mardi 9 février 2016

Les lumières de Central Park - Tom Barbash

Chronique de : Scarlett
Résumé :Si Raymond Carver avait vécu à Manhattan, il aurait indéniablement pu être l’auteur de ces nouvelles, qui explorent la façon dont les relations entre les êtres naissent et se brisent. Tels cette femme récemment séparée qui s’immisce dans la vie sentimentale de son fils, ou ce jeune homme qui s’inquiète de voir son père, veuf depuis peu, devenir la coqueluche de ces dames.Dans les pas de nouvellistes comme John Cheever ou Tobias Wolff, Tom Barbash imprègne ses récits d’humour et d’émotion, saisissant des personnages tiraillés entre espoir et chagrin, désir et désarroi.

Merci aux éditions Albin Michel pour cette lecture ! 






Chronique :

« - Ça t’a appris quoi ?


-Appris ? Euh…Que je mourrai un jour. Que j’avais perdu beaucoup de temps à me préoccuper de choses insignifiantes. Cà à l’air banal, dis comme çà. C’est un peu comme aux échecs, quand on arrive à anticiper trois coups. C’est ce qui se passait pour moi. Je repérais les pièges à l’avance. »



Vous connaissez le concept  des recueils de nouvelles. Certains critiquent le genre en argumentant qu’il s’agit d’histoires non abouties, d’autres aiment bien parce que peut-être cela est plus court à lire (non je blague) , mais il est évident que ce n’est pas forcement le genre littéraire le plus simple et facile d’accès.


Dans le livre de Tom Barbash, on rentre, on s’infiltre dans la tête des protagonistes, dans leur intimité la plus profonde.


Chacun de ses personnages vit une histoire particulière et singulière. L’un doit accueillir des amis pour Thanksgiving alors que sa femme l’a quittée et que personne ne le sait, l’autre doit vivre la perte d’un frère et les non dits avec sa mère, celle-ci  essaye enfin d’oublier celui qui ne l aime plus.


Les thématiques choisies par l’auteur ressemblent évidemment à la comédie humaine dans toute sa grande vérité et terrible tragédie: Amour, perte, désamour, douleur…et il décrit avec brio les émotions de tous ces personnages. Il a cette faculté intuitive de trouver les mots justes et son écriture est d’une grande sobriété et d’une justesse implacable. 


Mais au-delà d’une écriture au cordeau, je demande à un livre, à un auteur de m’emporter, de me faire vibrer  et là il manque juste un petit grain de folie, ce tout petit rien qui fait qu’au-delà du juste mot l’auteur a su vous emporter, vous faire rire ou pleurer. J’ai trouvé que les récits étaient parfois un peu trop analytiques, descriptifs et que l’émotion n’était pas au rendez-vous des thèmes abordés.


Aussi pour moi le rendez-vous est manqué car il ne suffit pas de faire le constat d’un sentiment il faut aussi le faire vivre , le lecteur doit pouvoir pleurer , avoir le cœur qui bat plus vite , avoir envie de relire tel ou tel extrait parce que tout y est dit , écrit…



9 commentaires:

  1. Au début il me faisait envie, mais maintenant que j'ai lu ta chronique en entier, j'hésite... L'émotion est quelque chose de très très important pour moi dans un livre, et s'il n'y en a pas, je ne vais pas aimer du tout. Si je peux l'emprunter, je le lirai par curiosité, mais sinon, je laisse tomber.

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  2. Hum, je ne vais pas aller vers celui-ci je pense... Comme on a les mêmes goûts, je pense que mon avis serait similaire au tien ;)

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  3. Oh dommage le résumé et la couverture étaient plaisants. On verra bien si je tombe dessus un jour à la médiathèque.

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  4. Enfin! Quelqu'un qui partage mon avis!!!

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  5. ha dommage que tu n'aies pas aimé, je vais passer mon tour car j'aime déjà pas le format nouvelle.

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  6. Oh dommage, je vois ce que tu veux dire, quand il manque un truc pour nous emporter, c'est dur d'accrocher et d'apprécier la lecture...

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  7. MERCI !! Économies garanties, toi, t'es une vraie copine !

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  8. Mince mais je suis quand même tentée ! Car nouvelles + NY : love pour moi hihi

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