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samedi 30 novembre 2019

Le Moine de Moka & Mémoires d'Amérique


Traduction : Juliette Bourdin
Résumé : L’histoire vraie de Mokhtar Alkhanshali, jeune Américano-Yéménite, qui va tenter l’impossible pour redonner ses lettres de noblesse au café du Yémen.  Mokhtar a vingt-quatre ans et travaille comme portier dans un prestigieux immeuble de San Francisco lorsqu’il découvre l’histoire fascinante de l’invention du café, et la place centrale que le Yémen y occupe. Jeune homme brillant, autodidacte et particulièrement débrouillard, il quitte alors sa famille et les États-Unis pour retourner sur la terre de ses ancêtres, afin de rencontrer cultivateurs, cueilleurs et trieuses aux quatre coins des régions les plus reculées du pays. Mais en 2015, alors que son ambitieux projet d’améliorer les conditions de travail et de changer l’image du Yémen aux yeux du monde commence à prendre forme, la guerre civile éclate. Les bombes saoudiennes pleuvent impitoyablement, l’ambassade américaine ferme ses portes et Mokhtar va devoir trouver un moyen de sortir du Yémen sans pour autant sacrifier ses rêves ni abandonner ceux qui croient en lui. 



Chronique : Ayant lu et adoré Les héros de la frontière ainsi que Le Cercle, j'avais hâte de retrouver la plume de Dave Eggers, encore une fois j'ai passé un excellent moment de lecture !

Le Moine de Moka est un livre passionnant nous racontant l'histoire véritable de Mokhtar Alkhanshali. Je ne connaissais absolument pas ce nom et j'ai pu ainsi découvrir une vie fascinante ! J'aime énormément lorsqu'un livre nous apporte des connaissances tout en mettant en place un récit captivant.

Même si je n'aime pas le café (eh oui c'est possible !), j'ai été heureuse d'en savoir plus à ce sujet, de comprendre son histoire en même temps que l'histoire du Yémen, l'histoire de Mokhtar. Dave Eggers réussit avec brio à mêler toutes ces différentes intrigues pour nous offrir un roman/récit complet : un roman d'aventure mais aussi un roman d'apprentissage.

Entre le documentaire et le roman, Le Moine de Moka n'oublie jamais de laisser la place aux émotions, ce livre est encore plus fort que tout est vrai, c'est un récit qui ne peut susciter que l'admiration du fait de cet homme qui a un parcours aussi impressionnant.

En définitive, une excellente lecture que je recommande vivement !



Traduction : Catherine Richard-Mas
Résumé : Ce saisissant recueil entremêle avec justesse l’intime, l’historique et le politique. John Edgar Wideman ravive les souvenirs de l’Amérique, ses plaies ouvertes, le feu dévorant du deuil, de la violence et de l’injustice. Il y parle d’amour, de mort, de lutte, de race, de vengeance et d’identité, questionne la relation inapaisée des Noirs et des Blancs et nous entraîne dans un voyage à travers le temps, l’espace et les arts, jusqu’à toucher le cœur même de l’âme américaine.
«JB & FD» imagine une conversation entre John Brown, célèbre militant anti-esclavage, et Frederick Douglass, l’orateur abolitionniste, sur la nécessité d’en finir avec la traite des humains par un océan de sang. «Cartes et registres» évoque un conciliabule entre un frère et une sœur qui tentent de comprendre pourquoi leur père a tué un autre homme. «Le pont de Williamsburg» raconte l’histoire d’un homme assis sur un pont qui contemple sa vie avant de sauter dans le vide. 




Chronique : Tout comme avec Dave Eggers, j'ai déjà eu l'occasion de lire un livre de John Edgar Wideman (Écrire pour sauver une vie) qui avait été une excellente lecture et c'est donc sur un a priori très positif que je me suis lancée dans Mémoires d'Amérique.

L'exercice de la nouvelle est toujours périlleux d'autant plus que ce n'est malheureusement pas un genre littéraire très renommé en France. Pour ma part, c'est un genre que j'affectionne tout particulièrement et j'étais vraiment curieuse de lire ce recueil. Alors si ce recueil est parfois inégal, j'ai quand même apprécié dans l'ensemble cette lecture. 

La thématique centrale du livre repose sur la condition des afro-américains, sur le racisme, la ségrégation. C'est donc une thématique importante mais si le fond est essentiel, la forme n'a pas toujours réussi à me convaincre.

En effet si certaines nouvelles sont très intéressantes, d'autres n'ont pas su m'intriguer : il manque un peu de souffle narratif. J'aurais aimé que l'ensemble soit plus passionnant et addictif. Si il y a une thématique qui permet de lier l'ensemble, il manquait quand même une certaine cohésion dans les textes.

Il est indéniable que John Edgar Wideman est un grand écrivain et je vous recommande vivement la lecture de Écrire pour sauver une vie, mais je pense que ce recueil s'adresse plutôt à un lectorat déjà conquis par les nouvelles.

Pour ma part j'ai apprécié ma lecture même si je n'ai pas été happée par ce livre, il reste -à mes yeux- une référence et propose une composition originale et capitale même si la symphonie n'a pas toujours été fluide et harmonieuse.

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