Résumé : Jean McClellan est docteure en neurosciences. Elle a passé sa vie dans un laboratoire de recherches, loin des mouvements protestataires qui ont enflammé son pays. Mais, désormais, même si elle le voulait, impossible de s’exprimer : comme toutes les femmes, elle est condamnée à un silence forcé, limitée à un quota de 100 mots par jour. En effet, le nouveau gouvernement en place, constitué d’un groupe fondamentaliste, a décidé d’abattre la figure de la femme moderne. Pourtant, quand le frère du Président fait une attaque, Jean est appelée à la rescousse. La récompense ? La possibilité de s’affranchir – et sa fille avec elle – de son quota de mots. Mais ce qu’elle va découvrir alors qu’elle recouvre la parole pourrait bien la laisser définitivement sans voix…
Chronique : Vox est une des parutions littéraires que j'attendais le plus, une dystopie qui s'inscrit dans la droite lignée de La Servante écarlate mais qui a su aussi s'émanciper de ce grand classique au travers de la plume de Christina Dalcher.
Vox est un roman tout simplement effrayant : effrayant parce que réaliste, effrayant parce que possible, effrayant parce qu'on sent que cela pourrait arriver à tout moment.
Au travers de ce livre la romancière met en lumière le pouvoir que recèle les mots, met en avant le mécanisme politique qui peut amener à un tel asservissement, met en exergue des personnalités différentes : de la féministe la plus déterminée à la femme convaincue de son insignifiance, de l'homme passif à l'homme résistant en passant par l'homme tout puissant qui pense retrouver sa virilité en condamnant les femmes au silence.
100 mots par jour, autrement dit rien du tout. Et ce n'est que le début car le pire est à venir.
La lecture de ce roman est terriblement addictive du fait de ces chapitres efficients et percutants, du fait de cette écriture rythmée, du fait de cet aspect "thriller" omniprésent qui donne envie au lecteur de tourner les pages à la vitesse de la lumière afin de savoir comment tout cela va et peut se terminer. Vox est un page turner redoutable.
Même si la comparaison est inévitable avec d'autres dystopies, je trouve que Vox sort son épingle du jeu, ce livre ne peut que nous émouvoir, nous mettre en colère, nous appeler à parler, à témoigner, à donner de la voix au combat pour l'égalité.
En définitive, une très bonne lecture qui a su me toucher et me révolter.
Il faut vraiment que je le tente !!
RépondreSupprimerJ'ai la Servante écarlate dans ma PAL et celui-ci me plaît encore plus !
RépondreSupprimerAhlala celui-là me fait de l'oeil depuis longtemps j'ai hâte de pouvoir le découvrir !!
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