Je remercie sincèrement les éditions Gallmeister ainsi que Madame Koulechova pour cette très belle lecture
Gary
Jones a peut-être bien quinze ans. Sa famille vagabonde, arpente les rues et
les bois du Mississippi tandis qu'il rêve d'échapper à cette vie, à l'emprise
de son bon à rien d'ivrogne de père. Joe Ransom a la quarantaine bien
sonnée. Il ne dénombre plus les bouteilles éclusées et les rixes déclenchées.
Lorsqu'il croise le chemin de Gary, sauver le jeune garçon devient pour
Joe l'occasion d'expier ses péchés et de compter enfin pour quelqu'un. Ensemble,
ils vont avancer et tracer à deux un cours sinueux, qui pourrait bien mener au
désastre… ou à la rédemption.
Superbement
construit, pétri d’humanité, Joe offre une peinture
universelle de la lutte entre le bien et le mal qui marque à tout jamais les
lecteurs (Gallmeister).
Biographie : Larry Brown
Né(e) à : Oxford (Mississipi), le
9-07-1951
Mort(e) le : 24-11-2004
Mort(e) le : 24-11-2004
Américain auteur de romans noirs.
Il a fait son service militaire chez les marines, mais en restant sur le territoire américain. Il a fait beaucoup de petits boulots, puis devient pompier, en gardant une passion pour la lecture et l'écriture.
Il commence à écrire des nouvelles à partir de 1980. Son premier roman est publié en 1989.
A partir de 1990, il se consacre à l'écriture. Il enseigne l'écriture dans plusieurs universités. Ses romans sont des histoires de désarrois, d’ennuis, de paumés magnifiques ou d’ordures violentes. Avec un minimalisme toujours parfaitement maîtrisé. Il est mort prématurément, après avoir écrit cinq romans.
Il a fait son service militaire chez les marines, mais en restant sur le territoire américain. Il a fait beaucoup de petits boulots, puis devient pompier, en gardant une passion pour la lecture et l'écriture.
Il commence à écrire des nouvelles à partir de 1980. Son premier roman est publié en 1989.
A partir de 1990, il se consacre à l'écriture. Il enseigne l'écriture dans plusieurs universités. Ses romans sont des histoires de désarrois, d’ennuis, de paumés magnifiques ou d’ordures violentes. Avec un minimalisme toujours parfaitement maîtrisé. Il est mort prématurément, après avoir écrit cinq romans.
Grybouille et ses
gribouillis :
En ouverture :
Pour bien comprendre et se mettre dans l’ambiance, sur la mentalité de la majorité des habitants de l’État du Mississippi :
Le nom de l'État vient de l'amérindien qui signifie « grand fleuve ».
La devise de l’état : « Virtute et armis » (latin), « De la Bravoure et des Armes »
Population : 2 984 926 hab. (2012)
Densité :
24 hab. / km2
Le
Mississippi est à la
fois un des États les plus conservateurs
et les plus pauvres des Etats-Unis
L’état est historiquement un bastion des ségrégationnistes du sud (favorables
à la discrimination raciale) et aussi connus sous le
nom de Dixicrats du fait qu'ils sont politiquement
représentés par le Parti démocrate pour le droit des Etats, une tendance locale populiste
du parti démocrate.
Les lois sur les droits civiques dans les années 1960 ont mis un
terme à la domination locale du parti démocrate, abandonné progressivement par les fondamentalistes chrétiens et
les conservateurs blancs.
Le Mississippi est aujourd'hui un bastion national de la droite chrétienne et du Parti républicain bien que localement, le parti
démocrate, dominé par les populistes, arrive encore à maintenir sa
prédominance.
En 2004, les électeurs du Mississippi ont approuvé un amendement à la constitution interdisant le mariage homosexuel à 86 %
des voix, la plus forte proportion de tous les États-Unis. Cet amendement
interdit aussi au Mississippi de reconnaître les mariages homosexuels célébrés
dans les autres états et les autres pays. (Wikipédia)
Dans le « Courier International », Site du groupe Le
Monde.fr, un article paru le 20 septembre 2012 qualifié certains habitants de
« Ploucs édentés… » au sujet de leur rejet du candidat Obama.
Oups !
Chronique du livre
« JOE » :
C’est le livre des occasions manquées, des choix malheureux et des
mains tendues que l’on ne sait pas saisir, la « loose »
complète !
L’histoire est très bien amenée, les personnages sont
« ploucs » à souhait et les scènes sont pétries de détails.
Larry Brown, nous fait vivre
son roman.
Pas besoin de vous faire languir, c’est un très bon livre. De belles et
fidèles descriptions des choses et des êtres, nous sont proposées.
Avec le talent de l’auteur,
j’aurais osé mettre 100 pages de plus
pour fouiller certains « cadavres dans les placards », comme
on dit chez nous autres les ploucs (les personnages de John Coleman, Willie
Russel et les événements de la famille Jones avant leur retour) mais peut-être
est-ce voulu par Larry Brown pour
laisser notre imagination voyager ?
Et puis le roman est tellement bien écrit, c’est formidable !
Si vous aimez, comme votre Grybouille, le style « Winter’s bone » vous allez vous
régaler.
Les personnages qui m’ont touchés :
Joé a tout pour vivre une
vie sympa mais ne peut résister à ses travers. C’est un peu, vous me passerez l’expression, un « chercheur d’emmerdes ».
Gary, pour moi, est atteint
du syndrome de Stockholm, car sa jeune existence est parsemée de maltraitances
dont l’origine est le chef de famille et au sein de cette famille tous sont
blessés physiquement et psychologiquement. Une meute prête à exploser.
Wade, le père, est une
« ordure » de la pire espèce. Sincèrement vous aimerez le détester.
Willie Russel, le taré, le
« gars du cru », à qui il ne faut pas se fier.
John Coleman, le sage, le
grand-père que l’on voudrait avoir.
Charlotte, les ouvriers
journaliers, les Fowler, Connie, le sheriff…Tous superbes.
Pour vous donner envie, des petits passages de cette superbe
écriture :
« Un peu de pluie doit
tomber dans chaque vie, mais peut-être la sienne est-elle condamnée à la
mousson ».
« Gary, un gosse errant
échoué sur le rivage de la bonté des hommes ».
« La terre semblait dégager
de la fumée, elle n’avait pas de couleur tant elle était sèche, comme si elle
n’avait jamais connu la pluie. Elle semblait aussi morte que de vieux os ».
« Le kudzu, jungle verte
impénétrable qui avale tout, maisons, poteaux, carcasse de voiture, sans
domicile fixe endormi à proximité… Cela pour décrire l’atmosphère, les
terres qui ne sont pas cultivées en sont envahies ».
« Joe qui se lave les dents
du bas et son dentier… C’est la première fois dans un roman, que je lis,
que le personnage principal montre les ravages d’une vie à l’hygiène
négligée ».
« La souffrance imprégnait
si profondément ses yeux qu’elle en devenait une couleur, celle d’un ancien
amour déçu ». GÉNIAL !
Mais dans cette Amérique profonde, alcoolisée, de « petits
blancs », de la pauvreté, de la démerde, les histoires se règlent à coups
de poings ou de fusils au choix.
« Ah quand çà va mal, çà va
mal.. . Cette boue rouge du Mississipi n’a pas fini de nous coller aux pieds,
moi j’vous l’dis ! Tiens
ressers-moi une bière ou un verre de bourbon, le temps que je me rallume une
clope que je reste dans l’ambiance ».
L'adaptation
cinématographique du livre “JOE”, incarné par Nicolas Cage, sortie en
France en avril 2014. Production américaine indépendante, ce film a remporté un
immense succès à la Mostra de Venise et au Festival du film américain de
Deauville. Le livre est paru en 1994 aux États-Unis et a remporté le Southern
Book Critics Circle Award for Fiction.
Grybouillementplouc,
« Merci Léa de me laisser
partager ces moments avec vous tous ! »
Tu m'as vraiment fait découvrir cette maison d'ed et j'adore, j'ai lu et adoré Homesman ! Je pense lire aussi ce titre... Merci à Grybouille !
RépondreSupprimerC'est l'adaptation ciné qui m'a fait découvrir le livre (je n'ai pas été voir le film du coup, préférant lire avant). Et je vois que j'ai bien fait de le mettre dans ma wishlist. Mais de toute façon, du Gallmeister, c'était plutôt bien parti à la base :D
RépondreSupprimerMalgré cette belle chronqiue, ce livre ne m'attire pas spécialement. Peut-être que je me pencherai sur son adaptation cinématographique vu que Nicolas Cage est un acteur que j'aime beaucoup :)
RépondreSupprimerJ'ai très envie de le lire, j'avais adoré le film !!!
RépondreSupprimerAaah je voulais voir le film quand il est sorti, ba je vais attendre du coup et voir pour lire le livre avant !!
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas du tout, je ne sais pas si en livre ça pourrait me plaire mais en film définitivement oui !
RépondreSupprimerIl a l'air très intéressant ! C'est super qu'il soit adapté :-)
RépondreSupprimerChronique géniale, comme a l'air d'être ce livre ! Merci Grybouille :) Lupa
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