Traduction : Isabelle Rosselin
Résumé : Couronné par le Bronze Owl, nommé cinq fois livre de l'année par la presse, finaliste des plus grands prix littéraires, un premier roman qui a semé le trouble aux Pays-Bas en s'attaquant à un sujet tabou : entrer dans la tête d'un homme en lutte contre lui-même et contre ses pulsions pédophiles. Sombre et captivante, une lecture choc et pourtant nécessaire. En cette étouffante journée d'été, Jonathan sort de prison. Dans le bus qui le ramène chez sa mère, il se répète ce que lui a dit le psychologue : ce n'est pas lui qui est mauvais, ce sont ses actes. Et s'il parvient à organiser rigoureusement ses journées, il sera un homme meilleur. Jonathan se le promet. Il va s'occuper de sa mère asthmatique, retourner travailler à l'usine de poissons, promener le chien, aller à la pêche. Il restera seul, il ne parlera à personne, il va s'occuper les mains, l'esprit, tout faire pour ne pas replonger. Car il le sait, s'il a été libéré, faute de preuves, le psy a parlé d'un taux de récidive de 80 %. Il ne doit pas se laisser déborder à nouveau. Or, dans ce quartier en démolition où vit sa mère, vivent aussi une jeune femme et sa fillette...
Je remercie les éditions Belfond pour cette lecture !
Chronique : Voilà un roman très particulier de la rentrée littéraire, un roman au sujet difficile mais traité avec intelligence par son auteure.
La tanche c'est l'histoire d'un pédophile. Sujet tabou, sujet terrible, comment réussir à aborder un tel sujet sans entrer dans le scabreux ? Ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains certes mais Inge Schilperoord réussit à faire un roman à l'ambiance sombre, malsaine, dramatique sans jamais se focaliser sur les scènes qui pourraient heurter le lecteur.
En effet elle se concentre sur la psychologie, sur ce personnage principal que l'on déteste pour ses pensées, pour ses agissements, pour sa perversion mais pour qui on arrive cependant à éprouver une certaine pitié du fait de sa volonté à se défaire de ses pulsions. Il faut être une écrivaine talentueuse pour opérer ce tour de force avec un tel personnage.
La tanche est un roman court et percutant, un roman qui traite d'une thématique extrêmement dure. Si j'ai trouvé que cette histoire avait une force psychologique rare, je dois avouer que j'ai trouvé que le livre souffrait parfois de redondances dans l'introspection personnelle du protagoniste. L'atmosphère très pesante du livre est omniprésente, la peur de voir le drame arriver est constante. Ce n'est pas un roman à lire si on souhaite s'évader et se détendre.
En définitive, un roman portant en son sein un drame terrible, un sujet effrayant traité avec intelligence. Il faut se sentir prêt à rentrer dans un tel récit...
Je ne sais pas si je serai capable de prendre assez de recul... Je ne pense pas être public cible et pouvoir faire une critique constructive sur ce genre d'ouvrage :/ Mais c'est tout à l'honneur de l'auteure d'écrire un roman pareil !
RépondreSupprimerUn livre que j'ai trouvé très intéressant, mais forcément très dur... Je suis curieuse de lire les prochaines livres de Inge Schilperoord !
RépondreSupprimerEffectivement le sujet est sensible mais je suis intéressée
RépondreSupprimerDans ma pal, je compte le sortir très bientôt ;)
RépondreSupprimer