samedi 6 décembre 2014

Interview - Simon Duke


Merci à Simon Duke pour avoir accepté cette interview ! Et vraiment bravo pour avoir répondu aux questions à la fois en français et en anglais ! :)

- Comment vous est venue l'idée de Out of Bounds ?
Simon Duke : Selon un proverbe sud Américain, avant de mourir, un homme doit faire un enfant, écrire un livre et planter un arbre. Ayant déjà une fille et planté de nombreux arbres, j’ai regardé la liste et j’ai remarqué qu’il ne restait qu’une chose à barrer. Non plus sérieusement, j’avais 33 ans quand j’ai commencé à écrire Out of Bounds. Jusque là je n’avais jamais réussi à écrire plus que des histoires courtes et de façon peu fréquente. Pourtant ma tête germait d’idées et de scénarios. Un jour en allant au travail, j’ai eu des soucis de voiture. Le garagiste m’a sorti un devis faramineux et je n’ai pas voulu investir dans des réparations si coûteuses. Alors j’ai commencé à prendre le train et je me suis remis à la lecture. J’ai découvert des auteurs de polars qui m’étaient jusque là inconnus. A cette époque là je dévorais un à deux romans policiers (des bons et des moins bons) par semaine et j’ai appris à lire en marchant ! Tout ceci m’a énormément influencé et à un moment je me suis dit : et pourquoi pas moi ? Ainsi j’ai écrit la scène d’ouverture de Out of Bounds sans savoir vraiment où j’allais. J’ai toujours voulu écrire sur deux étrangers qui sont dans un bar. L’un étant clairement une crapule, et l’autre n’est pas là par choix. J’ai un peu étoffé cette vision et j’ai ensuite commencé le processus à l’envers : OK, ces deux personnages sont là, mais quelles forces du destin les ont amenés dans cet endroit ? Quel est le problème ? Pourquoi cette tension ? C’est en voulant répondre à ces questions que la suite de l’histoire m’est venue et que le personnage de Kyle est né. C’était en septembre 2012. Neuf mois plus tard l’écriture de Out of Bounds fut achevée.

- Qui est votre personnage préféré dans Out of Bounds et pourquoi ?
Simon Duke : Ma réponse vous semblera un peu évidente : c’est Kyle. C’est quelqu’un d’anxieux, quelqu’un qui se bat pour le bien-être de sa famille, quelqu’un qui fait de son mieux pour réussir malgré les circonstances dangereuses et les angoisses de son passé qui refont surface. C’est un homme de tous les jours dans une histoire bouleversante et exceptionnelle, et Kyle essaye de s’en sortir avec ses seuls outils : sa jugeote, et sa persévérance. C’est un personnage réaliste et plutôt sincère, ses intentions sont bonnes. Contrairement à un Jack Reacher ou un Jason Bourne, quand on menace sa famille, Kyle ne sort pas immédiatement son flingue et tire sur tout ce qui bouge sans éprouver de sentiments forts. Non, lui il médite, il pleure sur son sort, et doit constamment réfléchir et décider de se bouger avant de faire quoi que ce soit d’autre. On peut s’identifier à lui. Aussi, il y’a beaucoup de moi-même dans Kyle – sauf la dépendance au Xanax et la grande débrouillardise du personnage. Un véritable héros méconnu!

- Pourquoi choisir de faire un roman policier ?
Simon Duke : C’est mon genre préféré. En plus de l’action et de l’enquête, le roman policier permet de vraiment explorer ses personnages en détail en les mettant dans un contexte hors du commun. C’est aussi un genre qui permet d’insérer des personnages que nous n’avons pas l’habitude de côtoyer. Dans Out of Bounds, j’ai choisi d’incorporer des criminels cubains, la pègre de Miami, les policiers, le FBI, et les stups : une vraie toile de fond qui offre pas mal de place pour écrire librement, tout en se faisant plaisir. Le roman policier est aussi pour moi très visuel, très cinématographique, et ceci est important quand j’ai une idée ou une impression. Avoir l’image dans ma tête me permet de plus facilement traduire mes pensées en mots. Je sais que le roman policier est très populaire et il est difficile d’innover de nos jours. Mais avec Out of Bounds, j’ai essayé (et peut-être réussi) à écrire quelque chose de différent, présenté autrement, et qui laisse un souvenir durable dans l’esprit du lecteur.

- Avez-vous eu un(e) processus/méthode particulier(ère) pour écrire ce roman ?
Simon Duke : Ce que je vais vous dire s’applique à Out of Bounds et pour le reste de mon écriture. Il me faut une rampe de lancement. J’ai des centaines d’idées de scénario. Je prends note dès qu’une d’entre elles se concrétise dans mon esprit. Si je suis inspiré, je l’explore un peu plus loin afin de voir s’il ya de la substance ou de la matière à faire un texte plus long. Une fois que l’idée prend racine, j’écris les premiers chapitres. Et puis je prends du recul et je réfléchis à toute la trame. Je mets tout sur papier et je divise la trame en parties : un peu comme un cahier des charges. Mes chapitres sont plus ou moins déterminés. Je les écris dans l’ordre et de cette manière là je ne perds pas le fil. Naturellement, de temps en temps je reviens sur cette trame et je peux décider de la changer ou de modifier les chapitres. Je travaille ensuite par étapes et je me fixe des buts  réalistes : 500 mots par jour ou 5,000 mots par semaine. Avec de la discipline et un cahier des charges respecté on peut arriver aux 100,000 mots et plus assez rapidement, et voilà un roman a été écrit.  

- Si vous ne deviez retenir qu'un passage de votre roman, lequel serait-ce ?
Simon Duke : C’est le dernier chapitre qui me reste plus en mémoire, toute la partie qui se passe à Key West. Sans rien dévoiler, c’est un peu comme l’explosion de la tension cumulé tout au long de la deuxième partie du récit, une catharsis en sorte. J’ai tenté d’écrire une conclusion épique et rythmée sous forme de séquences. Après des passages très violents, la conclusion devient alors une sorte de quête de rédemption pour Kyle. On m’a dit que j’ai réussi à bien combiner de l’action, du suspense, un dénouement tragique et unique, tout en injectant du bon dialogue et des descriptions qui transcendent les genres littéraires. Je l’ai trouvé passionnante à écrire. Et de temps en temps je la relis, toujours avec joie.

- Avez-vous d'autres projets d'écriture ? Allez-vous écrire une suite ?
Simon Duke : Je n’écrirai pas de suite pour Out of Bounds, d’une part pour des raisons que seules les personnes ayant lues le roman sauront de quoi je parle, et d’autre part, j’ai envie d’explorer d’autres sujets, mais tout en restant dans le genre. Je viens de finir d’écrire mon deuxième roman que je vais, dès janvier 2015, envoyer chez les éditeurs et les agents littéraires. Pour l’instant il s’intitule The Perfectionist (NB : le titre peut changer). C’est l’histoire d’un jeune reporter travaillant pour un petit journal local de l’Iowa qui est demandé par son patron et le sheriff de dissimuler la vérité sur le fait qu’une tête d’un « John Doe » sans corps a été retrouvée dans un champ de maïs. Il le fait à contrecœur et dès qu’il a l’opportunité, il quitte la vie de la ferme dans l’Iowa pour celle de la grande ville de Chicago où il devient un journaliste expérimenté au Tribune. On le retrouve 22 ans plus tard et son ancien patron l’appelle pour lui dire qu’une femme a peut-être identifié le John Doe comme étant son grand-père disparu. Le journaliste rencontre cette femme et de fil en aiguille il lui avoue la vérité. Afin d’éviter de se faire dénoncer par cette femme, le journaliste est obligé de mener l’enquête afin d’apprendre ce qui est arrivé à son grand-père. Au fur et à mesure de son enquête, il tombera sur une vérité encore bien plus sordide : un tueur en série, un artiste spécialisé dans les méthodes d’exécution, tue de manière à ne pas se faire coincer, et celui-ci sévit depuis au moins 22 ans. Pour le journaliste, l’enquête devient alors une obsession. Et, tout en traquant ce tueur en solitaire et sans ébruiter l’affaire, il a pour ambition de publier un livre, un livre nouveau et anthologique, un qui permettra à la justice de coincer le perfectionniste.

- Un conseil pour les écrivains en herbe ?
Simon Duke : Moi-même étant plus ou moins novice, je ne peux pas vraiment prétendre être une fontaine à bons conseils. Ceux qui s’appliquent à moi ne sont pas forcément pertinents pour d’autres. Avant tout, je dirais qu’il ne faut pas avoir peur d’écrire, même si ce n’est pour rien dire, l’essentiel c’est d’écrire. Il faut tout mettre sur papier, et ce n’est qu’ensuite qu’on fait le ménage. Il faut écrire souvent et se forger une discipline à suivre. Finalement, il faut croire en soi-même, parce que si on ne le fait pas, personne ne le fera à votre place. Sinon, pour être reconnu, je n’ai pas de réponses. J’aimerai y parvenir moi-même et atteindre un maximum de gens à travers mes romans, mais pour cela il faut y passer du temps, travailler sans relâche et se fixer des objectifs réalistes. Si on n’arrive pas à se faire publier, alors publions par nos propres moyens. Ce n’est pas un aveu de défaite, c’est un signe de courage comme quoi on a la volonté et le désir d’y parvenir malgré les embuches. Si on n’y arrive pas la première fois à se faire représenter chez un éditeur, il y’a toujours une seconde chance, voire une troisième ou quatrième. J’aimerai aussi dire que l'autoédition est le moyen le plus rapide pour devenir un écrivain publié. Le Droit de Tuer (A Time to Kill) est le premier thriller juridique de John Grisham. Et oui, il a dans un premier temps été autoédité. Ce n'est qu'avec 'La Firme' que le talent de Grisham a été reconnu.

- Aimeriez-vous une adaptation cinématographique et si oui auriez-vous une idée de réalisateur et d'acteurs ?
Simon Duke : Vous posez cette question à quelqu’un qui est passionné par le cinéma depuis tout petit. J’ai même étudié le cinéma à la faculté en Angleterre. Donc tout naturellement j’ai pensé à une adaptation, et j’y pense encore ! C’est un peu mon rêve de voir ma vision et mon travail représentés sur grand écran. Je donnerai même un coup de main aux scénaristes s’il le faut. Et malgré le fait que je pense beaucoup à une adaptation cinématographique de Out of Bounds, je n’ai pas encore trouvé mon casting parfait. Là tout de suite maintenant, si vous me mettiez un couteau sous la gorge, je vous dirais qu’il me faudrait Oliver Stone comme réalisateur ou encore un certain Jake Gyllenhaal pour interpréter Kyle.

- Quels sont vos romans préférés ? Vos genres littéraires favoris ?
Simon Duke : Vous l’avez surement déjà deviné : le roman policier. Mais je préfère le terme anglais « Crime Fiction ». Ceci englobe les policiers purs et durs, ainsi que les thrillers et les polars. Je suis aux aguets quand les nouveaux romans de Michael Connelly et RJ Ellory sortent. Je suis aussi un grand fan de Dennis Lehane, James Ellroy, ou encore Henning Mankell. Ils ont tous écrit des romans superbes et c’est dur de vraiment nommer mes préférés. Pas le même genre, mais je suis aussi un admirateur de Paul Auster, John Irving, Ernest Hemingway et de bien d’autres. Ils m’influencent tous d’une certaine façon ou d’une autre. Et puis je suis toujours à la recherche de nouveaux auteurs favoris. J’aime découvrir, quitte à être parfois un peu déçu.

- Un message pour vos lecteurs ?
Simon Duke : Malheureusement j’ai écrit Out of Bounds et The Perfectionist dans ma langue maternelle et il n’existe pas de traductions. Habitant en France et ayant de la famille et des amis ici, c’est un reproche qui m’a souvent été fait. Je comprends que ça doit être frustrant de ne pas pouvoir lire mon travail en français. Mais l’écriture me vient naturellement en anglais. Mon énergie créative est anglaise et j’avoue, mon cœur aussi (ça doit être la raison pour laquelle je soutiens les Anglais lors du match France-Angleterre dans le tournoi des six nations !) Je suis peut-être bilingue mais le français écrit reste parfois étrange pour moi et je ne suis pas sûr de pouvoir faire la meilleure traduction de mes romans. J’aimerai laisser cela aux équipes de traducteurs de mon futur éditeur ! En tout cas, n’hésitez pas à me laisser vos commentaires sur http://simongduke.blogspot.fr/



 

- How did the idea for Out of Bounds come to you?
Simon Duke : There’s a South American phrase which says that before dying, a man must have a child, write a book and plant a tree. I already have a daughter. I’ve also planted quite a few trees. So I looked at the list and noticed only one item hadn’t been crossed out. Seriously, I was 33 when I started to write Out of Bounds. Until then I’d only managed to write short stories, and my writing was infrequent, in spite of my mind over-spilling with ideas and scenari. One day, I had car trouble on my way to work. The mechanic quoted me a hefty amount of money to carry out the necessary repair work – an amount I wasn’t willing to invest. I began commuting by train and rediscovered the joys of reading. Doing so I discovered crime fiction authors whom I’d never heard of before. Back then I was subject to binge reading. I’d read a novel or two per week (good ones and not so good ones) and I learnt to read while walking! All this influenced me immensely. And at some point I asked myself, and why not me? This led me to writing the opening scene of Out of Bounds without really knowing where I was headed. I’d always wanted to write about two strangers who organize a meet in a bar; one clearly being a bad guy and the other isn’t there by choice. I beefed up the idea and adopted an alternative thought process: Okay, these two guys are in this bar, but which forces of destiny brought them here? What’s the issue at stake? Why this tangible tension? It was by attempting to answer these questions that the rest of the story came to me and that Kyle was born. It was in September 2012. Nine months later, I completed the first draft of Out of Bounds.

- Who is your favorite character in Out of Bounds and why ?
Simon Duke : My answer might seem obvious to you : Kyle. He’s a very anxious man, someone who fights for his family’s safeguard, someone who tries his best in spite of the risky situations and his past angst which comes back to haunt him. He’s an ordinary man stuck in a dramatic and exceptional context, and he can only find his way out using his brain capacity and by persevering. Kyle is a realistic character, quite frank, and his heart is in the right place. Unlike Jack Reacher or Jason Bourne, when Kyle’s family is threatened, his reflex isn’t to pull out a gun and shoot at will without feeling strong emotions. No, Kyle likes to think things through, he whines, and constantly questions himself before turning his thoughts into actions. You can relate to Kyle. Besides, there’s a lot of me in Kyle, with the exceptions of the Xanax addiction and the overall character’s knowhow. A real unsung hero!

- Why write crime fiction ?
Simon Duke : Crime fiction is my favorite genre. In addition to the investigation and action elements, a crime fiction novel provides a canvass to in-depth character study while setting the protagonists in extraordinary situations. Crime fiction also enables the writer to weave in characters you aren’t accustomed to seeing in everyday life. In Out of Bounds I chose to integrate Cuban gangsters, Miami wise guys, cops, the FBI, the DEA… an expansive cast and background allowing me sufficient writing freedom and to have fun at the same time. I personally believe crime fiction can be very visual, graphic even. This is crucial for me when an idea surfaces. Nursing an image in my mind is a means to more easily translate thoughts into words. Having said that, I know crime fiction is a popular genre and one can seldom innovate nowadays. However, with Out of Bounds I tried (and maybe succeeded) in writing something different, presented in a new manner, and which I hope lingers in the minds of readers after they’ve finished the book.

- Did you have a special modus operandi to write the novel ?
Simon Duke : What I’m about to say applies not only to Out of Bounds but to my writing in general. I need a launch pad. I have tons of story ideas, and I note them down as soon as they begin to gain in substance. If inspired, I will look into them deeper and weigh the possibility of taking some further and write a longer text. Once it is rooted in writing, I write the first few chapters. And then at some point I stand back and reflect on the full narrative and also put that down in writing. I proceed to divide the narrative into parts, a bit like a spec sheet. The chapters are more or less determined. I write them in the right order. This allows me to stay focused and not get lost. Of course, I occasionally go back to and revisit the story backbone, and sometimes may decide to apply changes or modify chapters. I work in steps and I set myself realistic targets: e.g. 500 words per day or 5,000 words per week. Thanks to a respected spec sheet and a solid dose of discipline you can get to the 100,000 word threshold quite quickly, and before you know it a novel has been written.

- If you had to single out only one sequence of the book, which one would it be ?
Simon Duke : The final chapter is the one which sticks to me, the entire sequence in Key West. Without disclosing too much, this part is in some ways an eruption liberating all the tension that was piled up during the second half of the story, a kind of catharsis. I tried to write a rhythmic and epic conclusion using shorter sequences. Following some quite violent developments the conclusion also somewhat turns into Kyle’s quest for redemption. I’ve been told that I managed to combine action, suspense, with a unique and tragic finale, while weaving in some good dialogue and descriptions which blur the lines between literary genres. I found the ending very exciting to write, and I occasionally glance back at what I have written and feel happy with what I’ve done.

- Do you have new writing projects ? Will you write a follow-up ?
Simon Duke : I do not intend to write a follow-up to Out of Bounds, partly for reasons that only those who’ve read the novel can know of, and also because I want to explore other subject matters within the vast world of crime fiction. I recently finished writing my second novel, which as of January 2015, I will submit to publishers and literary agents. Its tentative title is The Perfectionist. The story depicts a young reporter working for a local Iowa newspaper who is asked by his superior and the town sheriff to hide the truth with regard to a John Doe’s severed head found in a corn field. He reluctantly carries out the order, and as soon as the opportunity arises, he leaves his life on the farm in Iowa for the big city life of Chicago where he becomes an experienced journalist working for the Tribune. 22 years later his former Iowa boss calls him to let him know that a woman may have identified John Doe as her long-lost grandfather. The reporter meets this woman, and one thing leading to another, he spills the beans. To avoid being reported to the police, the reporter is forced to investigate for this woman and find out what happened to her grandfather. As the investigation progresses the reporter ends up discovering another darker, sordid truth: a serial killer, an artist replicating methods of execution, calculating his murders in order not to be caught, and who has been at large for at least 22 years. The investigation becomes the reporter’s obsession. And while he tracks down this killer alone and in discretion, the reporter is seeking to publish a book, a new and unique book, a benchmark which will allow law enforcement to capture the Perfectionist. 

- Any advice for aspiring authors ?
Simon Duke : Being more or less a novice myself I can’t pretend to be a mouthpiece of good advice. What may apply to me may not be necessarily relevant for others. Above all I’d say that you mustn’t be afraid to write, even if what you’re writing doesn’t add up to much. The writing exercise is what’s important. Put as much as you can on paper. It’s only afterwards that you do the sorting out. Try and write often and establish some discipline. Finally you have to believe in yourself and your capacity as a writer because if you don’t no-one else will. However, I don’t have any advice on how to become famous. I’d like to get there myself and reach out to as many people as possible with my books, but that takes time and non-stop work and you need to set yourself realistic goals. If you don’t get published via the traditional route, then publish by your own means. It’s not a defeatist attitude; on the contrary it’s a sign of courage showcasing your will and desire to succeed in spite of the obstacles in your way. If you don’t secure a publisher’s representation the first time round, then you’ve always got a second chance, a third, or a forth. Let me stress that self-publication is also the fastest way to become a published writer. A Time to Kill is John Grisham’s first legal-thriller. And, yes, A Time to Kill was initially self-published. Grisham’s talent was only really spotted after publishing The Firm.

- Would you like to see a movie adaptation of your novel, and if so, who would direct and who would you cast as actors?
Simon Duke : You’re asking a movie geek who’s loved cinema since childhood. I even studied films in the UK when at university. A movie adaptation is something I have naturally considered and I continue to daydream about. To see my vision of things and my work on the big screen would be a dream come true. I’d even help the screenwriters if necessary. Yet despite giving a lot of thought to a movie adaptation of Out of Bounds, I haven’t really come up with the perfect cast. If you put a knife to my throat right here and right now, I suppose I’d tell you I’d like Oliver Stone to direct and why not Jake Gyllenhaal to play Kyle.

- Which books do you prefer ? What are you favorite literary genres ?
Simon Duke : I guess you already have a pretty good idea : crime fiction. Crime fiction has the advantage of being a broad category. You’ve got police procedurals, as well as the thrillers and whodunits. I’m on alert as soon as the new Michael Connelly and RJ Ellory books are out. I’m also a big fan of the works of Dennis Lehane, James Ellroy, and Henning Mankell. All these authors have written great books, and I find it a challenge to list my favorites. In a different category I’m an admirer of Paul Auster, John Irving, Ernest Hemingway, and many others. Authors influence me in one way or another, and I’m always on the lookout for new favorite writers. I love discovering new talents, even if that means I can be sometimes disappointed by what I stumble upon.

- Any final message for your French readers ?
Simon Duke : Unfortunately for my French readers I wrote Out of Bounds and The Perfectionist in my mother tongue and translations aren’t available. Living in France and being surrounded by French-speaking family and friends, not having a French version has become a common reproach. I do understand that for non-English readers it can be frustrating not being able to read my work, but writing comes naturally to me in English. My creative energy is English and I confess, my heart too (that must be the reason why I support England when it comes to the France-England Six Nations game!) I may be bilingual but writing in French at times remains strange for me and I’m not sure I’m the best person who’d be able to undertake the best translation of my books. I’d like to leave that task to the translators of my future publisher! In any case don’t hesitate to leave comments on http://simongduke.blogspot.com

Thank you Simon ;)
 

 

7 commentaires:

  1. Une super interview d'un auteur qui a l'air vraiment très gentil :) et tout cela donne encore plus envie de découvrir ce roman :)
    Bonne prochaine lecture à toi :)
    Bisous :)

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  2. Un auteur qui j'espère trouvera un éditeur et un traducteur pour le lire en français ! Il a l'air très sympa !

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  3. Une belle interview, comme toujours, et qui nous permet de découvrir un jeune auteur qui semble très sympathique et prometteur ! Merci :)

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  4. Je ne connais pas ce livre alors certaines questions ne me parlent pas tellement. Mais j'ai beaucoup aimé les réponses et ça me donne envie de me pencher sur ce roman :)

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  5. c'est génial d'avoir des auteurs ouvert comme ça !!!

    Super interview

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  6. Une super interview, j'adore découvrir des auteurs comme ça :)

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  7. Je ne connais pas cet auteur mais je serai curieuse de découvrir son roman maintenant !

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