Un grand merci aux éditions Points et à Monsieur Lambert pour cette très bonne lecture
Le Dernier
Arbre : Résumé
Randolph, fils d’un riche négociant
en bois de Pittsburgh est expédié par son père en Louisiane pour y récupérer
son aîné Byron, qui fait office de constable dans une exploitation forestière
perdue au milieu des marais.
Les ouvriers sont rongés par les fièvres et l’alcool, et Byron, moralement dévasté par son expérience de la Première Guerre en Europe.
Un misérable saloon tenu par des Siciliens (la Mafia étend son bras tout-puissant jusqu’aux bayous) catalyse la violence et le manque d’espoir de ces hommes coupés du monde. Tandis que Byron règle les problèmes à coups de feu et de poing, Randolph lui, croit encore aux vertus du dialogue et de la diplomatie pour maintenir l'ordre dans la "colonie".
Plus approche le moment où le dernier arbre sera coupé, et les ouvriers renvoyés chez eux aussi pauvres qu'ils étaient arrivés, plus l'on doute de voir Randolph ramener son frère à la civilisation et à la raison.
Grand roman « sudiste » sur la fraternité et la paternité, mais aussi sur l’impitoyable capitalisme des années 20 dans une Amérique ivre de progrès technique. Un pays où être un bon citoyen, c’est être riche, ce qui signifie que celui qui possède l’argent est aussi celui qui dicte la loi. (Babelio)
Les ouvriers sont rongés par les fièvres et l’alcool, et Byron, moralement dévasté par son expérience de la Première Guerre en Europe.
Un misérable saloon tenu par des Siciliens (la Mafia étend son bras tout-puissant jusqu’aux bayous) catalyse la violence et le manque d’espoir de ces hommes coupés du monde. Tandis que Byron règle les problèmes à coups de feu et de poing, Randolph lui, croit encore aux vertus du dialogue et de la diplomatie pour maintenir l'ordre dans la "colonie".
Plus approche le moment où le dernier arbre sera coupé, et les ouvriers renvoyés chez eux aussi pauvres qu'ils étaient arrivés, plus l'on doute de voir Randolph ramener son frère à la civilisation et à la raison.
Grand roman « sudiste » sur la fraternité et la paternité, mais aussi sur l’impitoyable capitalisme des années 20 dans une Amérique ivre de progrès technique. Un pays où être un bon citoyen, c’est être riche, ce qui signifie que celui qui possède l’argent est aussi celui qui dicte la loi. (Babelio)
Biographie et informations
Nationalité :
États-Unis
Né(e) à : Morgan city, Louisiane, 1947
Né(e) à : Morgan city, Louisiane, 1947
Timothy Martin
Gautreaux est un
romancier et nouvelliste.
Il est issu d'une famille de pilotes et mécaniciens de bateaux à vapeur et de remorqueurs. Des gens qui descendaient eux-mêmes de shérifs ou assimilés.
Le jeune Tim met en scène et en forme des anecdotes familiales, dès l'université. Ce qui le fait remarquer par des écrivains renommés comme James Dickey, Walker Percy ou encore Barry Hannah.
Professeur à son tour à l'Université de Louisiane du Sud, il commence à publier des nouvelles dans Atlantic Monthly, le New Yorker, Harper's et GQ.
En 1996, sort son premier recueil, Same Place, Same Things.
Écrivain tardif, Gautreaux rattrape vite le temps perdu avec un roman, The Next Step in the Dance (1998), puis un nouveau recueil, Welding with Children (1999), et deux autres romans, The Clearing (Le dernier arbre) en 1999 et The Missing en 2009.
Il obtient le prix John Dos Passos en 2005.
Il vit et travaille à Hammond (Louisiane). (Babelio)
Il est issu d'une famille de pilotes et mécaniciens de bateaux à vapeur et de remorqueurs. Des gens qui descendaient eux-mêmes de shérifs ou assimilés.
Le jeune Tim met en scène et en forme des anecdotes familiales, dès l'université. Ce qui le fait remarquer par des écrivains renommés comme James Dickey, Walker Percy ou encore Barry Hannah.
Professeur à son tour à l'Université de Louisiane du Sud, il commence à publier des nouvelles dans Atlantic Monthly, le New Yorker, Harper's et GQ.
En 1996, sort son premier recueil, Same Place, Same Things.
Écrivain tardif, Gautreaux rattrape vite le temps perdu avec un roman, The Next Step in the Dance (1998), puis un nouveau recueil, Welding with Children (1999), et deux autres romans, The Clearing (Le dernier arbre) en 1999 et The Missing en 2009.
Il obtient le prix John Dos Passos en 2005.
Il vit et travaille à Hammond (Louisiane). (Babelio)
Les gribouillis de
votre Grybouille :
Aujourd’hui je vous emmène chez nos cousins cajuns dans le fin fond
d’un bayou en Louisiane avec aux commandes Tim
Gautreaux.
Pour ceux qui n’auraient pas suivi l’affaire, un petit rappel, en 1803
ces terres Françaises ont été vendues par Napoléon (Louisiana
Purchase). Résident aux États-Unis Pierre Samuel du Pont de
Nemours, qui est en étroites relations avec le Président Thomas Jefferson,
propose à Napoléon Bonaparte de céder la Louisiane en 1802 y incluant les
territoires de l’Ouest.
Et oui, il y a des dialogues en français, cela sent les plats épicés et
la mangrove, les vapeurs à roue à aube approvisionnent l’estuaire, on entend
des aires d’accordéon… Les vacances, quoi ?
Bon il faut dire que dans les années 20 et de plus dans une scierie les
vacances…
Tim Gautreaux est un
écrivain connu, reconnu et plébiscité dans ce style de roman, ce livre ne fait
pas exception, c’est un très bon livre.
En temps que lecteur nous sommes sur du très haut niveau, vous ne serez
pas déçu c’est certain.
L’histoire se passe dans les années 20 :
Les personnages principaux sont deux frères, Byron le fils ainé
traumatisé par la première guerre mondiale a quitté le foyer pour partir en errance
poursuivi par ses fantômes. Et Randolph, le cadet qui a repris l’activité
familiale en tant que Directeur de scierie, il est marié avec Lillian. Le père,
Noah a fait fortune à Pittsburg dans l’exploitation forestière.
A la lisière du monde, l’action se passe dans une scierie de Louisiane
où Randolph vient retrouver Byron à l’occasion du rachat du site par le père.
Le Directeur, Byron découvre le Sud, pays étrange, sombre chaleur, sol
usé couvert de cuivre. Ici pas de maison en brique, ni de route goudronnée, les
habitants trainent un accent frustre et geignard.
Byron lui y habite depuis un certains temps, il est le constable,
employé par la société pour y assurer la sécurité. Il est confronté à la violence des ouvriers alcoolisés lors de
leurs moments de détente dans le saloon géré par la pègre de Chicago.
Très vite un conflit larvé éclate entre les frères qui veulent protéger
leur outil de travail et les mafieux qui veulent exploiter la misère des travailleurs.
« C’est le temps qui rend
cela possible, le temps qui permet à un homme de tirer profit de ce que ses
souffrances lui ont appris ».
Les méchants d’origine
sicilienne :
Anthony Buzetti est le
« Boss » sans retenue, sans humanité, dans le profit ;
Crouch, un cousin sicilien,
un tueur, traumatisé par son séjour sur le front pendant la 1ère Guerre
mondiale ;
Vincente encore un sicilien
truqueur de parties de cartes ;
Galleri, l’homme de main qui
tient le saloon… Des vilains, des pas beaux !
Les Bons :
Merville, le Sheriff
vieillissant ; Minos, le
spécialiste en machines à vapeur fils de Merville ; Jules, le Directeur adjoint ; May, la gouvernante de la maison du Directeur qui rêve d’avoir
un enfant d’un blanc ; Sydney Rosen,
le chirurgien/ Médecin qui a du travail sur l’exploitation.
L’ambiance, l’histoire, les personnages, tout est merveilleusement
agencé !
Difficile de s’arracher de la lecture d’un roman aussi bien écrit.
Allez, encore une page et puis une autre et puis zut je veux savoir la fin je
continue…
Des phrases cultes du livre :
Le pasteur Schultz « Etre fou, c’est une façon d’être mort. On en
échappe pas d’avantage » ;
Rodolphe affolé qui vient chercher Sydney, le médecin, s’entend
dire : « Pourquoi vous mettre
dans cet état ? Vous ne pourrez pas envoyer ce gamin au travail avant 12
ans au minimum ! » ;
May la gouvernante :
« La parole, ce n’est pas seulement
des mots, mais le reflet de la personne que vous êtes » ;
Melville « Ses enfants étaient passés à travers lui
comme s’il était une porte ouverte, et ils ne regardaient plus en arrière » ;
« Dans cette vie, les châtiments
étaient si nombreux qu’il fallait sérieusement s’attendre à ce qu’ils
continuent dans la suivante » et « Le téléphone, c’est l’invention qui révolutionne tout, ce n’est pas
simplement des oreilles et des voix c’est aussi des yeux… » ;
Byron à son frère «...tout comme toi et moi, on nous a gravé
pour jouer notre chanson et c’est tout… »…
Ne me dites pas que cela ne donne pas envie, je ne vous croirais
pas !
Nous sommes pareils face à une belle écriture, une histoire solide, des
personnages touchants, nous craquons.
Tim Gautreaux, ses paires
lui ont donné le surnom de « Conrad des bayous ». Conrad ? Joseph
Conrad, 1857 à 1924, il est
certainement le plus réputé des auteurs de romans d'aventures, celui qui a eu
la plus grande influence dans l’évolution du genre, avec le Grybouille on
s’instruit.
Pour conclure :
A prendre en compte pour les fêtes de fin d’année, d’après les
statistiques communiquées via les médias le 12 Novembre 2014, depuis 17 ans c’est
la première fois que le livre arrive en tête des intentions de cadeaux pour les
adultes. Et vous…
@bientôt
Grybouille
Un excellent livre, très bon et vraiment très bien écrit ! A lire absolument :)
RépondreSupprimerOuah, ce livre est fait pour moi ! J'adore en plus la Louisiane :D une excellente chronique !
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup cette façon de présenter cette chronique. De plus ce livre me semble très intéressant mais je ne suis pas sure de le lire. Mais il a retenu mon attention si je tombe sur lui .... Merci
RépondreSupprimerIl sera dans ma liste pour le père noël ;) Rien que "Première Guerre Mondiale", "traumatisé" et "Louisiane" m'ont donné envie ;)
RépondreSupprimerJe le note, il me tente ce livre :)
RépondreSupprimerSuper chronique ! Je ne pense pas que je me serais intéressée à ce titre sans.
RépondreSupprimerIl y a je crois un loupé dans les dates de Conrad.
Merci pour la date, c'est vrai que 1324 du coup c'était "Retour vers le passé"...
SupprimerGrybouillementesquementreconnaissant,
@Bientôt, votre Grybouille.
C'est exactement le type de livre que j'aime, je suis une grande adepte de Conrad et j'adore la Louisiane : merci ! je sais quoi demander pour Noël maintenant : c'est bien mon intention de cadeau de Noël ^^
RépondreSupprimerWaouh il a l'air génial ce titre ! Merci pour cette découverte, je ne me serais pas arrêtée sur ce roman de moi-même je pense !
RépondreSupprimerTa chronique est vraiment complète : j'ai déjà l'impression de plonger dans ce roman et j'ai vraiment très envie de le lire à présent !
RépondreSupprimerOh Grybouille, on peut dire que tu sais trouver les mots :D Ce roman est fait pour moi, la Louisiane m'a toujours fait rêver !!!
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