Merci à la Masse Critique Babelio pour cette lecture :)
Mo
Hayder :
Fille d’universitaires anglais, née à Londres en 1962, et enfant
terrible, elle quitte brutalement sa famille à l’âge de 15 ans pour enchaîner
les petits boulots dans la capitale. À 25 ans, après un mariage éclair et dix
années de vie mouvementée sur fond de « sexe, drogue et
rock’n’roll », elle décide, un aller simple en poche, de s’envoler pour
l’empire du Soleil-Levant. Une fois arrivée à Tokyo, c’est la désillusion. Elle
mène alors une existence des plus austères, vit dans une seule pièce et n’en
sort que pour aller travailler. Elle y exerce les métiers de barmaid,
éducatrice et enfin, professeur d’anglais.
Attirée par le cinéma d’animation, elle quitte à 28 ans le Japon
pour les Etats-Unis afin d’y suivre des études de cinéma. Elle obtient
finalement son diplôme, mais le caractère violent de ses réalisations lui
interdisant tout espoir de large diffusion, Mo Hayder décide de retourner en
Angleterre. Elle y occupe un poste dans la sécurité comme « garde du
corps », puis se consacre entièrement à l’écriture. Elle vit désormais
avec sa fille et son compagnon.
Marquée à vie par les expériences traumatisantes dont ont été
victimes plusieurs de ses proches, elle reconnaît volontiers sa fascination
pour le morbide et la cruauté qui hantent ses livres.
Birdman (Presses de la Cité, 2000), son
premier roman, est devenu en très peu de temps un best-seller et s’est vendu à
130 000 exemplaires en Grande-Bretagne. Avec Tokyo, Mo Hayder confirme
son statut unanimement reconnu d’étoile montante du roman noir. Elle a reçu
pour ce roman le Grand prix des lectrices de « Elle » en 2006 catégorie Policier.
Plusieurs de ses romans (Birdman, L'Homme du soir, Rituel,
Skin et Proies) mettent en scène l'inspecteur Jack Caffery, de la
brigade criminelle du sud de Londres et Phoebe Marley, surnommée Flea,
plongeuse pour la police de Bristol.
Ses livres sont traduits dans une quinzaine de pays et Prix Edgar Allan Poe en 2012
(Source Wikipédia)
VISCERES : Et si votre pire cauchemar recommençait ?
Parution aux éditions Presses de la Cité en janvier
2015
Traduit par Jacques MARTINACHE
Il y a quinze ans, deux amoureux
ont été retrouvés sauvagement éviscérés dans le bois attenant à la maison de
campagne des Anchor-Ferrers. Le principal suspect qui a avoué les crimes, est
depuis sous les verrous. Mais aujourd’hui, alors que Oliver, Matilda et leur
fille, Lucia, n’ont pas oublié cette découverte macabre, l’histoire se répète,
plongeant la famille dans la terreur.
En grand peintre de l’angoisse, Mo Hayder nous livre une série de
tableaux sanglants, dans lesquels le commissaire Jack Caffery, toujours hanté
par la disparition de son jeune frère, est plus vulnérable que jamais.
(Source : Presses de la Cité)
Le p’tit duc qui gribouille :
Une Agatha Christie des temps modernes, pas un seul coup de feu, des
caractères bien fouillés et des descriptions de décors au top. En prime vous
aurez même les odeurs… et l’hémoglobine.
C’est le premier livre que je lis de Mo Hayder, surprise !
Je découvre un rythme rendu nerveux par une alternance de scènes très
rapides et de dialogues.
Le style est celui d’une
romancière ayant une maturité reconnue par plusieurs Prix. Pour les amateurs de
Polars et Thrillers bien noirs nous sommes en terrain connu.
« Black is black… » Et « No future »
Une intrigue bien enveloppée, ficelée, menottée j’oserais dire pour les traces laissées en
stigmates sur nos articulations, qui ne
dévoile ses mystères qu’en cours de lecture. Même avec de la pratique, le lecteur assidu est surpris, c’est un gage
de qualité pour ce type de roman.
Les 441 pages sont avalées et digérées, profitons de posséder encore les
organes nécessaires, à un rythme soutenu.
Mo Hayder me fait penser à ces écrivains d’Europe du nord décomplexés dans
leur manière de gérer la souffrance, la terreur, les noirceurs de l’humanité, qui
se lâchent et nous poussent sur le fil de nos émotions. Une qualification pour
cette famille d’écrivains me vient en tête « brute de décoffrage »
dans le bon sens du terme, cela leur va assez bien.
Comme souvent dans ce type de roman à l’origine il y a une découverte faîte
par un être fragile, en l’occurrence une petite fille de 5 ans portant le doux
nom de Amy qui au détour d’une
promenade familiale fait la rencontre d’un petit chien blessé se prénommant Ourse qui est en compagnie d’un monsieur
avec une grande barbe noire, un peu comme un père noël inversé…
Le décor est planté, Mo Hayder
va jouer sur notre corde sensible, en faisant un peu de dialectique : « un petit ami blessé qui rencontre un faux
père noël ».
Et boum badaboum le piège s’est ouvert, aspiré dans les filets de la
romancière vous n’avez plus qu’une idée en tête savoir si les
« gentils » que vous allez rencontrer dans l’histoire vont s’en sortir ?
Machiavélique tout çà…
Once upon a time, une résidence secondaire dans le Somerset anglais, la
famille Anchor-Ferrer. Oliver, le père, ingénieur spécialisé
dans les lasers pour l’armement. Mathilda,
la mère qui cultive son jardin et Lucia,
la fille, une adolescente de 30 ans. Une famille déjà sensibilisée par une
découverte macabre 25 ans plus tôt, l’assassinat de deux adolescents à
proximité de leur maison. Mais ne dit-on pas que : « la foudre
ne tombe pas deux fois au même endroit ».
Un inspecteur, Jack Caffery
40 ans, perturbé par la disparition de son frère étant enfant. A 9 ans celui-ci
a disparu non loin de la maison où habitait un pédophile. Depuis il recherche
son corps, son obsession reprendre l’enquête.
Un ami Johnny Patel, ancien
flic, devenu enquêteur privé qui va l’aider dans ses recherches.
Un marcheur, ombre brisée,
qui avance sur le chemin du souvenir à la recherche d’une certaine justice.
Et puis… des méchants, des pas beaux, des vilains, des meurtris, des
dépravés… Tous impliqués à différents niveaux et sur différentes histoires qui
se mêlent pour notre plus grand plaisir.
Stop…C’est difficile de parler d’intrigue sans être tenter de
donner des indices, des solutions lorsque le mode partage est enclenché. Mais
le Grybouille freine des quatre fers ou plutôt de toutes ses serres.
Un livre à lire pour les passionnés de thrillers et de policiers, le
p’tit duc en fait parti assurément.
Mo Hayder a largement sa
place parmi les meilleurs de sa discipline.
Viscères est sorti en
janvier 2015, c’est tout neuf, hâtez-vous avant que la décomposition ne s’installe.
@bientôt,
Ta chronique est vraiment super bien construite ! Je ne suis pas sûre de lire ce livre cependant, car je ne suis pas sûre de l'apprécier, mais je le garde en tête au cas où l'occasion se présenterai un jour !
RépondreSupprimerGrybouille : parole d'évangile, je le lirai sans hésiter ! Je crois avoir lu Birdman de l'auteur et cela m'avait beaucoup marqué. Je sais après qu'elle a des périodes de bons/mauvais romans mais celui-ci a l'air de faire parti de la bonne catégorie !
RépondreSupprimerLa mauvaise passe des coups de cœur semble être finie ? ;-)
Hou Hou, pour moi c'est une rencontre n'ayant pas lu d'autres livres de Miss Mo j'ai dû en parler autour de moi... Il semblerait que "Viscères" malgré sa couverture bien racoleuse soit moins hard que certains précédents. A confirmer ? Il m'a manqué, pour être ensorcelé, un peu d'épaisseur dans les personnages, cela vient peut être du rythme donné par les chapitres très courts... Mais j'ai passé un bon moment c'est le plus important. @bientôt, Grybouille. Ps: Kevin, pour les coups de cœur je te rassure, je suis sur du lourd à venir...... :)
SupprimerEncore ravie de te lire mais uniquement parce que c'est toi. J'ai deja croisé ce livre 2 fois sans me retourner, j'ai fuis avec un beurk. Sans lire le résumé je sentais déjà l'horreur. :)
RépondreSupprimertu le confirmes celui la, never! niet! or Wiedersehen! hihihi Le coup de coeur pour le prochain?
Il me tente assez. Je n'ai encore rien lu de cet auteur et celui-ci me parle bien. Merci pour ton avis :)
RépondreSupprimerSon nouveau est sorti ???! Je ne savais pas ! Il me le faut tout de suite !!!
RépondreSupprimerIl me tarde de découvrir Mo Hayder ! je le ferai avec Fétiches, et pourquoi pas enchaîner avec Viscères ? :)
RépondreSupprimerJ'ai lu Pig Island de cet auteur, et j'avais bien aimé (bien sanglant ^^) du coup, il faut que je découvre ces autres romans.
RépondreSupprimerJe n'ai encore jamais lu cette auteure, mais ça m'intéresse bien :) !
RépondreSupprimerGrybouille tu sais toujours comment me parler :)
RépondreSupprimerJ'ai découvert Mo Hayder avec Birdman qui m'avait bien mise dans le bain avec son univers glauque et dérangeant.
Me reste plus qu'à ajouter d'autres de ses titres à mon palmarès :D
Bisous.
Je ne connais pas cet auteur, j'espère pouvoir la découvrir un de ses quatre :)
RépondreSupprimerCette couverture me donne des frissons !! J'entends beaucoup parler de Mo Hayder et en bien. Il faudrait que je me lance !
RépondreSupprimerJ'ai horreur de ce genre de récit. Et puis la couverture, beurk !!!
RépondreSupprimerHou Hou, merci Jérôme pour ta sincérité. Pour la couverture, il me revient un proverbe: "qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse". Pour ma part cela m'a fait sourire, j'ai pensé à mon père qui devait me mettre les appâts au bout de l'hameçon lorsqu'il m'emmenait, enfant, à la pêche... Pour le contenu, "les goûts et les couleurs..." @te lire bientôt, Grybouille.
SupprimerUne lecture que j'ai beaucoup aimé, également.
RépondreSupprimerJ'ai lu Tokyo que j'ai adoré et Pig Island que j'ai détesté tellement j'avais la nausée à le lire ... alors maintenant j'hésite un peu , c'est vraiment tres gore en général et rien ne nous ai épargné ! Je me laissera bien tenter par ta chronique ! ;)
RépondreSupprimerIdem, j'avais adoré Tokyo et déteste Pig Island, mais toute sa série policière avec Jack Caffery vaut le coup. Les deux premiers livres cités sont assez à part du reste de sa bibliographie
SupprimerUne auteur qu'il faut que je découvre :) Une très jolie chronique :)
RépondreSupprimerBonne prochaine lecture :)
Bisous :)
Je passerai d'abord par Tokyo avant d'envisager d'ausculter ces viscères ! Et tant pis pour la décomposition, il faut savoir vivre dangereusement :D Merci pour cette immersion en terrain sanglant !
RépondreSupprimerAlors moi je découvre que Mo Hayder est une femme... Je n'ai jamais lu ses livres, mais pourquoi pas?
RépondreSupprimerJ'ai tellement envie d'avoir ce livre, sans pouvoir me l'acheter faute de moyens, que je l'ai demandé pour la St Val. a mon homme oO Quoi de plus glauque xD Mais j'adore tellement cette auteure que je le veeeeeux !
RépondreSupprimerJe ne connais pas du tout cet auteur. Il va falloir que je me penche un peu plus sur elle! ;)
RépondreSupprimerMerci pour ta chronique!
j'ai aussi passé un très bon moment avec Viscères. Ton billet est très juste je trouve !
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup entendu parlé de ce livre, il me tente énormément et encore plus depuis que je l'ai lu ta chronique ;)
RépondreSupprimerJ'ai adoré ce livre, mais je ne suis pas certain d'avoir compris la dernière phrase du marcheur à Jack... est-ce qu'il y a moyen d'envoyer un message en privé afin d'en discuter? Ca m'intrigue et j'ai envie d'en parler à quelqu'un qui a lu le livre mais j'ai peur de spoiler la fin à ceux qui liront ce commentaire :-D
RépondreSupprimerChouette chronique, je n'ai pas eu de coup de coeur pour ce roman mais je l'ai bien aimé, je continuerai ma découverte de cette auteure !
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