lundi 6 avril 2020

Presses de la cité à l'honneur !


Presses de la cité à l'honneur !


Aujourd'hui le blog met en avant deux parutions des éditions Presses de la cité, deux parutions d'auteures déjà connues du lectorat français !



J'ai eu la chance de rencontrer Leni Zumas à l'occasion d'une rencontre du Picabo River Book Club pendant le Festival America 2018. Son roman Les Heures rouges était une dystopie dans la lignée de La Servante Écarlate ou encore Le Pouvoir

Avec La couleur du trois (Trad. Anne Rabinovitch) nous retrouvons Leni Zumas non pas avec un nouveau roman mais avec son premier publié en version originale en amont des Heures rouges. J'avais un peu peur en me plongeant dans ce livre car en général lorsqu'on publie le roman qui a le plus de succès d'un auteur et qu'on publie ensuite son premier, ce dernier est souvent moins intéressant et souffre de la comparaison. Cependant malgré cet a priori, La couleur du trois s'est révélé être un très bon premier roman qui pourrait même plaire à ceux qui n'ont pas été convaincus par son deuxième livre !

J'ai trouvé ce livre extrêmement émouvant, triste et même saisissant du fait de cette héroïne complètement engloutie par sa culpabilité, son mal-être, son désespoir. C'est un livre qui parle de sujets terribles, qui met en lumière des drames déchirants. Quinn est un personnage central d'une grande complexité, d'une profonde tristesse et qui ne semble connaitre que les désillusions et les malheurs.

Quinn a dû survivre malgré la mort de sa sœur cadette, tragédie marquant d'un fer rouge toute sa vie. Elle est célibataire, n'a pas d'enfant et va perdre son travail : tout s'accumule et il est difficile de savoir comment elle fait pour ne pas craquer complètement du fait de sa solitude et du retour d'un ancien petit ami l'amenant encore plus loin dans les souvenirs enfouis et les traumatismes du passé.
C'est un roman bouleversant et qui n'est pas facile à lire, c'est un livre où l'ombre est souvent plus forte que la lumière et dont on ne peut sortir indemne...


Changeons de genre littéraire et partons à présent sur un polar : Anonymat garanti de Greer
Hendricks et Sarah Pekkanen (Trad. Cécile Deniard).

Ces deux noms vous disent sûrement quelque chose car ces deux romancières ont écrit Une femme entre nous publié aux éditions Sonatine (pour la traduction française). J'avais adoré ce livre malgré quelques petits bémols alors j'avais hâte de lire ce nouveau livre !

Pour ce nouveau roman je suis assez tiraillée sur mon avis... D'un côté j'ai retrouvé avec plaisir cette écriture à quatre mains, j'ai retrouvé dans l'ensemble le style et l'ambiance que j'avais aimé dans Une femme entre nous mais d'un autre côté j'ai trouvé que l'intrigue manquait parfois de crédibilité et que le livre aurait gagné à être plus court.

En effet si je suis rentrée assez facilement dans cette nouvelle histoire je n'ai pas pour autant réussi à garder mon enthousiasme pendant tout le long de ma lecture. L'ensemble manquait un peu de vraisemblance, j'ai été dubitative sur certaines révélations ou réactions des personnages et j'ai aussi eu du mal à tenir le rythme de lecture car le côté addictif du livre n'était pas omniprésent. Certains passages étaient un peu redondants et je pense qu'il aurait été facile de réduire d'une centaine de pages le roman pour qu'il ne semble pas aussi répétitif ou lent par moment.

Après il est vrai qu'on retrouve tous les ingrédients qui ont fait le succès du livre précédent et je pense que la plupart des amoureux du thriller psychologique aimeront ce polar. Pour ma part j'ai apprécié dans l'ensemble ce livre mais les bémols que je n'avais pas forcément trouvé gênants dans Une femme entre nous semblaient exacerbés dans Anonymat garanti.

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