idée prend racine, j’écris les premiers chapitres. Et puis
je prends du recul et je réfléchis à toute la trame. Je mets tout sur papier et
je divise la trame en parties : un peu comme un cahier des charges. Mes
chapitres sont plus ou moins déterminés. Je les écris dans l’ordre et de cette
manière là je ne perds pas le fil. Naturellement, de temps en temps je reviens
sur cette trame et je peux décider de la changer ou de modifier les chapitres.
Je travaille ensuite par étapes et je me fixe des buts réalistes :
500 mots par jour ou 5,000 mots par semaine. Avec de la discipline et un cahier
des charges respecté on peut arriver aux 100,000 mots et plus assez rapidement,
et voilà un roman a été écrit.
- Si vous ne deviez retenir qu'un
passage de votre roman, lequel serait-ce ?
Simon
Duke : C’est le
dernier chapitre qui me reste plus en mémoire, toute la partie qui se passe à
Key West. Sans rien dévoiler, c’est un peu comme l’explosion de la tension
cumulé tout au long de la deuxième partie du récit, une catharsis en sorte.
J’ai tenté d’écrire une conclusion épique et rythmée sous forme de séquences.
Après des passages très violents, la conclusion devient alors une sorte de quête
de rédemption pour Kyle. On m’a dit que j’ai réussi à bien combiner de
l’action, du suspense, un dénouement tragique et unique, tout en injectant du
bon dialogue et des descriptions qui transcendent les genres littéraires. Je
l’ai trouvé passionnante à écrire. Et de temps en temps je la relis, toujours
avec joie.
- Avez-vous d'autres projets
d'écriture ? Allez-vous écrire une suite ?
Simon
Duke : Je
n’écrirai pas de suite pour Out of Bounds,
d’une part pour des raisons que seules les personnes ayant lues le roman
sauront de quoi je parle, et d’autre part, j’ai envie d’explorer d’autres
sujets, mais tout en restant dans le genre. Je viens de finir d’écrire mon
deuxième roman que je vais, dès janvier 2015, envoyer chez les éditeurs et les
agents littéraires. Pour l’instant il s’intitule The Perfectionist (NB : le titre peut changer). C’est
l’histoire d’un jeune reporter travaillant pour un petit journal local de
l’Iowa qui est demandé par son patron et le sheriff de dissimuler la vérité sur
le fait qu’une tête d’un « John Doe » sans corps a été retrouvée dans
un champ de maïs. Il le fait à contrecœur et dès qu’il a l’opportunité, il
quitte la vie de la ferme dans l’Iowa pour celle de la grande ville de Chicago
où il devient un journaliste expérimenté au Tribune. On le retrouve 22 ans plus
tard et son ancien patron l’appelle pour lui dire qu’une femme a peut-être
identifié le John Doe comme étant son grand-père disparu. Le journaliste
rencontre cette femme et de fil en aiguille il lui avoue la vérité. Afin
d’éviter de se faire dénoncer par cette femme, le journaliste est obligé de
mener l’enquête afin d’apprendre ce qui est arrivé à son grand-père. Au fur et
à mesure de son enquête, il tombera sur une vérité encore bien plus
sordide : un tueur en série, un artiste spécialisé dans les méthodes
d’exécution, tue de manière à ne pas se faire coincer, et celui-ci sévit depuis
au moins 22 ans. Pour le journaliste, l’enquête devient alors une obsession. Et,
tout en traquant ce tueur en solitaire et sans ébruiter l’affaire, il a pour
ambition de publier un livre, un livre nouveau et anthologique, un qui
permettra à la justice de coincer le perfectionniste.
- Un conseil pour les écrivains
en herbe ?
Simon
Duke : Moi-même
étant plus ou moins novice, je ne peux pas vraiment prétendre être une fontaine
à bons conseils. Ceux qui s’appliquent à moi ne sont pas forcément pertinents
pour d’autres. Avant tout, je dirais qu’il ne faut pas avoir peur d’écrire,
même si ce n’est pour rien dire, l’essentiel c’est d’écrire. Il faut tout
mettre sur papier, et ce n’est qu’ensuite qu’on fait le ménage. Il faut écrire
souvent et se forger une discipline à suivre. Finalement, il faut croire en
soi-même, parce que si on ne le fait pas, personne ne le fera à votre place.
Sinon, pour être reconnu, je n’ai pas de réponses. J’aimerai y parvenir moi-même
et atteindre un maximum de gens à travers mes romans, mais pour cela il faut y
passer du temps, travailler sans relâche et se fixer des objectifs réalistes.
Si on n’arrive pas à se faire publier, alors publions par nos propres moyens.
Ce n’est pas un aveu de défaite, c’est un signe de courage comme quoi on a la
volonté et le désir d’y parvenir malgré les embuches. Si on n’y arrive pas la
première fois à se faire représenter chez un éditeur, il y’a toujours une
seconde chance, voire une troisième ou quatrième. J’aimerai aussi dire que l'autoédition
est le moyen le plus rapide pour devenir un écrivain publié. Le Droit de Tuer (A Time to Kill) est le premier thriller juridique de John Grisham.
Et oui, il a dans un premier temps été autoédité. Ce n'est qu'avec 'La Firme'
que le talent de Grisham a été reconnu.
- Aimeriez-vous une adaptation
cinématographique et si oui auriez-vous une idée de réalisateur et d'acteurs ?
Simon
Duke : Vous
posez cette question à quelqu’un qui est passionné par le cinéma depuis tout
petit. J’ai même étudié le cinéma à la faculté en Angleterre. Donc tout naturellement
j’ai pensé à une adaptation, et j’y pense encore ! C’est un peu mon rêve
de voir ma vision et mon travail représentés sur grand écran. Je donnerai même
un coup de main aux scénaristes s’il le faut. Et malgré le fait que je pense
beaucoup à une adaptation cinématographique de Out of Bounds, je n’ai pas encore trouvé mon casting parfait. Là tout
de suite maintenant, si vous me mettiez un couteau sous la gorge, je vous
dirais qu’il me faudrait Oliver Stone comme réalisateur ou encore un certain
Jake Gyllenhaal pour interpréter Kyle.
- Quels sont vos romans préférés
? Vos genres littéraires favoris ?
Simon
Duke : Vous
l’avez surement déjà deviné : le roman policier. Mais je préfère le terme
anglais « Crime Fiction ». Ceci englobe les policiers purs et durs,
ainsi que les thrillers et les polars. Je suis aux aguets quand les nouveaux
romans de Michael Connelly et RJ Ellory sortent. Je suis aussi un grand fan de
Dennis Lehane, James Ellroy, ou encore Henning Mankell. Ils ont tous écrit des
romans superbes et c’est dur de vraiment nommer mes préférés. Pas le même
genre, mais je suis aussi un admirateur de Paul Auster, John Irving, Ernest
Hemingway et de bien d’autres. Ils m’influencent tous d’une certaine façon ou
d’une autre. Et puis je suis toujours à la recherche de nouveaux auteurs
favoris. J’aime découvrir, quitte à être parfois un peu déçu.
- Un message pour vos lecteurs ?
Simon
Duke : Malheureusement
j’ai écrit Out of Bounds et The Perfectionist dans ma langue
maternelle et il n’existe pas de traductions. Habitant en France et ayant de la
famille et des amis ici, c’est un reproche qui m’a souvent été fait. Je
comprends que ça doit être frustrant de ne pas pouvoir lire mon travail en
français. Mais l’écriture me vient naturellement en anglais. Mon énergie
créative est anglaise et j’avoue, mon cœur aussi (ça doit être la raison pour
laquelle je soutiens les Anglais lors du match France-Angleterre dans le
tournoi des six nations !) Je suis peut-être bilingue mais le français
écrit reste parfois étrange pour moi et je ne suis pas sûr de pouvoir faire la
meilleure traduction de mes romans. J’aimerai laisser cela aux équipes de
traducteurs de mon futur éditeur ! En tout cas, n’hésitez pas à me laisser
vos commentaires sur http://simongduke.blogspot.fr/
- How did the idea for Out of Bounds come to you?
Simon
Duke : There’s a South American phrase which says that
before dying, a man must have a child, write a book and plant a tree. I already
have a daughter. I’ve also planted quite a few trees. So I looked at the list
and noticed only one item hadn’t been crossed out. Seriously, I was 33 when I
started to write Out of Bounds. Until
then I’d only managed to write short stories, and my writing was infrequent, in
spite of my mind over-spilling with ideas and scenari. One day, I had car
trouble on my way to work. The mechanic quoted me a hefty amount of money to
carry out the necessary repair work – an amount I wasn’t willing to invest. I
began commuting by train and rediscovered the joys of reading. Doing so I
discovered crime fiction authors whom I’d never heard of before. Back then I
was subject to binge reading. I’d read a novel or two per week (good ones and not
so good ones) and I learnt to read while walking! All this influenced me immensely.
And at some point I asked myself, and why not me? This led me to writing the
opening scene of Out of Bounds
without really knowing where I was headed. I’d always wanted to write about two
strangers who organize a meet in a bar; one clearly being a bad guy and the
other isn’t there by choice. I beefed up the idea and adopted an alternative
thought process: Okay, these two guys are in this bar, but which forces of
destiny brought them here? What’s
the issue at stake? Why this tangible tension? It was by attempting to
answer these questions that the rest of the story came to me and that Kyle was
born. It was in September 2012. Nine months later, I completed the first draft
of Out of Bounds.
- Who is your favorite character in Out of Bounds and why ?
Simon
Duke : My answer might seem obvious to you : Kyle. He’s
a very anxious man, someone who fights for his family’s safeguard, someone who
tries his best in spite of the risky situations and his past angst which comes
back to haunt him. He’s an ordinary man stuck in a dramatic and exceptional
context, and he can only find his way out using his brain capacity and by
persevering. Kyle is a realistic character, quite frank, and his heart is in
the right place. Unlike Jack Reacher or Jason Bourne, when Kyle’s family is
threatened, his reflex isn’t to pull out a gun and shoot at will without
feeling strong emotions. No, Kyle likes to think things through, he whines, and
constantly questions himself before turning his thoughts into actions. You can
relate to Kyle. Besides, there’s a lot of me in Kyle, with the exceptions of
the Xanax addiction and the overall character’s knowhow. A real unsung hero!
- Why write crime fiction ?
Simon
Duke : Crime fiction is my favorite genre. In addition to
the investigation and action elements, a crime fiction novel provides a canvass
to in-depth character study while setting the protagonists in extraordinary
situations. Crime fiction also enables the writer to weave in characters you
aren’t accustomed to seeing in everyday life. In Out of Bounds I chose to integrate Cuban gangsters, Miami wise guys,
cops, the FBI, the DEA… an expansive cast and background allowing me sufficient
writing freedom and to have fun at the same time. I personally believe crime
fiction can be very visual, graphic even. This is crucial for me when an idea
surfaces. Nursing an image in my mind is a means to more easily translate
thoughts into words. Having said that, I know crime fiction is a popular genre
and one can seldom innovate nowadays. However, with Out of Bounds I tried (and maybe succeeded) in writing something
different, presented in a new manner, and which I hope lingers in the minds of
readers after they’ve finished the book.
- Did you have a special modus operandi to write the
novel ?
Simon
Duke : What I’m about to say applies not only to Out of Bounds but to my writing in
general. I need a launch pad. I have tons of story ideas, and I note them down
as soon as they begin to gain in substance. If inspired, I will look into them
deeper and weigh the possibility of taking some further and write a longer
text. Once it is rooted in writing, I write the first few chapters. And then at
some point I stand back and reflect on the full narrative and also put that
down in writing. I proceed to divide the narrative into parts, a bit like a
spec sheet. The chapters are more or less determined. I write them in the right
order. This allows me to stay focused and not get lost. Of course, I
occasionally go back to and revisit the story backbone, and sometimes may decide
to apply changes or modify chapters. I work in steps and I set myself realistic
targets: e.g. 500 words per day or 5,000 words per week. Thanks to a respected
spec sheet and a solid dose of discipline you can get to the 100,000 word
threshold quite quickly, and before you know it a novel has been written.
- If you had to single out only one sequence of the
book, which one would it be ?
Simon
Duke : The final chapter is the one which sticks to me,
the entire sequence in Key West. Without disclosing too much, this part is in
some ways an eruption liberating all the tension that was piled up during the
second half of the story, a kind of catharsis. I tried to write a rhythmic and
epic conclusion using shorter sequences. Following some quite violent developments
the conclusion also somewhat turns into Kyle’s quest for redemption. I’ve been
told that I managed to combine action, suspense, with a unique and tragic
finale, while weaving in some good dialogue and descriptions which blur the
lines between literary genres. I found the ending very exciting to write, and I
occasionally glance back at what I have written and feel happy with what I’ve
done.
- Do you have new writing projects ? Will you write a
follow-up ?
Simon
Duke : I do not intend to write a follow-up to Out of Bounds, partly for reasons that
only those who’ve read the novel can know of, and also because I want to
explore other subject matters within the vast world of crime fiction. I
recently finished writing my second novel, which as of January 2015, I will
submit to publishers and literary agents. Its
tentative title is The Perfectionist.
The story depicts a young reporter working for a local
Iowa newspaper who is asked by his superior and the town sheriff to hide the
truth with regard to a John Doe’s severed head found in a corn field. He
reluctantly carries out the order, and as soon as the opportunity arises, he
leaves his life on the farm in Iowa for the big city life of Chicago where he
becomes an experienced journalist working for the Tribune. 22 years later his
former Iowa boss calls him to let him know that a woman may have identified
John Doe as her long-lost grandfather. The reporter meets this woman, and one
thing leading to another, he spills the beans. To avoid being reported to the
police, the reporter is forced to investigate for this woman and find out what
happened to her grandfather. As the investigation progresses the reporter ends
up discovering another darker, sordid truth: a serial killer, an artist
replicating methods of execution, calculating his murders in order not to be
caught, and who has been at large for at least 22 years. The investigation
becomes the reporter’s obsession. And while he tracks down this killer alone
and in discretion, the reporter is seeking to publish a book, a new and unique
book, a benchmark which will allow law enforcement to capture the
Perfectionist.
- Any advice for aspiring authors ?
Simon
Duke : Being more or less a novice myself I can’t pretend
to be a mouthpiece of good advice. What may apply to me may not be necessarily
relevant for others. Above all I’d say that you mustn’t be afraid to write,
even if what you’re writing doesn’t add up to much. The writing exercise is
what’s important. Put as much as you can on paper. It’s only afterwards that
you do the sorting out. Try and write often and establish some discipline.
Finally you have to believe in yourself and your capacity as a writer because
if you don’t no-one else will. However, I don’t have any advice on how to
become famous. I’d like to get there myself and reach out to as many people as
possible with my books, but that takes time and non-stop work and you need to
set yourself realistic goals. If you don’t get published via the traditional
route, then publish by your own means. It’s not a defeatist attitude; on the
contrary it’s a sign of courage showcasing your will and desire to succeed in
spite of the obstacles in your way. If you don’t secure a publisher’s
representation the first time round, then you’ve always got a second chance, a
third, or a forth. Let me stress that self-publication is also the fastest way
to become a published writer. A Time to
Kill is John Grisham’s first legal-thriller. And, yes, A Time to Kill was initially self-published. Grisham’s talent was
only really spotted after publishing The
Firm.
- Would you like to see a movie adaptation of your
novel, and if so, who would direct and who would you cast as actors?
Simon
Duke : You’re asking a movie geek who’s loved cinema since
childhood. I even studied films in the UK when at university. A movie
adaptation is something I have naturally considered and I continue to daydream
about. To see my vision of things and my work on the big screen would be a
dream come true. I’d even help the screenwriters if necessary. Yet despite
giving a lot of thought to a movie adaptation of Out of Bounds, I haven’t really come up with the perfect cast. If
you put a knife to my throat right here and right now, I suppose I’d tell you
I’d like Oliver Stone to direct and why not Jake Gyllenhaal to play Kyle.
- Which books do you prefer ? What are you favorite
literary genres ?
Simon
Duke : I guess you already have a pretty good idea :
crime fiction. Crime fiction has the advantage of being a broad category.
You’ve got police procedurals, as well as the thrillers and whodunits. I’m on alert
as soon as the new Michael Connelly and RJ Ellory books are out. I’m also a big
fan of the works of Dennis Lehane, James Ellroy, and Henning Mankell. All these
authors have written great books, and I find it a challenge to list my
favorites. In a different category I’m an admirer of Paul Auster, John Irving,
Ernest Hemingway, and many others. Authors influence me in one way or another,
and I’m always on the lookout for new favorite writers. I love discovering new
talents, even if that means I can be sometimes disappointed by what I stumble
upon.
- Any final message for your French readers ?
Simon
Duke : Unfortunately for my French readers I wrote Out of Bounds and The Perfectionist in my mother tongue and translations aren’t
available. Living in France and being surrounded by French-speaking family and
friends, not having a French version has become a common reproach. I do
understand that for non-English readers it can be frustrating not being able to
read my work, but writing comes naturally to me in English. My creative energy
is English and I confess, my heart too (that must be the reason why I support
England when it comes to the France-England Six Nations game!) I may be bilingual
but writing in French at times remains strange for me and I’m not sure I’m the
best person who’d be able to undertake the best translation of my books. I’d
like to leave that task to the translators of my future publisher! In any case
don’t hesitate to leave comments on http://simongduke.blogspot.com
Thank you Simon ;)
Une super interview d'un auteur qui a l'air vraiment très gentil :) et tout cela donne encore plus envie de découvrir ce roman :)
RépondreSupprimerBonne prochaine lecture à toi :)
Bisous :)
Un auteur qui j'espère trouvera un éditeur et un traducteur pour le lire en français ! Il a l'air très sympa !
RépondreSupprimerUne belle interview, comme toujours, et qui nous permet de découvrir un jeune auteur qui semble très sympathique et prometteur ! Merci :)
RépondreSupprimerJe ne connais pas ce livre alors certaines questions ne me parlent pas tellement. Mais j'ai beaucoup aimé les réponses et ça me donne envie de me pencher sur ce roman :)
RépondreSupprimerc'est génial d'avoir des auteurs ouvert comme ça !!!
RépondreSupprimerSuper interview
Une super interview, j'adore découvrir des auteurs comme ça :)
RépondreSupprimerJe ne connais pas cet auteur mais je serai curieuse de découvrir son roman maintenant !
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