Presses de la cité à l'honneur !
Aujourd'hui le blog
met en avant deux parutions des éditions Presses de la cité, deux parutions
d'auteures déjà connues du lectorat français !
J'ai eu la chance de rencontrer
Leni Zumas à l'occasion d'une rencontre du Picabo River Book Club pendant le
Festival America 2018. Son roman Les
Heures rouges était une dystopie dans la lignée de La Servante Écarlate ou encore Le
Pouvoir.
Avec La couleur du trois
(Trad. Anne Rabinovitch) nous retrouvons Leni Zumas non pas avec un nouveau
roman mais avec son premier publié en version originale en amont des Heures rouges. J'avais un peu peur en me
plongeant dans ce livre car en général lorsqu'on publie le roman qui a le plus
de succès d'un auteur et qu'on publie ensuite son premier, ce dernier est
souvent moins intéressant et souffre de la comparaison. Cependant malgré cet a
priori, La couleur du trois s'est révélé
être un très bon premier roman qui pourrait même plaire à ceux qui n'ont pas
été convaincus par son deuxième livre !
J'ai trouvé ce livre extrêmement
émouvant, triste et même saisissant du fait de cette héroïne complètement
engloutie par sa culpabilité, son mal-être, son désespoir. C'est un livre qui
parle de sujets terribles, qui met en lumière des drames déchirants. Quinn est
un personnage central d'une grande complexité, d'une profonde tristesse et qui
ne semble connaitre que les désillusions et les malheurs.
Quinn a dû survivre malgré la
mort de sa sœur cadette, tragédie marquant d'un fer rouge toute sa vie. Elle
est célibataire, n'a pas d'enfant et va perdre son travail : tout s'accumule et
il est difficile de savoir comment elle fait pour ne pas craquer complètement
du fait de sa solitude et du retour d'un ancien petit ami l'amenant encore plus
loin dans les souvenirs enfouis et les traumatismes du passé.
C'est un roman bouleversant et
qui n'est pas facile à lire, c'est un livre où l'ombre est souvent plus forte
que la lumière et dont on ne peut sortir indemne...
Changeons de genre littéraire et
partons à présent sur un polar : Anonymat garanti de Greer
Hendricks et Sarah Pekkanen (Trad. Cécile Deniard).
Ces deux noms vous disent sûrement
quelque chose car ces deux romancières ont écrit Une femme entre nous publié aux éditions Sonatine (pour la
traduction française). J'avais adoré ce livre malgré quelques petits bémols
alors j'avais hâte de lire ce nouveau livre !
Pour ce nouveau roman je suis
assez tiraillée sur mon avis... D'un côté j'ai retrouvé avec plaisir cette
écriture à quatre mains, j'ai retrouvé dans l'ensemble le style et l'ambiance
que j'avais aimé dans Une femme entre
nous mais d'un autre côté j'ai trouvé que l'intrigue manquait parfois de
crédibilité et que le livre aurait gagné à être plus court.
En effet si je suis rentrée assez
facilement dans cette nouvelle histoire je n'ai pas pour autant réussi à garder
mon enthousiasme pendant tout le long de ma lecture. L'ensemble manquait un peu
de vraisemblance, j'ai été dubitative sur certaines révélations ou réactions
des personnages et j'ai aussi eu du mal à tenir le rythme de lecture car le
côté addictif du livre n'était pas omniprésent. Certains passages étaient un
peu redondants et je pense qu'il aurait été facile de réduire d'une centaine de
pages le roman pour qu'il ne semble pas aussi répétitif ou lent par moment.
Après il est vrai qu'on retrouve
tous les ingrédients qui ont fait le succès du livre précédent et je pense que
la plupart des amoureux du thriller psychologique aimeront ce polar. Pour ma
part j'ai apprécié dans l'ensemble ce livre mais les bémols que je n'avais pas
forcément trouvé gênants dans Une femme
entre nous semblaient exacerbés dans Anonymat
garanti.
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