Merci à Monsieur Gallmeister d'avoir accepté
cette interview, merci à Madame Koulechova d'avoir fait et de faire toujours confiance à
mon blog !
Surtout : Un grand merci à Oliver Gallmeister
et à toute son équipe de nous faire rêver, voyager au travers de publications
toujours de qualité.
Avec Gallmeister toujours un coup de cœur !
*Entretien téléphonique*
Léa Touch Book : Pourquoi fonder une maison
d'édition spécialisée dans la littérature américaine ?
O. Gallmeister : J'ai découvert la
littérature américaine sur le tard, j'avais lu beaucoup de littérature
française ou russe. C'est aux alentours de mes 16 ans que cela est arrivé et à
18 ans j'ai lu du Fitzgerald, Hemingway. Je suis tombé amoureux de cette
littérature riche, variée, d'autant plus que j'aimais lire en anglais. Quinze
ans plus tard en discutant avec mon entourage j'ai vu que très peu de gens
connaissaient cette littérature -nature writing- car elle n'était pas traduite.
Et deux ans plus tard j'ai décidé de créer cette maison, cela s'est rationalisé
à posteriori. Tout cela a forgé un sillon vers les éditions Gallmeister.
LTB : Comment l'idée s'est-elle concrétisée
?
O. Gallmeister : Assez facilement,
je ne sais pas si j'aurai l'énergie de recommencer par contre. J'étais dans le domaine financier donc l'aspect
"société" ne m'a pas posé problème mais c'est plutôt le côté
"maison d'édition". Je travaillais chez Hachette à l'époque et j'ai
présenté mon projet propre à la nature writing à des professionnels. Et puis le
projet a été présenté aux agents, imprimeurs. Il faut savoir qu'un éditeur ne
s'occupe pas du prix ou de la maquette, on est entouré de gens qui connaissent
parfaitement leur métier, on s'occupe des contrats plutôt : on est chef
d'entreprise. Il y a deux axes d'actions : d'une part on choisit les livres qui
seront publiés, on enclenche et supervise le tout et enfin on défend le livre
lors des rencontres.
LTB : Comment choisissez-vous les livres
qui seront publiés ?
O. Gallmeister : Par goût
uniquement, jamais par opportunisme ou fantasme de succès commercial, cela ne
marcherait pas. En littérature on ne peut pas faire cela, le meilleur choix est
celui de la sincérité.
LTB : Pouvez-vous nous parler de votre
équipe ?
O. Gallmeister: Pendant cinq ans
j'ai été tout seul, la maison d'édition se résumait à un téléphone et un
ordinateur chez moi. Et puis depuis l'équipe s'est agrandie. Il y a Marie-Anne
qui est la directrice commerciale en charge de la promotion en avant-première et la venue des auteurs en rapport plus particulièrement avec les librairies et bibliothèques. Il y a aussi Marie qui s'occupe des rencontres, des tournées avec les
librairies. Il y a ensuite Ekaterina qui est l'attachée de presse en rapport
avec les journalistes et la presse en général. Philippe qui est le directeur de la collection
Americana. Laura qui supervise le planning éditorial. Chloé qui prépare les
textes, supervise la traduction des œuvres. Et enfin Valérie qui s'occupe du
visuel de la maison : les couvertures, le site, les affiches. Ici c'est
l'équipe permanente.
LTB : Pouvez-vous me parler de votre
nouvelle collection Neonoir ?
O. Gallmeister : Depuis 2007 cette
idée me passionne. Il faut savoir qu'un roman noir n'est pas un roman policier.
Ce sont généralement des auteurs marginaux s'ancrant dans la littérature
américaine contemporaine, qui donnent une vision unique de l'Amérique. Le
premier roman que nous avons publié dans le genre est Pike, qui a eu son succès mais comme l'ont souligné les lecteurs il
ne s'agissait pas à proprement parler d'un policier. Dès lors il fallait une
nouvelle collection pour expliquer la différence, et il fallait aussi casser la
charte graphique. On a travaillé comme des dingues pour ce résultat, pour le
moment cela fonctionne et nous espérons que cela va continuer ainsi.
LTB : Si vous deviez conseiller trois
ouvrages pour commencer à découvrir votre maison, lesquels seraient-ce ?
O. Gallmeister : Sans ordre de
préférence : Indian Creek de Pete
Fromm pour la collection nature writing, Little
Bird de Craig Johnson pour le polar, Les
Douze tribus d'Hattie d'Ayana Mathis pour la collection Americana. Et un
petit plus aussi pour Compagnie K de
William March.
LTB : Avez-vous de nouveaux projets à venir
?
O. Gallmeister : Pas encore de
nouvelle collection pour le moment mais nous allons publier un préquel à
Lonesome Dove de Larry McMurtry. Enfin et surtout nous allons continuer à
publier des auteurs américains non traduits en France pour les faire découvrir
aux lecteurs français.
Merci aux éditions Gallmeister !
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Merci pour cette interview :)
RépondreSupprimerCet entretien est vraiment intéressant, j'ai découvert cette maison grâce à ce blog et je continue de faire de belles découvertes : je note les trois (quatre!) titres mentionnés :-)
RépondreSupprimerSuper cette interview :)
RépondreSupprimerc'est sympa ce petit jeu de questions réponses ! merci !
RépondreSupprimerles 12 tribus d'hattie était vraiment une bonne lecture, c'est une belle maison d'édition et j'aime l'idée de sincérité de leur publication !
RépondreSupprimerJe ne lis pas encore assez de roman de cette maison d'édition, pourtant beaucoup de titres ont l'air très intéressant. Super cette interview.
RépondreSupprimerMerci à toi d'avoir retranscrit cet entretient.
RépondreSupprimerMerci pour cet entretien, c’ est toujours intéressant de connaitre les débuts d'une maison d’édition ( surtout quand on apprécie celle-ci)
RépondreSupprimerOn ne parlera jamais assez des éditions Gallmeister !
RépondreSupprimerMerci.
C'est une maison d'édition que j'ai très envie de découvrir, on sent bien la passion de la littérature américaine et le souhait de faire découvrir des ouvrages de qualité !
RépondreSupprimerJ'ai adoré les douze tribus d'Hattie ! C'est le seul roman que j'ai lu des éditions Gallmeister mais, je compte bien en lire d'autres !
RépondreSupprimerMerci Léa pour cette interview fascinante ! Gallmeister sent le rêve, et ça se ressent dans leurs publications...
RépondreSupprimerC'est une très bonne idée de faire l'interview d'un éditeur ! C'est très intéressant :)
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