Résumé :Dès l’enfance, Milou a des ambitions qui ont de quoi
surprendre. Dans la cour de récréation, ce drôle de petit garçon aime
jouer à la princesse, et faire de ses copines ses soldats. Il
s’imaginera aussi un destin dans la peau d’un monstre orange, le Casimir
de L’île aux enfants, avant de se mettre en tête qu’il est la plus puissante des reines d’Égypte. Mais quand il a treize ans, une voix fait chavirer tous ses projets. Celle de Nana Mouskouri. C’est décidé : il sera cette femme-là ! Que d’embûches… Car Milou n’est pas grec, il ne porte
ni lunettes ni longue robe pailletée, il ne sait pas chanter et, pire
que tout, il découvre, effaré, qu’il est un garçon. Pourtant, Milou a plus d’un tour dans son sac…Son truc à lui, au fil des années, jusqu’au soir de
ses quarante ans, c’est de défier le réel pour suivre son rêve. Un rêve
qui le mènera bien plus loin qu’il ne l’avait imaginé…
Je remercie les éditions Anne Carrière pour cette lecture !
Chronique :
« Je
suis celui que j’ai imaginé. Avec excès. La demi-mesure, je n’ai jamais su
faire. Pleurer longtemps, chanter haut, rire fort, rêver jusqu’au bout de la
folie, je ne connais pas les bémols.»
Plus de deux mois sans lire…, un
vrai vide intersidéral, sans savoir pourquoi et comment remédier à cet état de
fait absurde pour moi et, après
plusieurs essais infructueux un livre enfin qui me sort de ce trou noir
incompréhensible. Alors tout d’abord merci Monsieur Lelait- Hélo . Je ne suis
pas vraiment surprise en fait, car je me
suis déjà envolée avec « Poussière d’homme » et « D’entre
les pierres ».
Ce roman ci, c’est l’histoire de Milou ce jeune garçon qui rêve
d’être le gentil monstre Casimir de l’ile aux enfants, et qui plus tard au hasard d’un générique de
feuilleton télévisé croisera la voix de cette chanteuse grecque si discrète et
secrète malgré son immense succès. Et cette rencontre virtuelle sera un coup de
foudre pour cet enfant si entier dans ses passions et ses émotions. Cette
rencontre sera le fil conducteur qui verra grandir l’adolescent qui parfois se
rêve fille, qui pense si féminin, qui devra subir les moqueries, les
humiliations des autres face à sa différence. Il en ressentira souvent de
la honte, celle de ceux qui subissent le
regard de la meute, du troupeau qui a
horreur de la différence. Et donc cette chanteuse, Nana Mouskouri en
l’occurrence, l’aidera à supporter les mots et regards méprisants, et au fil du
temps lui permettra inconsciemment au départ et puis plus pratiquement ensuite
de se construite et de se trouver.
On côtoie durant notre lecture
Milou bien évidemment, le conteur de cette histoire, cet enfant, puis
adolescent et enfin adulte rêveur, mais aussi obstiné dans ses passions et
déterminé envers et contre tout à ne pas laisser ses rêves se transformer en
cauchemar sous le regard des autres. « Lunaire
et à la fois pragmatique » comme il se décrit lui-même : la
volonté absolue au service du rêve…
Il y a aussi mamie Aimée, qui
porte si bien son prénom. La mamie doudou qui aide Milou à supporter les
sarcasmes, les incompréhensions. Mamie Aimée qui lui fera découvrir en live le
poids du temps qui passe, la douleur de la disparition, de l’absence des êtres
aimés « On nait et meurt plusieurs fois dans une vie, les accouchements sont
sanglants, les agonies pénibles. Entre les deux, les vies sont belles ».
On croisera Nana Mouskouri bien sûr, avec son sourire de
Joconde, ses lunettes noires si caractéristiques. On l’approchera en pensée
d’abord et puis bien réelle ensuite dans ses rencontres avec l’auteur, dans
cette amitié qui s’épanouira au fil du temps.
Il y aura aussi des filles puis
des jeunes filles et Sylvaine l’aimée de
ses dix-sept-ans qui sera cette ambiguïté dans les attirances et préférences de
Milou avant de comprendre que ce sont définitivement les hommes qu’il préfère
en faisant parfois des rencontres tristes et sans gloire avant de rencontrer
son Amour .
Ce roman est à la fois drôle et nostalgique, avec des moments sérieux
et d’autres plein d’une fraîcheur et d’une poésie précieuse. C’est un régal
de lire son expérience du sport à l’école dans des gymnases d’école qui sentent
la transpiration, c’est si proche de ce que certains d’entre nous, peu sportifs
ont pu vivre « J’ai une bonne tête
de perdant, je hais les baskets et les tenues de sport ».
Tant de mots ont fait écho en moi. C’est une ode aux rêves qui vous
portent et vous font grandir.
C’est une pépite de 2016 qui m’a
permis d’ouvrir en grand la fenêtre sur mes rêves pour 2017 alors encore merci
Monsieur.
« Un
rêve, ça se bichonne et se protège, ça se caresse dans le sens du bonheur. Ça
se partage, se porte en bandoulière, se chante, se dessine, ça s’écrit dans les
livres, ça fait nos vies, ça fait l’Histoire.»
Avec un titre pareil comment résister ?!! ^^
RépondreSupprimerJe me note quelque part tes Coups de Cœur. Il a l'air génial! Mêlant humour et nostalgie, il me tente énormément...
RépondreSupprimerBisous et bonne année Léa
J'ai lu poussières d'homme, c'était magnifique, je lirai celui-ci ^^
RépondreSupprimerUn titre qui m'intriguait.
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