Traduction : Jacques Mailhos
Résumé : Pour Sughrue, privé officiant à Meriwether dans le Montana, ce contrat avait tout d’une aubaine. Budget illimité pour écumer les bars des États-Unis à la recherche de Trahaerne, auteur à succès porté sur les fugues autant que sur la boisson. Sitôt l’écrivain débusqué dans un bar miteux de la côte Ouest, Sughrue se trouve chargé d’une nouvelle enquête : il doit retrouver la trace de Betty Sue Flowers, jeune fille énigmatique disparue dix ans auparavant. La compagnie de Trahaerne étant plutôt agréable, notre privé embarque l’alcoolique dans son périple. Mais il ne pouvait prévoir sa fascination grandissante pour la disparue ni les ramifications sans fin de cette affaire où tous semblent sans cesse se jouer de lui.
Je remercie les éditions Gallmeister pour cette lecture !
French Touch : The Last Good Kiss is an amazing novel : the translation is perfect, the writing style is beautiful, the main character is funny and touching, the story is addictive. A masterpiece !
Chronique :
Je viens de sortir d'une lecture inoubliable. Une lecture tellement passionnante et unique en son genre que je ne sais comment te donner envie de la découvrir à ton tour mon ami(e). Il y a des livres en ce monde qui ont tout pour plaire, une combinaison d'éléments, d'émotions qui font que la grandeur est là. Alors imagine déjà un immense écrivain (James Crumley), un éditeur incroyable (Gallmeister), un grand traducteur (Jacques Mailhos) et de très belles illustrations (Thierry Murat). Maintenant imagine qu'ils forment tous ensemble une ligue de super-héros littéraires et cela donne Le Dernier Baiser... Le classique incontournable est bien là.
Prends une petite bière (ou comme moi, un verre de Coca), installe toi confortablement chez toi ou dans ton bar fétiche et dévore page après page ce bijou du genre. Un roman noir, savoureux, délectable... Une touche de tragédie, une pincée (ou deux) d'humour sarcastique, une flopée de protagonistes uniques : bienvenue l'ami(e).
Je suis tombée sous le charme de Sughrue, un privé légèrement (...) alcoolique mais terriblement attachant, un homme qui est là dans les moments importants et qui ne se prive pas de dire la vérité. Un personnage brisé mais qui est encore plein de ressources. Cet antihéros va croiser sur sa route bon nombre d'êtres plus ou moins recommandables... Un écrivain célèbre plus bourré qu'un verre de whisky, sûrement un des personnages les plus antipathiques et pathétiques de la littérature noire; la femme et l'ex-femme de ce dernier, à la fois complètement différentes mais unies par leur amour pour le même homme; une mère désabusée dont le seul espoir repose sur le fait de retrouver son unique enfant. Bref une belle bande de paumés et de fous...
Si au départ l'histoire repose sur la quête de cet auteur ivrogne, l'intrigue va très vite partir sur la disparition de Betty Sue, jeune femme qui ne laisse aucun homme indifférent sur son chemin (même pas notre détective blasé). En lisant ce roman j'avais l'impression de retrouver une atmosphère digne du Dahlia Noir d'Ellroy mais avec une touche d'humour (et donc de lumière) en plus, cela m'a fait encore plus aimer ce récit. En plus des deux personnages qui restent indéniablement dans mon cœur (Sughrue et Stacy), l'intrigue et la plume de James Crumley sont tout simplement fantastiques. La fin est vraiment très émouvante et excellente, parfaite même. En ce qui concerne l'écriture : Crumley peut basculer d'un dialogue anarchique à une description sublimée du cadre spatial, la traduction de Jacques Mailhos ne fait qu'accentuer cette prouesse de style.
Tu l'as bien compris, il faut le lire. Parce que cela s'appelle un chef d'œuvre.
J'ai adoré m'installer au comptoir, commandé une bière et suivre les affaires de Sughrue...
RépondreSupprimerDu grand roman un peu noir, passionnément émouvant, drôlement ivre...
« Des fois j'arrive plus à savoir si c'est moi qui débloque ou si c'est le monde qu'est devenu une fosse septique. »
Waw ton avis m'a vraiment donné envie de le lire, j'en prends note sans hésiter !! Surtout que je n'accroche pas souvent avec les polars, tu vas peut-être me réconcilier avec le genre :D
RépondreSupprimerJe l'ai lu il y a tellement longtemps ! Un grand monsieur ce Crumley, un très grand monsieur.
RépondreSupprimercarrément? bon ben ok ;))
RépondreSupprimerC'est de la bombe ta chronique ! Une véritable invitation à l'acquisition d'urgence ! Une tentation devenue évidence ! Thanks !!!
RépondreSupprimerUn roman dingue !
RépondreSupprimerTu donne toujours autant envie de découvrir des romans de cette maison d'édition :) Pour le moment je n'ai toujours qu'une lecture à mon actif pour cette ME, mais j'en ai plein dans la PàL qu'il faut que je lise avant de me jeter sur d'autres :)
RépondreSupprimerTu as encore une fois retenue mon intérêt avec ce nouveau Gallmeister!
RépondreSupprimerOhlalalala c'est malin maintenant le seul livre que j'ai envie de lire, c'est celui-ci ! Ca ne fera qu'un Gallmeister de plus à lire...
RépondreSupprimer