Traduction : Clément Baude
Résumé : À San Francisco, la vie bien ordonnée du docteur Eldon Chance est en train de partir à vau-l’eau. À bientôt cinquante ans, le brillant neuropsychiatre récemment divorcé commence à trouver son quotidien ennuyeux. Ce vide est bientôt comblé par la soudaine fascination qu’il éprouve pour une de ses patientes, la très séduisante mais très instable Jaclyn Blackstone. Hélas pour lui, le mari de celle-ci, un flic corrompu et dangereux de la brigade criminelle, est d’une jalousie féroce et personne ne souhaite l’avoir pour ennemi. Peu à peu, l’obsession que Chance nourrit pour Jaclyn va l’entraîner dans une histoire autrement plus sombre et complexe que ce qu’il avait imaginé…
Je remercie les éditions Sonatine pour cette lecture !
Chronique :
« J’aime celui dont l’âme est profonde même dans la blessure… »
De Kem Nunn j’ai lu et tellement aimé « Tijuana straits » que j'ai voulu lire tous les polars noirs qui parlaient de cette frontière mexico-californienne, des clandestins et de surf. Tous ceux que j’ai pu lire n’étaient pas bons et très loin d’égaler K.Nunn. Alors un nouveau polar de cet écrivain et hop me voici volontaire de lecture (en même temps ce n’est pas trop ardu comme volontariat).
« Chance » c’est l’histoire d’un homme un peu déboussolé, en pleine procédure de divorce, englué dans les conséquences d’un tel évènement à savoir les factures d’avocat, la vente de la maison, l’éloignement d’avec sa fille. Et dans cette ambiance un peu morose il croise la route d’une belle femme un peu mystérieuse et insolite que son mari, policier ripoux violente. Il s’éprend un peu de la jeune femme qui souffre de troubles de dédoublement de la personnalité et puis les choses se compliquent, s’enflamment dans une sorte de cauchemar incontrôlable pour le héros qui comme le livre s’appelle Chance.
Chance donc est un neuropsychiatre, expert auprès des tribunaux, récemment divorcé et un peu pommé, un peu désabusé et moralement en perte de vitesse pourrait-on dire
Durant ce roman noir, on croise la fascinante Jaclyn, la jeune femme qui souffre d’une dissociation de personnalité, séparée de Raymond Blackstone , policier véreux. Leur relation est trouble, violente et traîne des relents glauques.
Chance croisera aussi la route de D comme Darius, personnage captivant. Un grand gaillard qui remet des antiquités à neuf tout en lisant Steinbeck, un homme étrange un peu philosophe qui semble avoir vécu cent vies et qui veut aider Chance.
Il y a aussi Carl le vieil antiquaire, Carla l’ex-femme de Chance et puis Nicole adolescente, sa fille que le divorce de ses parents perturbe et qui se cherche.
Le récit de Kem Nunn est détaillé, le rythme est plutôt lent et au fil de la lecture l’atmosphère s’épaissit et devient floue comme les questions sans réponse de Chance. On a une bonne vision de la psychologie des personnages, Et on visite San Fransisco et son brouillard avec minutie. Il y a une intrigue qui monte crescendo mais aussi des réflexions sur la vie, le pourquoi des choses assez savoureuses.
Malgré tout , j’ai trouvé que le livre manquait du petit supplément de souffle , d’émotions qui transcende le lecteur et font les excellents romans. J’attendais plus de l’auteur de Tijuana straits et au final je reste un sur ma fin.
« Parfois dans cette ville…le soleil sur le point de descendre, trouve un peu d’espace entre le ciel et la mer et parvient pendant cet intervalle, qui ne va durer qu’un bref instant, à percer le brouillard et à jeter ses derniers rais de lumière, comme si les portes du paradis s’entrouvraient.. »
Je viens de finir un bouquin pas terrible (grosse déception). Alors peut-être que je suis influencée mais je ne pense pas laisser sa "Chance" à celui que tu présentes. Dommage...
RépondreSupprimerPeut-être pas le livre que je lirai immédiatement, mais je le note pour un autre jour :)
RépondreSupprimerPas encore lu ;-) Mais je dois le faire puisque je l'ai acheté.
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