Pete Fromm est né le 29 septembre 1958 à Milwaukee dans
le Wisconsin. Peu intéressé par les études, c'est par hasard qu'il s'inscrit à
l'université du Montana pour suivre un cursus de biologie animale. Il vient
d'avoir vingt ans lorsque, fasciné par les récits des vies de trappeurs, il
accepte un emploi consistant à passer l'hiver au cœur des montagnes de l'Idaho,
à Indian Creek, pour surveiller la réimplantation d'œufs de saumons dans la
rivière. Cette saison passée en solitaire au cœur de la nature sauvage bouleversera
sa vie. À son retour à l'université, il supporte mal sa vie d'étudiant et part
barouder notamment en Australie. Poussé par ses parents à terminer ses études,
il s'inscrit au cours de creative writing de Bill Kittredge, ce cours du soir
étant le seul compatible avec l'emploi du temps qui lui permettrait d'achever
son cursus au plus tôt. C'est dans ce cadre qu'il rédige sa première nouvelle
et découvre sa vocation. Son diplôme obtenu, il devient ranger et débute chaque
jour par plusieurs heures d'écriture avant de décider de s'adonner à cette
activité à plein temps. Pete Fromm a publié plusieurs romans et recueils de
nouvelles qui ont remporté de nombreux prix et ont été vivement salués par la
critique. Indian Creek, récit autobiographique, a été son premier livre traduit
en français. Il vit dans le Montana.
Résumé : « Comment
tout a commencé »_ 2013_ Éditions Gallmeister.
Dans une petite ville du Texas
perdue au milieu du désert, Austin, 15 ans, et sa grande sœur Abilene défient
l'ennui et la monotonie du paysage en s'entraînant avec acharnement au
base-ball. Abilene n’a pas pu être joueuse professionnelle, c’est donc à Austin
de devenir le meilleur lanceur de tous les temps, et la jeune fille entraîne
son frère jusqu'à l'épuisement. Emporté par l’irrésistible exubérance de sa sœur,
aveuglé par son admiration, Austin refuse de voir que quelque chose ne tourne
pas rond. Pourtant, les sautes d'humeur, les lubies et les disparitions
inexpliquées dAbilene détériorent de plus en plus
l'ambiance familiale et commencent à compromettre l'avenir de son frère. Même
l'inébranlable complicité qui les unit envers et contre tout leurs parents,
leur vie solitaire, la médiocrité de leur entourage semble se fissurer
insidieusement.
À travers le portrait mémorable d'une jeune fille hors du commun et une évocation bouleversante de la folie, Comment tout a commencé raconte avec force et subtilité les destinées croisées d'un frère et d'une sœur unis par un lien viscéral et tous deux prêts à se sacrifier par amour. Un roman inoubliable.
À travers le portrait mémorable d'une jeune fille hors du commun et une évocation bouleversante de la folie, Comment tout a commencé raconte avec force et subtilité les destinées croisées d'un frère et d'une sœur unis par un lien viscéral et tous deux prêts à se sacrifier par amour. Un roman inoubliable.
Les gribouillis de
Grybouille :
En ouverture une petite
initiation, cet intermède est nécessaire si vous voulez profiter pleinement de
ce livre dans toutes ses subtilités
qui lient la sœur ainée et son frère.
Le Baseball reste de culture et d’origine très « United States
of America » même si depuis une trentaine d’années les pays
d’Amérique du Sud offrent une qualité de jeu, à travers certains joueurs
expatriés, comparable voir meilleure dans certains compartiments de jeu que
leurs homologues Nordistes.
En Europe, saviez-vous que les Pays-Bas ont plus de licenciés(es) en
Baseball et softball (version grosse balle) qu’en football ?
En dehors du coté purement sportif de cette discipline, il y a :
Ce lien social voir mystique qui accompagne le Baseball, pour commencer
la balle qui comporte 108 coutures comme de nombreux chapelets religieux.
Et aussi la notion « hors du temps », ici pas de durée limite
pour encadrer le match. Le terrain en forme de diamant ; la maison (Home)
d’où l’on part et où l’on reviendra pour que le point soit marqué ; les
sentiers sur lesquels le coureur (des bois ?) se déplace ; les bases
qu’il faudra franchir et où l’on peut se réfugier ; les deux équipes de 9
joueurs (L'arbre
qui marque le centre du monde et qui ne projette pas d'ombre, a neuf racines
qui plongent jusqu’aux neuf sources, séjours des morts tandis que ses neuf
branches s'élèvent vers les neuf cieux) qui passent alternativement en attaque puis en défense suite à 3
éliminés (Le nombre 3 symbolise souvent la perfection) ; la
notion lanceur/attrapeur qui est assimilée à la relation fils/père ; la batte
qui ressemble à la cognée du bucheron (essayez de frapper une sphère avec un
cylindre, technique, précision) et j’en passe.. .
Le roman, enfin, bah, oui qu’en
même !
Pete Fromm, dès la première
page nous fait ressentir par l’évocation des « Blues Northers », les tempêtes venues du Nord, que le récit va
être émaillé par des événements violents, incontrôlables créés par la nature
intime des êtres.
D’un coté, il y a les parents bouleversés
par ce qui arrivent à leur fille et qui bon an mal an représentent les racines de
la famille, et de l’autre, les enfants
liés par un projet, un but, des moments forts qu’ils partagent à l’abri des
regards.
Petit clin d’œil, Austin et
Abilene, portent leurs noms en mémoire de la ville où ils ont été conçus
par leurs parents, touchant.
La sœur ainée, Abilene, s’est donnée
une mission, faire de son frère cadet un joueur de baseball professionnel.
Un « Fireballer »
et il se doit de lancer la « fastball ».
Un geste technique ultime, la recherche mystique, le Graal pour le lanceur sur
son monticule.
Un joueur représente cet homme, Nolan Ryan, pour les connaisseurs une
référence dans le monde des lanceurs grâce à sa « fastball » (Balle rapide qui crucifie le joueur en attaque n’ayant pas l’occasion de frapper avec sa batte).
Austin, ne doit rien de moins qu’atteindre aux yeux de sa sœur, la
perfection !
S’ensuivent les entrainements que l’on peut qualifier de « spartiates » sur la vieille base
aérienne désaffectée de Rattlesnake, supervisés par une sœur rendue
« jusqu’au boutiste » par les premiers symptômes de la maladie.
Nous somme invités à suivre
cette aventure au sein d’une famille pleine d’humanité, de doutes, mais
personne n’est lâché et les solutions seront trouvés même si rien n’est simple.
Il faudra se remettre en question, une belle leçon face aux épreuves de
la vie.
Pete Fromm utilise une
écriture plaisante, pleine de retenue et sincère. Les personnages sont
touchants et reflètent une image de l’Amérique profonde.
Vous passerez un merveilleux moment en leur compagnie.
Lecteurement votre,
Une belle chronique qui donne envie de découvrir ce roman :)
RépondreSupprimerJe vais commencer à regarder à la médiathèque si ils ont des livres de cette maison d'édition, vous avez l'air de faire de belles découvertes !
RépondreSupprimerJe n'ai pas l'habitude de lire un roman sur le sport, mais celui là me tente particulièrement, merci pour ta chronique !
RépondreSupprimerCoucou, ou plutôt HouHou, le baseball est le vecteur qui renforce les liens entre la sœur et son jeune frère mais le fond de ce superbe roman c'est l'amour et la volonté d'une famille à surpasser les épreuves. Ancien joueur, j'ai peut être trop appuyé sur ce qui a été ma passion pendant de longues années. Sorry. Votre Grybouille.
SupprimerMerci à Grybouille et Léa qui m'ont fait découvrir cette maison d'édition j'en ai déjà pris et lu 4 : joe, homesman, le sillage de l'oubli et un david vann : que du bonheur !!
RépondreSupprimerSuper chronique, je regarde souvent du baseball avec mon mari alors je vais lui faire une petite surprise... ;p
RépondreSupprimerIl me plairait bien !
RépondreSupprimerDécidément, je suis encore bien tentée !
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