jeudi 4 juin 2015

On a tué tous les Indiens - Jules Gassot



Lu en : V.F. (Robert Laffont)
Résumé :K.O. au 7e round. À quelques jours de ses trente ans, Benjamin Chambertin se fait larguer. Après sept ans, Julie ne l'aime plus. Un rêve d'éternité s'écrase sur ses baskets. Tel le Alain Leroy du Feu follet, il cherche à se heurter à quelque chose de solide, à trouver un sens. Errances nocturnes, vertige de la solitude, soigner la vie au whisky, tout faire pour échapper au tocsin de la trentaine.
Drogue, sexe et réalité virtuelle dans la steppe des sentiments. Même si tout est foutu, même si tout est perdu, il y a toujours un visage à viser, à espérer, à vaincre.

Je remercie les éditions Robert Laffont ainsi que Madame Ruelle pour cette lecture !






French Touch : A first novel which highlights a very promising writer! I look forward to reading his next novels!



Chronique : On a tué tous les Indiens est un premier roman intimiste, personnel, sarcastique et qui nous fait découvrir un auteur prometteur au travers d'une intrigue intéressante.

C'est le titre au départ qui m'a tout de suite plu, étant passionnée par les États-Unis ainsi que les Amérindiens je n'ai pu qu'être intriguée par ce roman. Si l'histoire en soi n'a rien à voir avec le titre j'ai beaucoup aimé l'idée de l'auteur de donner pour chaque chapitre un nom d'un film en lien avec ce peuple presque disparu et si mystérieux. Cela m'a vraiment donné envie de revoir certains films ou d'en découvrir d'autres : on sent les études de cinéma derrière l'écrivain.

Le récit porte ici sur la question de la rupture, de l'identité aussi, sur l'avenir et le passé. Le protagoniste central Benjamin est un jeune homme perdu du fait de sa rupture : emprunt de rancœur, de doute, déchiré par la tristesse et l'incompréhension, il passe dès lors par les stades de la colère au désespoir, du malheur à la volonté de continuer son chemin et ce au travers de l'alcool, du sexe et des souvenirs. Ce n'est pas un livre facile à lire du fait de la thématique et de cette ambiance un peu glauque et pessimiste. Cependant le tour de force de Jules Gassot est de faire passer le message avec un humour noir, du sarcasme et de l'ironie qui sont inhérents au personnage.

En effet j'ai réellement apprécié cet aspect entre humour et noirceur : le lecteur peut passer du rire à une profonde mélancolie en un claquement de doigts. C'est un livre qui permet un réel catharsis pour l'auteur mais aussi le lecteur : c'est un écrit froid et profondément humain à la fois. Le style en soi m'a fait penser aux contemporains de l'écrivain : un côté a priori autobiographique mélangé à une prose mêlant poésie et langage bourru.

En définitive, un premier roman qu'il faut lire en connaissance de cause (une atmosphère peu propice à la joie et au bonheur) mais surtout un auteur dont je lirai les prochains livres ! 


6 commentaires:

  1. Le titre et le résumé donne envie de lire ce livre et avec ta super chronique encore plus!
    Bizz

    RépondreSupprimer
  2. J'ai vu une interview de cet auteur et il m'avait fait bonne impression, ta chronique me confirme cette envie de lire son roman ^^

    RépondreSupprimer
  3. Comme toi le titre m'a interpellée. Le sujet me plais beaucoup, je pense que je le lirais Bizh

    RépondreSupprimer
  4. Je pense que le côté profond de ce roman pourrait me plaire, la réflexion autour de cette histoire à l'air intéressante! Et c'est vrai que le titre est accrocheur ;)

    RépondreSupprimer
  5. J'aime beaucoup découvrir de nouveaux auteurs et ton avis réuni tous les points qui me plaisent dans un roman :)

    RépondreSupprimer
  6. Par contre ce livre ne m'attire pas plus que ça ...

    RépondreSupprimer