Traduction : Laurent Boscq
Résumé : Hanté par la guerre de Corée, où il a perdu une jambe, Rory Docherty est de retour chez lui dans les montagnes de Caroline du Nord. C’est auprès de sa grand-mère, un personnage hors du commun, que le jeune homme tente de se reconstruire et de résoudre le mystère de ses origines, que sa mère, muette et internée en hôpital psychiatrique, n’a jamais pu lui révéler. Embauché par un baron de l’alcool clandestin dont le monopole se trouve menacé, il va devoir déjouer la surveillance des agents fédéraux tout en affrontant les fantômes du passé…
Chronique : J'avais eu l'occasion de découvrir Taylor Brown avec La Poudre et la cendre, un livre que j'avais beaucoup aimé, je retrouve avec grand plaisir cet auteur avec Les Dieux de Howl Mountain.
Bienvenue au cœur des années cinquante dans les montagnes de Caroline du Nord : préparez-vous à une très belle lecture !
Ce roman est sûrement le plus abouti de l'auteur notamment du fait des personnages. En effet le lecteur entre dans ce livre grâce à deux personnages principaux : il y a d'un côté Rory, un vétéran de la guerre de Corée, qui est revenu avec de nombreuses séquelles tant au niveau physique que mental; de l'autre il y a Ma, sa jeune grand-mère d'une cinquantaine d'années, une femme forte, courageuse et qui suscite le respect.
J'ai beaucoup aimé cette lecture car elle traite de nombreuses thématiques qui sont essentielles notamment aux Etats-Unis : la guerre, la religion, la place des femmes dans la société, la contrebande, les mœurs dans les coins reculés.
Dans la lignée d'auteurs comme David Joy ou Tom Franklin, Taylor Brown dépeint avec talent une Amérique en pleine détresse dont les vieux démons refont surface encore aujourd'hui. Dans ce livre je n'ai pas été focalisée sur l'histoire des courses automobiles, sur les descriptions omniprésentes des paysages mais bien sur le destin de chaque personnage, sur leurs décisions qui vont modifier leur vie à jamais. Les passages avec Ma sont particulièrement épiques, et j'ai aussi eu un coup de cœur pour les passages consacrés à Bonni, ils étaient très émouvants et j'aurais même apprécié qu'ils soient plus longs.
Le seul bémol que je pourrais souligner c'est le fait que le livre contient de nombreuses descriptions sur la nature, le moindre geste des protagonistes, sur des éléments techniques; cela peut amener à ralentir un peu le rythme de lecture.
En définitive, une très bonne lecture qui confirme que Taylor Brown est un auteur à suivre !
Excellent roman effectivement. "Plus abouti" que le précédent, oui, et c'est bien logique que le second soit mieux que le premier. Un écrivain à suivre....
RépondreSupprimerCoucou, je l'ai surligné dans mon carnet, maintenant, yapuka le trouver !
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