Chronique de Scarlett
Résumé : Une petite barque, seule sur l’océan en furie. Trois enfants isolés sur une île mangée par les flots. Un combat inouï pour la survie d’une famille. Il
y a six jours, un volcan s’est effondré dans l’océan, soulevant une
vague titanesque, et le monde a disparu autour de Louie, de ses parents
et de ses huit frères et sœurs. Leur maison, perchée sur un sommet, a
tenu bon. Alentour, à perte de vue, il n’y a plus qu’une étendue d’eau
argentée. Une eau secouée de tempêtes violentes, comme des soubresauts
de rage. Depuis six jours, ils espèrent voir arriver des secours, car la
nourriture se raréfie. Seuls des débris et des corps gonflés approchent
de leur île. Et l’eau recommence à monter. Les parents comprennent
qu’il faut partir vers les hautes terres, là où ils trouveront de
l’aide. Mais sur leur barque, il n’y a pas de place pour tous. Il va
falloir choisir entre les enfants. Une histoire terrifiante qui
évoque les choix impossibles, ceux qui déchirent à jamais. Et aussi un
roman bouleversant qui raconte la résilience, l’amour, et tous ces liens
invisibles mais si forts qui soudent une famille.
Chronique :
«Elle
n’imagine pas que la nécessité puisse avoir raison de la douleur de cette
façon-là , avec tant d’indifférence et de renoncement .»
Sandrine Collette nous amène dans
chaque roman dans des univers très différents mais toujours dans des environnements
grandioses, des steppes arides, des montagnes somptueuses et là dans ce dernier
opus face à un océan infini. En effet dans « Juste après la vague »
l’auteur nous installe auprès de cette famille nombreuse qui après une vague
gigantesque se retrouve isolée sur une terre qui diminue à vue d ‘œil.
Devant le désastre à venir, il faut faire des choix, qui part, qui reste et
attend, et ceux-ci forcement impacteront la vie de tous les protagonistes de
cette histoire.
Dans cette famille il y a bien sur
les parents Pata et Madie. Lui, le père est pragmatique, attentiste et quand
finalement il doit prendre une décision, il hésite peu. Il fait des choix par
nécessité, en toute logique et essaye d’agir de manière fonctionnelle sans trop
d’état d’âme pour la survie de tous. Madie , la mère qui plus instinctive
pensait qu’il fallait s’enfuir après la vague et elle se rétracte devant un
choix impossible pour elle , elle est une lionne , une louve pour ses petits ,
mais les décisions prises la laissent à un moment donné sur le bord de la route
, détruite , laminée.
Il y a aussi la fratrie, ceux qui
sont du voyage parce que les parents devant choisir, les ont estimés plus forts
ou trop jeunes pour rester seuls. Les ainés Liam et Mattéo qui, dans la barque
qui les emmène vers un ailleurs plus serein, rament du mieux qu’ils peuvent
pour aider le père ; et les plus jeunes Sidonie, Emilie, Lotte et
Marion les bébés.
Et restés à la maison, sur ce qui
reste de terre il y a la gentille Perrine qui a perdu un œil, Louie et sa jambe
boiteuse et Noe le petit bonhomme. « La borgne, le nain et le
boiteux » voilà ce que pense Louie désespéré quand il comprend que ses
parents l’ont laissé sur ce bout de terre .Ces trois jeunes enfants doivent
absorber à la fois un sentiment d’abandon , des éléments climatiques violents
et apprendre à se protéger seuls .Bien sûr, les parents ont promis de revenir
les chercher mais plus les jours passent et plus ils se sentent abandonnés et
furieux contre ceux qui sont partis en les laissant si jeunes encore devant un cataclysme
qui les dépassent .
Ce récit alterne entre les deux
situations .D’une part ce qui se vit sur la barque où dans un confinement et
une angoisse perpétuelle la famille essaye de vaincre les éléments pour
survivre. Et enfin sur le monticule de terre comment le trio resté sur place
tente de gérer l’attente dans une angoisse grandissante.
Sandrine Collette nous fait
plonger dans une atmosphère post-apocalyptique, dans un monde où l’eau a pris
le pouvoir, où les éléments se déchainent et où l’être humain se voit réduit à
des choix terribles pour sa conservation.
Elle décrit avec brio l’angoisse,
la violence des éléments, la douleur, le chagrin, l’âpreté de tout ce que subit
cette famille. Elle nous montre aussi à quel point la vie, le bonheur sont
fragiles et précieux.
Ce livre est à la fois terrifiant, angoissant, surprenant et
l’écriture de l’auteur tout en sobriété et réalisme nous plonge dans un océan
de tourmente.
« elle
est comme un petit poisson que le courant roule à l’infini vers la plage et qui
finit par renoncer au large, se laissant échouer sur le sable où le manque
d’eau le condamne, et qui écoute sa respiration s’affaiblir puis s’éteindre,
quelques instants, un deux trois....»
C'est une auteure dont j'entends beaucoup parler et pourtant, je n'ai toujours rien lu d'elle! Il faudrait que je me rattrape un jour :)
RépondreSupprimerIl m'attend dans ma liseuse. J'ai hâte.
RépondreSupprimerpas de coup de cœur? J'aime cet auteur et je n'ai pas encore lu ce roman.
RépondreSupprimerIl me tente bien depuis sa sortie !
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