jeudi 24 septembre 2015

Dieu le veut - Max Gallo

Merci aux éditions XO ainsi qu'à Madame Rousset pour cette lecture !


Dieu le veut
Max Gallo
Éditions XO

Parution : 4 juin 2015
198 pages
 « Ce jour-là, j’ai su que les portes du Royaume de
Notre Sauveur ne s’ouvriraient pas pour nous, qui étions
encore des animaux cruels à visage d’homme.
Cette chronique est ma confession.
Rouge de sang est toute guerre.
Aucune n’est sainte.
»

En l’an 1095, Guillaume de Thorenc, jeune chevalier, entend l’appel du pape Urbain II. Comme des milliers de pèlerins, il s’engage dans la Première croisade. Il est prêt à se battre pour libérer Jérusalem de la barbarie des païens et des Infidèles. « Dieu le veut ! »
Très vite, pourtant, sa foi est profondément contrariée par le spectacle qui lui est donné. Chevaliers et seigneurs font preuve d’orgueil, de cupidité et bientôt de la plus extrême cruauté. Guillaume de Thorenc assiste, impuissant, aux atrocités commises par ses frères d’armes : pillages, incendies, saccages, viols.
Au soir de sa vie, une question l’assaille : « Dieu a-t-il voulu cela ? »

Près d’un millénaire plus tard, Max Gallo se lance sur les traces de ces guerriers de Dieu  devenus ennemis des hommes.

Une chronique vibrante sur le dévoiement de la foi et la puissance du remord.

(Source : Éditions XO)


Max Gallo

Une semaine avant la sortie jeudi prochain, Max Gallo présente Dieu le veut, son nouveau roman historique consacré à la Première croisade. L’académicien a également parlé de la maladie de Parkinson qui le handicape aujourd'hui, un témoignage sobre et digne. "Je suis en effet malade. C'est difficile. La maladie change totalement le rapport de l'écrivain avec lui-même, avec les autres écrivains et avec le monde et sa propre vie", a-t-il confié à RTL. Cela ne l'a pas empêché de publier un nouvel ouvrage.

Sous la plume alerte de Max Gallo, cette chronique de la Première croisade lancée en 1095 par le pape français Urbain II brise toutes les images d’Épinal sur la reconquête de la Terre Sainte. Vous imaginiez une armée de preux chevaliers, de princes et de rois, c'est aussi une foule de gueux, des familles entières dans le sillage des soldats de Dieu. "Il y a cette crainte quand on lit mon livre que la barbarie que nous avons développée peut revenir comme un boomerang et c'est le cas, quand on voit ces décapitations sommaires. La guerre sent toujours le sang"
(Source Bernard Lehut, rédaction numérique de RTL)

Grybouille de retour, encore… Dieu le veut.

Notre romancier académicien se défend :
« Je n'ai pas fait un pamphlet contre l'Église mais c'est un constat », Max Gallo.

Par les temps qui courent le témoignage de son héros, Guillaume de Thorenc est transposable à travers les siècles jusqu’à aujourd’hui… Ne me regardez pas comme çà… Regardez plutôt par là, oui, du coté de l’Orient, vous n’allez pas être dépaysé.

Les guerres de religion sont les plus meurtrières, les plus sauvages, les plus incompréhensibles car qui a vu son Dieu… pas plus les uns que les autres, alors pourquoi ne pas laisser tout simplement le choix aux individus de croire ce qu’ils veulent en paix ?

Dieu le veut, c’est un livre sur une confession, celle d’un jeune chevalier de 16 ans qui porte les valeurs de son père, Renaud de Thorenc.

A 16 ans, « Guillaume, mon fils fait ce que doit… »

Renaud de Thorenc a connu l’humiliation en tant que pèlerin en arrivant à Jérusalem. Il a été rançonné, il a vu ses frères de misère égorgés, éventrés, empalés…
Guillaume se doit de venger les lieux Saints qui sont aux mains des arabes, des turcs, des juifs et des païens.

Après être adoubé par son père, il part sur les routes accompagné par l’abbé Guibert, moine de l’ordre de Cluny.
Nous sommes en mars 1095, il rejoint le Pontife Urbain II dans son tour d’Europe pour lever une armée.
«  Ceux qui partiront pour cette guerre Sainte…tous leurs péchés leur seront remis sur-le-champ… »

Au passage, il est dépucelé à Plaisance par des putains sous l’impulsion des chevaliers provençaux.
Direction Clermont d’Auvergne, « J’ai chevauché le corps et l’esprit en feu.»

Le 15 août 1095, au Puy, il apprend la mort de son père, un serment : « J’arracherai le fief de Dieu aux infidèles… »

Le 27 novembre 1095, Urbain II, à Clermont d’Auvergne, prêche la guerre Sainte : « Bien-aimés Frères… Il est urgent d’apporter à vos frères d’Orient l’aide si souvent promise… Point de clémence et point de salut pour les infidèles.»

« Dieu le veut »

Mars, en Avignon, les chevaliers tuent les femmes et les enfants juifs pour eux les premiers infidèles. Guillaume est outré, lui qui n’a que pour seule richesse son glaive ne désire qu’une chose « combattre des ennemis en armes... face auxquels il risquerait sa vie. La guerre Sainte ne l’était qu’à ce prix.»

Il devient l’un des porteurs de courriers d’Urbain II, il voit sur le sol des Francs des horreurs et la croisade n’a pas débuté.
L’hiver 1096, « mon esprit est en désordre. »
Avril 1096, Cologne, puis Belgrade, Nis, Sofia, Philippolis et enfin Constantinople.
Il aborde les côtes de l’Asie en passant le Bosphore, « Tu vas devenir cruel, apprendre à tuer ! »

La croisade à proprement dite commence… 3 ans de misère, de souffrance, d’images effroyables à jamais incrustées dans son être, des exactions des deux côtés au nom d’un Dieu, des sièges meurtriers, des alliances, des tromperies...

« Dieu a-t-il voulu tout cela ? »

Des Seigneurs, des comtes et des ducs venus de toute l’Europe pour faire fortune, gagner des territoires. Pour certains ils vont devenir rivaux par convoitise. Ils ne souffrent pas des manques, ils se donnent le temps pour faire fructifier leur trésor.
Des humbles, des gens de rien qui eux sont les pèlerins,  poussés par leur foi, portés au cannibalisme pour survivre…Ils veulent avancer, pas de temps à perdre.
Des moines pauvres atteints de visions et des évêques qui conduisent la ferveur des troupes et des pèlerins.

Prier, prier… La faim, la soif, la peur, la mort, 1096, 1097, 1098… Beyrouth, Acre, Césarré, Rama, Emmaüs et…

Le 7 juin 1099, Jérusalem, « L’Ost de Nostre Seigneurs », cette armée dont les effectifs ont fondus sous le soleil implacable de l’Orient.

Le but le Saint-Sépulcre !

Et prier : « Seigneur Dieu tout puissant pardonne aux hommes, pardonne-moi. »

Max Gallo, grand tentateur, sous son glaive la vulgarisation est une croisade. Ses écrits donnent l’envie d’approfondir ce qu’il nous révèle, un coin du voile de l’histoire est levé, se soulève et c’est à nous de poursuivre les recherches.
Nous devenons à notre tour des pèlerins à la recherche du savoir…

Un livre qui est une première pierre, à vous lecteurs et lectrices de poursuivre votre érudition.
Un pas après l’autre vers la lumière de la connaissance…

Grybouille de Bellevue,
@ Bientôt,



2 commentaires:

  1. J'ai lu un ou deux Max Gallo et c'est vraiment sympa :-)

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    1. Hou Hou, " S'instruire s'est sympa.. . " Et avec Max c'est Beau :) @bientôt, Grybouille.

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