Je compte très prochainement faire une vidéo (voire plusieurs) sur mon expérience au sein du jury du GPL ELLE 2018, en attendant, voici mon avis sur les 3 romans qui étaient en lice dans la sélection de septembre.
Résumé : « Il faut que je raconte cette histoire. Il faut que j’essaie de comprendre en mettant les choses bout à bout. En rameutant les morceaux. Parce que ça ne va pas. C’est pas bon, là, tout ça. Pas bon du tout. »
Ces mots sont parmi les premiers du nouveau roman de Marie Darrieussecq (roman qui s’est imposé à elle alors qu’elle travaillait sur un autre projet et qu’elle a écrit d’une seule traite, comme poussée par une nécessité impérieuse). De ce roman, ils indiquent la tonalité et le mode narratif. C’est un roman à la première personne, où l’héroïne découvre au fur et à mesure qu’elle la raconte toutes les causes et les conséquences de son histoire. Nous sommes donc dans une forêt (« nous » car la manière dont le livre est écrit impose une identification du lecteur). Le personnage principal, une femme qui fut autrefois psychothérapeute, s’y cache avec d’autres. D’autres ? Des compagnons de fuite, loin d’un monde qu’on devine menaçant pour eux et qui les traque. Mais aussi avec des êtres étranges, comme flottants, mais qui leur ressemblent de manière frappante, des sosies ? Leurs clones, en fait qu’ils ont emmenés avec eux dans leur fuite.
Ces mots sont parmi les premiers du nouveau roman de Marie Darrieussecq (roman qui s’est imposé à elle alors qu’elle travaillait sur un autre projet et qu’elle a écrit d’une seule traite, comme poussée par une nécessité impérieuse). De ce roman, ils indiquent la tonalité et le mode narratif. C’est un roman à la première personne, où l’héroïne découvre au fur et à mesure qu’elle la raconte toutes les causes et les conséquences de son histoire. Nous sommes donc dans une forêt (« nous » car la manière dont le livre est écrit impose une identification du lecteur). Le personnage principal, une femme qui fut autrefois psychothérapeute, s’y cache avec d’autres. D’autres ? Des compagnons de fuite, loin d’un monde qu’on devine menaçant pour eux et qui les traque. Mais aussi avec des êtres étranges, comme flottants, mais qui leur ressemblent de manière frappante, des sosies ? Leurs clones, en fait qu’ils ont emmenés avec eux dans leur fuite.
Chronique : Je découvre enfin la plume de Marie Darrieussecq et je suis heureuse de cette belle lecture. Notre vie dans les forêts est une dystopie intéressante car elle instaure des questionnements existentiels contemporains et amène le lecteur à s'impliquer personnellement dans le récit.
L'angle narratif de la romancière est très bien pensé puisque a contrario des romans du genre ce n'est pas l'action, la révolution face à un ordre établi qui est mis en avant mais bien les introspections personnelles, les réflexions, les émotions du personnage principal.
J'ai trouvé le style vif et original, j'ai aimé cette héroïne du fait de sa sensibilité, de son intelligence. Je me suis attachée à elle et j'ai tout particulièrement été émue par la fin du roman qui est tout simplement sublime.
Si le coup de cœur n'est pas là cela repose principalement sur le fait que la thématique de ce roman a déjà été traité auparavant dans d'autres livres mais cela n'empêche pas un grand plaisir de lecture.
Résumé : Lors d’un pique-nique au bord du lac Léman, Summer, dix-neuf ans, disparaît. Elle laisse une dernière image : celle d’une jeune fille blonde courant dans les fougères, short en jean, longues jambes nues. Disparue dans le vent, dans les arbres, dans l’eau. Ou ailleurs ?Vingt-cinq ans ont passé. Son frère cadet Benjamin est submergé par le souvenir. Summer surgit dans ses rêves, spectrale et gracieuse, et réveille les secrets d’une famille figée dans le silence et les apparences.
Comment vit-on avec les fantômes ? Monica Sabolo a écrit un roman puissant, poétique, bouleversant.
Chronique :
Résumé : Lors d’un pique-nique au bord du lac Léman, Summer, dix-neuf ans, disparaît. Elle laisse une dernière image : celle d’une jeune fille blonde courant dans les fougères, short en jean, longues jambes nues. Disparue dans le vent, dans les arbres, dans l’eau. Ou ailleurs ?Vingt-cinq ans ont passé. Son frère cadet Benjamin est submergé par le souvenir. Summer surgit dans ses rêves, spectrale et gracieuse, et réveille les secrets d’une famille figée dans le silence et les apparences.
Comment vit-on avec les fantômes ? Monica Sabolo a écrit un roman puissant, poétique, bouleversant.
Chronique :
J'avais eu l'occasion de lire Crans-Montana de cette romancière et malheureusement l'alchimie n'avait pas eu lieu. J'avais donc envie de retenter l'aventure et j'étais d'autant plus heureuse que l'histoire de Summer me paraissait très intéressante.
Malheureusement je suis encore passée à côté de l'univers de cette auteure. Je comptais beaucoup sur le côté policier du fait de la disparition de Summer pour amener un aspect addictif à la lecture, tel ne fût pas le cas puisque Monica Sabolo décide de se focaliser sur les réflexions du frère qui se questionne perpétuellement au point de laisser le lecteur sur la route.
De surcroit, il faut ajouter que le sujet de la disparition sans explication a déjà été traité et de façon -à mes yeux- plus efficace et plus émouvante. J'ai aussi été déçue par la fin qui me semblait beaucoup trop évidente. Cependant j'aime toujours autant l'écriture de cette romancière qui est vraiment unique.
Même si ce livre n'a pas su me convaincre, je suis sûre qu'il plaira à d'autres lecteurs.
Résumé :
Shell n’est pas un enfant comme les autres. Il vit seul avec ses parents dans une station-service. Après avoir manqué mettre le feu à la garrigue, ses parents décident de le placer dans un institut. Mais Shell préfère partir faire la guerre, pour leur prouver qu’il n’est plus un enfant. Il monte le chemin en Z derrière la station. Arrivé sur le plateau derrière chez lui, la guerre n’est pas là. Seuls se déploient le silence et les odeurs de maquis. Et une fille, comme un souffle, qui apparaît devant lui. Avec elle, tout s’invente et l’impossible devient vrai.
Shell n’est pas un enfant comme les autres. Il vit seul avec ses parents dans une station-service. Après avoir manqué mettre le feu à la garrigue, ses parents décident de le placer dans un institut. Mais Shell préfère partir faire la guerre, pour leur prouver qu’il n’est plus un enfant. Il monte le chemin en Z derrière la station. Arrivé sur le plateau derrière chez lui, la guerre n’est pas là. Seuls se déploient le silence et les odeurs de maquis. Et une fille, comme un souffle, qui apparaît devant lui. Avec elle, tout s’invente et l’impossible devient vrai.
Chronique :
Imaginez-vous le mélange inattendu et magnifique entre Forrest Gump et La Gloire de mon père ? Voici Ma Reine, un premier roman incontournable de la rentrée littéraire.
Il s'agit sûrement de ma plus belle surprise dans la sélection de septembre, une sublime découverte qui instaure une plume et un univers très prometteurs. C'est une histoire qui se déroule en pleine nature, qui englobe le monde alors que toute l'intrigue se place dans une vallée sauvage.
Les thèmes abordés sont forts et poignants : la quête de liberté, la volonté de maturité, l'espoir d'une amitié, d'un amour, d'un avenir. Le récit semble presque irréel du fait de cette rencontre surprenante entre Shell et Viviane, une rencontre inoubliable entre ces deux héros et le lecteur.
Ce roman est celui de l'émotion, de la sincérité, de l'imagination, il dévoile un romancier talentueux qui réussit parfaitement à capter notre attention et notre cœur en quelques mots. Ajoutons à ce merveilleux ensemble une fin parfaite qui restera gravée dans ma mémoire.
Tu as eu de tout dans tes lectures de jury! Je serais curieuse d'en savoir plus sur ton expérience :)
RépondreSupprimerAucun des trois ne m'aurait tenté. Heureusement qu'en tant qu'homme je ne puisse pas faire partie du jury de Elle finalement.
RépondreSupprimerJe pense que tu préféreras les prochaine sélections (celles des autres mois) qui sont plus à ton goût. J'ai déjà vu celles d'octobre/novembre et elles sont excellentes :-)
SupprimerJe te conseille vivement Ma Reine aussi !
On commence à entendre parler de Ma reine !
RépondreSupprimerAïe, mes élèves vont le recevoir, elles participent aux Pris Elle des lycéennes.
RépondreSupprimerje parlais de Summer.
RépondreSupprimerTu vois Summer me tentait un peu...mais vraiment un peu... mais la je passerais clairement mon tour sur ce roman ;)
RépondreSupprimerJe ne savais pas que tu faisais partie du jury, c'est super, j'aimerai bien avoir tes ressentis sur cette expérience :). Bonnes lectures!
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