L’HOMME DE CONSTANTINOPLE
Traduction
: Adelino Pereira
Quelle
est cette force qui peut porter un homme jusqu’aux sommets du pouvoir ? Comment
un jeune Arménien, né peu avant le déclin de l’Empire ottoman et les prémices
du génocide, a-t-il pu devenir l’homme le plus riche du monde, régnant sur le
monde naissant du pétrole pendant plus d’un demi-siècle ? Et pour quelle raison
cet homme d’affaires intraitable, surnommé « Monsieur 5 % », devient-il le plus
grand collectionneur d’art de tous les temps ?
Alors
qu’il est sur le point de rendre l’âme, c’est à son fils que ce
multimillionnaire si secret va tenter d’expliquer ce qui l’a toujours fait
avancer. Cette question qui l’a poursuivi toute sa vie et qu’il pose une
dernière fois : « Qu’est-ce que la beauté ? ».
Inspiré
de la vie de Calouste Gulbenkian, L’Homme de Constantinople relate le
parcours exceptionnel de cet Arménien méconnu qui a pourtant régné sur la
géopolitique mondiale – et consacre définitivement J.R. dos Santos comme l’un
des grands auteurs contemporains.
Journaliste, reporter de guerre, présentateur vedette du 20H au
Portugal depuis plus de vingt-cinq ans, J.R. dos Santos est l’un des plus
grands auteurs européens de thrillers. Avec sa saga Tomás Noronha qui compte
aujourd’hui 7 volumes et qui s’est traduite en 18 langues, il s’est fait
connaître en France avec La Formule de Dieu, vendue à près de 500.000
exemplaires.
L’Homme de Constantinople est son
premier roman historique traduit en français.
Grybouille,
Surprise !
C’est ce qui me vient en tête en commençant cette
chronique.
José Rodrigues dos Santos, nous le suivons depuis
son premier roman.
Alors,
oui ! Ce livre est une grosse surprise. L’auteur sort de sa zone de
confort, et entraine le lecteur dans un roman historique.
« Qu’est-ce
que la beauté ? »
Krikor
Sarkisian reçoit un lègue bien énigmatique par son père…
Les Sarkistan une famille Arménienne qui vit en
Turquie.
Vahan Sarkisian, issu de la communauté Chrétienne
de Trébizonde, commerce dans le monde des tapis de luxe, un père exigeant qui
demande pas moins que l’excellence de son fils.
Veron, son épouse, ne dit-on pas que
« derrière chaque grand homme, il existe une femme d’exception ».
Veron est une épouse avisée et pleine de bon sens.
Kaloust leur fils, né en 1869, est le premier à
subir le poids de la réussite.
Vahan qui n’aura de cesse que de pénétrer le
pouvoir turc pour faire des affaires.
Une opportunité ? Le kérosène, cette huile minérale qui est
amenée à remplacer les bougies…
Cette affaire lui est apportée par Salim Bey, un
turc proche du pouvoir.
L’empire Ottoman, un monde de bakchich, des harems,
de pachas turcs… où les arméniens, des « dhimmis » sont considérés comme des citoyens de second ordre.
Très tôt, Vahan va se rendre compte que son père,
tout puissant qu’il est, doit se plier au pouvoir turc et « baiser la main que tu ne peux couper ».
La solution ? Aller vivre à Constantinople, la
capitale, vivre protégés par la présence des résidents occidentaux…
Kaloust, un fils qui cherche la reconnaissance de son
père. Pour Kaloust ce sera les études, les premières affaires dans le grand
bazar...
Du Robert Collège de Constantinople, puis Marseille
où l’éveille des sens l’attend et enfin Londres où la famille finira par
émigrée, ce sera un parcours initiatique sur le chemin de la réussite.
Une volonté à toutes épreuves et une soif de vivre
farouche…
« La
valeur d’un homme n’est pas supérieure à la valeur de ses ambitions. »
« Nul
n’arrive dans ce monde sans remplir les poches des gouvernants. »
L’homme, « Et
comme la chance attire la chance et l’argent attire l’argent, eh bien il a
aussi découvert du pétrole sur ces terres ! »
« L’art
n’est pas quelque chose qui existe naturellement dans le monde, il s’agit
plutôt d’une création humaine… L’homme devant Dieu ? »
« L’expérience
de la beauté nous pousse à croire que le monde a un but… »
Page 290,
« La
lune était sereine et jouait sur les flots.
La fenêtre
enfin libre est ouverte à la brise,
La sultane
regarde, et la mer qui se brise,
Là-bas, d’un
flot d’argent brode les noirs îlots»
de V.H
Ca s’est de l’art…
Il ne me reste plus qu’à vous
souhaiter une belle lecture dans ce roman qui vous fera découvrir une autre
facette de Maitre José Rodrigues dos Santos.
Le style
est bien présent, le plaisir aussi…
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