jeudi 2 avril 2020

Péripéties et quiproquos dans le milieu de l'édition !


Péripéties et quiproquos dans le milieu de l'édition !


Voici deux titres que je voulais lire puisqu'ils se déroulent dans le milieu littéraire, est-ce que j'ai été convaincue ? À vous de le découvrir...


Tout d'abord j'ai lu Le répondeur de Luc Blanvillain aux éditions Quidam. J'aime  beaucoup cette maison d'édition qui publie notamment le fabuleux Éric Plamondon. Pour Le répondeur je dirai que le rendez-vous a été à moitié réussi : j'ai beaucoup aimé la première moitié du livre mais je n'ai pas été convaincue par la suite.

En effet j'ai trouvé l'idée de départ très intéressante : voir un imitateur en difficulté être engagé par un écrivain afin d'imiter sa voix au téléphone pour lui laisser le temps d'écrire son nouveau chef d'œuvre. L'histoire est vraiment bien amenée car on s'attache à cet antihéros qui n'arrive pas à sortir du lot/à faire sa place au soleil et qui voit dans ce nouveau travail une belle opportunité tant du point de vue financier que du point de vue intellectuel.

C'est ainsi au travers des échanges avec l'entourage de l'écrivain que Baptiste va en apprendre plus sur le milieu littéraire mais aussi sur lui-même. J'ai vraiment apprécié la première partie du livre qui met en exergue les doutes du personnage central sur sa vie, sa difficulté à apprivoiser la voix de l'écrivain puis au final sa faculté à s'adapter constamment au détriment même de la prudence.

Après j'ai été déçue par la tournure de l'intrigue à partir du moment où l'amour dévoué de Baptiste envers la fille de l'écrivain l'amène à commettre de nombreuses imprudences jusqu'au point de non-retour. Dès lors l'intrigue devient beaucoup moins crédible et j'ai trouvé que le basculement aurait pu gagner en vraisemblance. Il est vrai que le postulat de  base est un peu déroutant mais cela me convenait, la deuxième moitié du livre par contre n'aura pas su me convaincre.

En définitive, une lecture plaisante surtout dans sa première moitié, c'est vraiment dommage que je n'ai pas réussi à adhérer à la suite de l'histoire proposée par l'auteur.
















Ensuite parlons de L'amour à la page de Franck Thomas. Je croyais que j'allais adorer ce roman d'autant plus que j'aime beaucoup les éditions Aux forges de vulcain (il faut absolument lire : L'incivilité des fantômes, À crier dans les ruines, Une bouche sans personne, Et j'abattrai l'arrogance des tyrans et j'en passe : cette liste est non exhaustive) mais malheureusement si le rendez-vous était à moitié réussi pour le livre susmentionné, pour L'amour à la page le rendez-vous a été manqué en grande partie...


Il était assez étrange en fait qu'en lisant ce livre j'avais beaucoup plus envie de lire cette histoire si souvent mentionnée de Père Goriot Exorciste mais qu'au final je suis passée à côté du livre présenté.
En fait je pense que j'attendais énormément voire trop de ce livre. Il est vrai que j'ai trouvé intéressante toute la satire/critique/l'analyse effectuée par l'auteur sur le milieu éditorial. Aucun tabou n'est évité, tous les sujets et controverses sont abordés et c'est vraiment la qualité de ce livre.

Après je n'ai pas réussi à être emportée par ce livre car j'ai trouvé l'intrigue trop "loufoque". J'aurais aimé que l'ensemble soit un peu plus réaliste pour donner une puissance accrue au portrait sans concession effectué par l'auteur sur la société actuelle. J'ai eu l'impression que cette suite de situations rocambolesques permettaient de cacher la véritable critique du livre. Que les propos n'étaient pas totalement assumés. Ce n'est pas tellement une question d'humour puisque l'humour peut être un outil formidable pour dénoncer certains faits ou certaines injustices mais c'est plutôt un aspect déjanté/loufoque qui fait complètement basculer le livre dans l'absurde à certains moments. Le dénouement était pour moi le moment invraisemblable de trop...

Le personnage principal est original, il est agaçant du fait de son orgueil et de la certitude de son génie mais cela fait aussi partie de son charme car sa personnalité égocentrique est tellement appuyée à l'extrême qu'on en perçoit immédiatement les traits humoristiques.

En définitive, une lecture qui aurait pu vraiment me plaire dans son ensemble si le côté absurde/déjanté n'avait pas pris le dessus sur tout le reste du texte.


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