mardi 28 mars 2017

Entre ciel et Lou - Lorraine Fouchet

Chronique de Scarlett
Résumé :Bretagne. Jo prévoit de profiter d’une joyeuse retraite sur l’île de Groix. Mais la deuxième vie qu’il imaginait au côté de sa bien-aimée, il devra l’inventer seul. Son épouse est partie avant lui, en lui lançant un ultime défi : celui d’insuffler le bonheur dans le cœur de leurs enfants. Il n’a d’autre choix que d’honorer Lou, sa mémoire et ses vœux. Entre un fils sur la défensive et une fille cabossée par l’amour, la mission s’avère difficile mais réserve son lot d’heureuses surprises – car il n’est jamais trop tard pour renouer. En famille, on rit, on pleure, on s’engueule et, surtout, on s’aime !

Je remercie les éditions du Livre de Poche pour cette lecture !







Chronique :



« Tu étais belle, Lou, à rendre à un aveugle l’acuité visuelle d’un pilote de chasse, à un paraplégique la vitesse d’un guépard.»


« Entre ciel et Lou » est un livre doudou. Un roman qui vous réconcilie avec les dures réalités de votre quotidien parce qu’il vous permet, même un fugace instant, de replacer l’essentiel au cœur de votre vie. Alors pour cela déjà merci à Lorraine Fouchet l’auteur. Ce livre c’est l’histoire d’un homme qui aime éperdument sa femme, celle-ci meurt et lui confie la dure tache de rendre leurs enfants heureux. La vache, le bonheur c’est pas toujours facile à donner, à recevoir, à percevoir…

Alors voilà c’est l’histoire de Joseph, Jo pour les intimes qui vit sa retraite paisiblement et « heureux » semble t-il près de Lou sa femme sur l’ile de Groix dont il est natif. Jo ancien cardiologue parisien qui a donné tant de temps à sa profession qu’il n’en avait plus pour ses enfants surtout son fils, et qui se voit dans l’obligation morale de renouer le fil conducteur des liens familiaux auprès de ses enfants, petits enfants.

C’est aussi l’histoire de Cyrian le fils de Jo que celui-ci perçoit ainsi : « notre fils n’est ni sympathique, ni drôle , ni attendrissant, mais il est irréprochable. » Qui aimerait être défini d’une telle façon par un de ses parents ? C’est un fils qui a mis la barre très haut pour plaire à son père, mais celui-ci ne le voit pas, ne le regarde pas et Cyrian en souffre terriblement. Il est marié à Albane, jeune pimbêche bourgeoise de prime abord mais qui cache une terrible blessure d’enfance. Ils ont une fille Charlotte, adolescente qui étouffe sous l’amour sclérosant de sa mère. Tout ce petit monde vit dans une banlieue chic de Paris.

A Paris, on trouve aussi Sarah, la fille de Jo et Lou , atteinte d’une maladie dégénérative qui a fait fuir son fiancé. Celle- ci travaille dans le monde du cinéma et vit désormais sa vie à fond avec des amourettes en pagaille sans attache et sans réel bonheur.
Sur l’ile de Groix, il y a Pomme la fille ainée de Cyrian , Pomme qui vit avec sa mère mais qui voit peu son père , qui aime son grand-père Jo et sa grand-mère mais à qui il manque le regard et l’attention paternels.
Et sur l’ile, il y a bien sur Lou , qui vit désormais « là ou on va après » et qui de cet au-delà essaye de jouer l’ange gardien de toute sa petite famille qui lui manque et à qui elle manque affreusement.

Ce livre alterne les pensées, réflexions et émotions de chaque protagoniste. Il parle de choses précieuses et vitales que sont les liens affectifs familiaux et autres, de l’amour à donner et à recevoir. Il nous dit aussi la difficulté d’être à la fois hommes, femmes, amants, époux et parents. Il est écrit d’une plume limpide et empathique au rythme d’adagio, de requiem, de Reggiani , Fugain ou Aubert. On croise des médecins, des faux sdf, des Groisillonnes et Groisillons fiers de leur identité îlienne et bretonne, on croise des italiens fans de Fellini, des pdg pleutres et des adolescentes héroïques.

On respire le bon air vivifiant de cette île au large de Lorient , on aime passé un moment avec tous ces personnages attachants et si humains , et on remercie encore l’auteur de nous donner cette pause sensorielle et affective.

« L’île protège autant qu’elle isole. En y arrivant, ceux qui y sont attachés retrouvent leur âme perdue. En la quittant, on emporte l’ombre, on en exile le souvenir, on vit dans l’attente des retrouvailles. Groix, une vérité palpable de huit kilomètres sur quatre, est addictive. »



5 commentaires:

  1. Je pense que ce roman pourrait bien me plaire ^^

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  2. Je ne connaissais pas mais il a l'air sympa. Merci pour la découverte :)

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  3. Je me souviens avoir passé un excellent moment avec ce roman tout en émotions, je suis ravie de voir que c'est également ton cas <3

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  4. My god qu'il a l'air beau celui-ci aussi. Tu lis de beaux livres dis donc! :-*

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