mardi 9 mai 2017

Nuit - Bernard Minier

Chronique de : Scarlett
Résumé :  Nuit de tempête en mer du Nord. Secoué par des vents violents, l’hélicoptère dépose Kirsten Nigaard sur la plate-forme pétrolière. L’inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d’une technicienne de la base off-shore. Un homme manque à l’appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de Martin Servaz. L’absent s’appelle Julian Hirtmann, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié. Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d’un enfant. Au dos, juste un prénom : GUSTAV. Pour Kirsten et Martin, c’est le début d’un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

Je remercie les éditions XO pour cette lecture !



Chronique :




« Il se sentit plein d’un émerveillement enfantin pour les monts qui s’enfonçaient dans la nuit bleutée, leur présence bienveillante, pour les petites lumières fragiles des villages de ce « bout du monde » que la route contournait sans les traverser, pour les chevaux entraperçus dans la pénombre brumeuse...»

Bernard Minier, un vrai plaisir de retrouver cet auteur dont la lecture du premier opus « Glacé » m’avait scotché tant du fait de l’intrigue, que de l’intérêt des protagonistes, de l’ambiance, de tout ce qui fait qu’un polar se transforme en très bon policier. Et me revoici impatiente de retrouver et la plume de l’auteur et les personnages que j’ai tant aimé.

L’histoire nous emmène  en Norvège dans un froid polaire, un meurtre dans une église, la victime qui travaillait sur une plateforme pétrolière en mer du Nord et voilà une jeune enquêtrice Kirsten sur les traces qu’un tueur laisse derrière lui, qui sont des indices bien spécifiques qui ressemblent à des messages subliminaux. La jeune policière se voit donc « incitée » à prendre contact avec un commissaire de police française Monsieur Martin Servaz himself !

Voilà pour l’intrigue.
On retrouve donc Martin Servaz , le policier cher à notre auteur ; celui-ci après une interpellation musclée et foireuse s’est retrouvé dans le coma et le cœur transpercé d’une balle. Il a donc connu une expérience de mort imminente qui le rend plus sensible, moins abrupte et de ce fait un peu « bizarre » au regard de ces collègues qui peinent à le reconnaître.   
On rencontre Kirsten Nigaard , enquêtrice à Oslo , jeune policière à l’apparence assez froide et très contrôlée qui débarque en France pour comprendre le lien entre son enquête (un meurtre dans une église) et le commissaire Servaz.

On côtoie de nouveau l’équipe de Servaz ; Vincent Esperandieu le flic geek ainsi que Samira Cheung la jeune femme policière au visage ingrat et au corps de rêve tous deux collègues mais aussi amis de leur supérieur hiérarchique. On aperçoit aussi Margot sa fille revenue du Canada pour être près de son père.

Il y a aussi le retour de Julian Hirtmann, le tueur suisse d’une redoutable intelligence , d’un sang froid aiguisé et d’une perversité implacable sauf pour un petit garçon du prénom de Gustav qui semble être un élément primordial de cette enquête qui fait voyager le lecteur des plates formes pétrolières de la mer du nord, aux paysages autrichiens de Vienne et de Halstatt tout en revenant vers les Pyrénées et  le Toulouse du commissaire.

Le rythme de ce roman de Bernard Minier est cadencé par des chapitres courts et la musique de Malher. L’écriture est efficace et au service du récit et des personnages. On ne s’ennuie pas un seul instant et on est entrainé dans l’aventure et au même titre que Martin Servaz subit le scénario de Hirtmann ; le lecteur est un peu manipulé par l’auteur. On sent en effet, que bien qu’attentifs nous lecteurs avons un train de retard. 

Alors merci Monsieur Minier pour ce très bon moment de lecture, merci pour votre maîtrise de l’histoire et des personnages qui nous les font aimer, parfois à contrecœur (cet amour inconditionnel de Julien Hirtmann pour Gustav le rend plus humain).

Une lecture que je vous recommande sincèrement.

 
«La résilience est une qualité mystérieuse .Elle désigne la faculté qu’ont un corps, un esprit, un organisme, un système de recouvrer un état d’équilibre après une grave altération, de continuer à fonctionner, à vivre et à avancer en surmontant des chocs traumatiques.  »



6 commentaires:

  1. Chic, il m'attend dans ma liseuse ! Je sens que je vais passer encore un bon moment.

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  2. Bon sang, tu me rappelles qu'il est toujours dans ma liseuse et que je ne l'ai pas encore lu, comme les deux précédents, entre autre... shame on me !! :(

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  3. La série TV Glacé ne m'a pas du tout plu, mais je suis tentée par les livres...

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  4. je le note pour ma maman qui adore les thrillers :D

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