Lu en : V.F.
Traduction : Alexandre et Gérard Guégan
Résumé :Voici un livre inédit qui permet de retrouver la richesse et la variété
de l'œuvre de Bukowski. Les deux histoires qui ouvrent le recueil
témoignent de la double orientation stylistique du prosateur : la
première trace le portrait imaginaire d'un jeune artiste épris d'idéal ;
la deuxième donne dans la noirceur absolue. Bukowski confronte son
personnage de prisonnier à une désespérante solitude spirituelle, comme
s'il écrivait lui aussi du fond du souterrain.
Je remercie les éditions du Livre de Poche pour cette lecture !
Chronique : Charles Bukowski... J'avais découvert cet auteur au
lycée grâce à un ami : j'ai lu à 16 ans Les
Contes de la folie ordinaire et j'ai détesté. Mais je ne me laisse pas
abattre et maintenant à presque 22 ans je décide de retenter l'aventure et
là... j'ai beaucoup aimé ! Comment
l'expliquer ?
Bukowski se dit être l'écrivain des gens d'en bas, de l'underground,
des prostitués et des clochards. Tout cela parce qu'il les côtoie, parce
qu'il boit -énormément- avec eux, qu'il couche avec eux. Il sait tout mieux que
les autres, toujours dans la provocation,
il se permet de dénigrer Faulkner ou Steinbeck voire encore Hemingway. Il est
meilleur que ces grands noms (selon lui-même). D'un côté il peut être misogyne
et de l'autre adorer les femmes, il est
complexe, difficile à cerner. C'est
un véritable personnage en soi cet auteur, un être antipathique sous beaucoup
d'aspects et puis d'un seul coup on voit percer quelqu'un d'autre...
Certains de ses textes sont -à
mes yeux- incroyablement mauvais, vraiment "dégueulasses" ou alors
inutilement provocants, sans aucune forme de style ou de sens profond. Dans Un
carnet taché de vin pourtant, ce recueil qui est composé de multiples
récits et nouvelles à travers les année,
je n'ai lu à peu près que des bonnes histoires. Il y a à partir notamment d'Un
essai décousu sur les règles poétiques et les cruautés de la vie, un
véritable souffle littéraire, un authentique constat de son époque, de ses
pensées, controverses, remarques, critiques. J'ai pu me reconnaitre dans ce
qu'il disait contre les puissants de ce monde ou sur d'autres thématiques.
Ainsi Un carnet taché de vin
a su me réconcilier avec cet auteur, a su me montrer l'écrivain derrière le
vieux dégueulasse (comme il se nomme lui-même), j'ai trouvé une certaine émotion dans son errance, dans sa quête de perfection, dans son
désespoir générationnel. Il n'a pas toujours raison (bien au contraire), il
peut être insupportable (parfois) mais il
reste et restera un auteur à découvrir absolument si vous voulez découvrir
pleinement les États-Unis et son âme littéraire.
En définitive, j'ai beaucoup aimé ce recueil dans lequel sommeille les
réflexions d'un homme hors norme !
Pas encore osé le découvrir, lui... mais je possède quelques uns de ses ouvrages (mais je sais plus lesquels).
RépondreSupprimerUn auteur auquel je n'ose pas encore m'attaquer.
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