Un grand merci aux éditions Belfond ainsi qu'à Madame Semler pour cette excellente lecture !
A la guerre
comme à la guerre
Aleksandar Gatalica
Traduit
par Harita et Arthur Wybrands
Avril
2015
570
pages
À la manière du Confiteor de Jaume
Cabré, une fresque érudite aux dimensions épiques qui transcende l'espace et le
temps. À la fois drôle et sombre, une folle prouesse littéraire, mêlant les
voix de quatre-vingts personnages, réels ou fictifs : un roman total qui
dévoile la Grande Guerre comme on ne l'avait encore jamais lue.
« Il y aura une guerre, une grande guerre... » Quelques mots, prophétiques, prononcés par un mort : l'archiduc François-Ferdinand lui-même.
Des rues de Paris où Cocteau se gave de pâté par peur d'être réformé, aux marchés d'Istanbul où le vieux Mehmed Yildiz voit ses trois apprentis bien-aimés partir au front, la mobilisation est lancée.
Depuis les profondeurs de l'Atlantique où des monstres terrifiants accompagnent un sous-marin jusqu'aux cieux méditerranéens où vole un peintre raté qui s'est juré de tuer Picasso, la folie meurtrière gagne les esprits.
Sur la scène d'un opéra en Allemagne, dans le palais du tsar, dans les cabarets londoniens, dans les villages arméniens, dans les tranchées de Verdun, la guerre s'insinue, partout.
Cinq années de guerre dans l'Europe tout entière, l'agonie d'une Belle Époque et l'avènement d'un monde nouveau, marqué par un doute : que l'humanité, désormais, ne soit plus capable que du pire.
« Il y aura une guerre, une grande guerre... » Quelques mots, prophétiques, prononcés par un mort : l'archiduc François-Ferdinand lui-même.
Des rues de Paris où Cocteau se gave de pâté par peur d'être réformé, aux marchés d'Istanbul où le vieux Mehmed Yildiz voit ses trois apprentis bien-aimés partir au front, la mobilisation est lancée.
Depuis les profondeurs de l'Atlantique où des monstres terrifiants accompagnent un sous-marin jusqu'aux cieux méditerranéens où vole un peintre raté qui s'est juré de tuer Picasso, la folie meurtrière gagne les esprits.
Sur la scène d'un opéra en Allemagne, dans le palais du tsar, dans les cabarets londoniens, dans les villages arméniens, dans les tranchées de Verdun, la guerre s'insinue, partout.
Cinq années de guerre dans l'Europe tout entière, l'agonie d'une Belle Époque et l'avènement d'un monde nouveau, marqué par un doute : que l'humanité, désormais, ne soit plus capable que du pire.
Aleksandar GATALICA
Né en 1964 à Belgrade,
Aleksandar Gatalica est un des auteurs majeurs de la Serbie contemporaine. Il
est également traducteur de nombreuses œuvres grecques classiques, critique
musical et éditeur dans la presse. Il a publié six romans et autant de recueils
de nouvelles ainsi qu'un guide de Belgrade pour les visiteurs étrangers. La
musique, plus particulièrement le piano, est sa grande source d'inspiration. Il
est aujourd'hui le responsable de la Fondation de la Bibliothèque Nationale de
Serbie
(Source : Éditions
Belfond)
Grybouille et ses
gribouillages :
« Vous
n’avez jamais lu de livre sur cette période ?
Vous
n’avez pas une sensibilité historique mais vous aimez les récits qui vous embarquent ?
Les
manuels scolaires vous ont laissé un goût amer ?
En
cette période de centenaire vous vous posez des questions ?
Vous
ne voulez pas entendre parlez que de batailles mais aussi de la société à cette
époque ?
Vous
êtes curieux, intéressés par l’Europe et les peuples qui la composent ?
La
lecture est pour vous un vecteur de culture, de savoirs, de partage ?
Alors ce livre est fait pour vous !!!! »
Découvrir l’âme Slave à travers
ce Maître écrivain, voir autrement, se perdre dans l’irrationnel avec
volupté, devenir un lecteur (trice) éclairé (e)
par la lumière qui se lève à l’Orient, indéniablement une très grande réussite qui n’a pas d’équivalent dans
la manière de traiter cette période de notre Histoire. Un livre, pour moi
référence sur la fin d’une époque dirigée en majorité par les Rois et les
Empereurs…
Et c’est aussi une première pour le p’tit Duc, un auteur Serbe de
première importance, traduit magnifiquement par Harita et Arthur Wybrands, je vous
présente Aleksandar Gatalica.
« A la guerre comme à la guerre »
de quoi en effrayer plus d’un ou une, alors oubliez le titre et ouvrez ce
livre, voilà c’est fait, vous commencez à lire et vous êtes transporté…
La forme étant ici aussi importante que le fond, imaginez 78
personnages, 8 pays, 4 ans d’Histoire. De quoi s’emmêler les neurones et bien
pas du tout, clair comme de l’eau de roche, limpide, accessible et bigrement
bien écrit.
Une foule de documentation, de mises en situation, des photos, c’est
réellement une très bonne surprise et ce livre restera dans ma bibliothèque.
Merci Monsieur Gutenberg
…
Vous allez découvrir les événements depuis les coulisses,
« Backstage », bien installé,
une écriture solide, Aleksandar Gatalica
a des choses à dire et le message passe formidablement bien. C’est un tour
de force d’être sorti des chemins battus, rabattus, il nous ouvre des portes à
nous d’y entrer…
« Trois coups de pistolets
et le monde bascule… Sarajevo… »
Depuis la Hongrie les lettres d’insultes, écrites par des pigistes,
arrivent à la cour de Serbie. Le Roi Pierre et le Prince Héritier Alexandre
sont visés : « Vous êtes un
porc… Bâtard de putois… »
Les peuples d’Europe deviennent fous, « Il va y avoir du grabuge… ». Habilement l’auteur nous présente
un premier tour d’horizon, ce ne sera pas le dernier, des personnages de son
livre sous la forme «Quand la grande
guerre a commencé vous faisiez
quoi ? »
Ce livre c’est un tableau, les personnages sont des touches de couleur
qui mises côte à côte racontent l’Histoire tel que : Fritz Krupp, petit peintre contrarié de sa vie à Paris, une fois
enrôlé dans l’armée allemande devient pilote de zeppelin pour bombarder le
domicile de Picasso qu’il tient pour responsable de ses malheurs.
Et Jean Cocteau qui veut
devenir soldat et qui pour cela fait le
tour des restaurants pour prendre du poids aux risques de se rendre malade.
Les réflexions des soldats au front, Lucien Guiraud : « Ce monde a été bricolé à la hâte, dans un
mauvais moment, un moment où le créateur, ou bien ne savait pas ce qu’il
faisait ou bien n’était pas en pleine possession de ses moyens »
En diagonale et en transversale, nous voyageons dans cette Europe en
proie à la destruction, la parole est donnée aux civils, aux dignitaires, aux
soldats, aux adultes, aux enfants, femmes, hommes, toutes les visions sont
abordées, sociales, politiques, militaires. Un immense coup de projecteur sur
le ressenti de chacun, Aleksandar Gatalica est formidable…
Tout en lisant nous côtoyons les problèmes de société, la consommation de
l’opium, les mouvements sociaux, les courants artistiques, les grandes
épidémies (typhus, grippe espagnole, choléra, variole), la misère des
combattants, l’enfance volée aux plus jeunes, les mœurs de l’époque, l’espionnage,
l’origine de la création des gaz de combat, la presse, la médecine et ses
avancées…
Encore, encore…
Les personnages :
Matta Hari, Kisling, Nicolas II, Guillaume Apollinaire, Jean Cocteau, André
Breton, Fritz Haber, le Docteur Sergueil Cesthuin neurochirurgien, Mehmed
Yildiz marchand d’épices, Oswald Rayner l’homme des contrats, Pierre 1er de Serbie, le Baron Rouge… 78 personnages,
tous plus intéressants les uns que les autres qui vous sont décortiqués, vous
croiserez même un petit caporal du 16ème régiment d’Infanterie
Bavarois…
Des passages, oui
mais certains vous les découvrirez tout seul car ce sont réellement des moments
qui vous marquerons comme avec les sous-mariniers et … Une autre façon de
raconter, je ne peux pas en dire plus, il faut le lire, désarmant…
Mehmed Yildiz : « Istanbul,
6 jours pour la connaitre ; La Turquie, 6 semaines pour la
connaitre ; Pour s’enrichir, 6 ans ; Six siècles pour y fondre sa
descendance ; Six millénaires pour devenir le seigneur des justes » ;
« Une nation bidimensionnelle »
Apollinaire : « L’opium,
les paradis artificiels, ces tombeaux d’espoirs brisés… »
Ferri-Pisani, correspondant de guerre : « L’armée Serbe, exilée en Grèce, attend
l’aide du pays aimé, La France ! »
Les cartes postales BIROT, très utilisées pour la correspondance des
soldats français : « Le
mystère des cartes postales qui s’écrivent toutes seules… »
J’arrête là. C’est simple, une
page, une découverte, le tout sublimé par le style de l’auteur, indéniablement le
livre à ne pas rater en ce milieu d’année 2015.
Mille « mercis » à Léa de l’avoir déposé dans ma PAL.
Un seul regret, avoir raté Aleksandar Gatalica lors de son
passage en France en Avril, j’aurai eu tellement de questions à lui poser,
j’enrage ou j’emplume, au choix !
A vous chers (es) lecteurs (trices) du « Léa Touch Book »
@bientôt, bonnes lectures,
Le p’tit Duc Grybouille vous salut bien bas,
Serviteur…
Aaaah enfin le Grybouille ! Encore un titre qui ne pourra que me convaincre :-)
RépondreSupprimerRoman/fiction historique alors?
RépondreSupprimerMême si je suis plutôt habituellement intéressée par la période liée à la 2nde guerre mondiale, je ne dis pas non aux livres qui traitent de la 1ère et de son époque. C'est toujours instructif.
J'espère que ce roman et cet auteur croiseront ma route. Et merci à toi de la découverte!
C'era una volta
Je l'ai vu en librairie et il a l'air vraiment unique comme roman, avec un tel avis je pense que je vais craquer ^^
RépondreSupprimerLa chronique de Grybouille m'intrigue, ce roman historique me tente bien.
RépondreSupprimerAprès un tel article, il est dans la liste de mes envies, obligé ! Et en plus le roman historique est un style que j'aime bien ainsi que les sagas à travers l’Europe ou le siècle...
RépondreSupprimerJ'ai eu un peu peur des 80 (?) personnages mais ça n'a pas l'air d'être un problème !
Très belle chronique, je suis convaincue ! J'aime déjà beaucoup les romans qui touchent à la guerre, alors comment résister à celui-ci ? Merci beaucoup pour ce billet, je vais craquer sur ce roman ! :)
RépondreSupprimerWaouh !!! Quelle chronique *_* C'est impossible de résister à un appel aussi enthousiaste du p'tit Duc ;) Je suis conquise d'avance ! Merci Grybouille de nous faire vibrer une fois encore avec ta plume :)
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