Un grand merci aux éditions Presses de la cité ainsi qu'à Madame Berthélémy pour cette lecture incontournable
Résumé du livre :
Antinationaliste, antihéroïque, humaniste [...]. Un livre lumineux écrit à une
époque sombre."Frankfurter Allgemeine Zeitung ».
Schlump n'a pas dix-sept ans lorsque la Première Guerre mondiale éclate. Malgré son jeune âge, il se porte volontaire. Envoyé en France dans une petite commune occupée par les Allemands, il est chargé d'administrer la vie de plusieurs villages.
Mais la guerre n'a pas seulement besoin de bureaucrates. Schlump doit rejoindre le front. Crasse, maladie, désespoir, déluge de feu... Le jeune soldat découvre l'enfer des tranchées, l'hôpital, puis les séjours plus paisibles dans les campagnes françaises. Il y croise des filles en mal d'amour, des planqués, des profiteurs, mais aussi des compagnons de misère qui tentent de survivre alors que l'armistice tarde à venir.
Paru en 1928, peu de temps avant « A l'Ouest rien de nouveau » d'Erich Maria Remarque, « Schlump » a été d'emblé considéré comme un ouvrage pacifiste, d'une immense valeur littéraire et humaine. Brûlé par les nazis dès 1933, puis tombé dans l'oubli, sa redécouverte est aujourd'hui fondamentale. (Presses de la cité)
Schlump n'a pas dix-sept ans lorsque la Première Guerre mondiale éclate. Malgré son jeune âge, il se porte volontaire. Envoyé en France dans une petite commune occupée par les Allemands, il est chargé d'administrer la vie de plusieurs villages.
Mais la guerre n'a pas seulement besoin de bureaucrates. Schlump doit rejoindre le front. Crasse, maladie, désespoir, déluge de feu... Le jeune soldat découvre l'enfer des tranchées, l'hôpital, puis les séjours plus paisibles dans les campagnes françaises. Il y croise des filles en mal d'amour, des planqués, des profiteurs, mais aussi des compagnons de misère qui tentent de survivre alors que l'armistice tarde à venir.
Paru en 1928, peu de temps avant « A l'Ouest rien de nouveau » d'Erich Maria Remarque, « Schlump » a été d'emblé considéré comme un ouvrage pacifiste, d'une immense valeur littéraire et humaine. Brûlé par les nazis dès 1933, puis tombé dans l'oubli, sa redécouverte est aujourd'hui fondamentale. (Presses de la cité)
Hans
Herbert Grimm, né en 1896, mort en 1950,
a participé à deux guerres mondiales et a ensuite travaillé comme professeur
d'allemand et de français, à Altenburg. Afin de ne pas perdre son emploi, il a
publié son roman sous le pseudonyme de
« Schlump ».
Les gribouillis de
Grybouille :
Si vous n’avez jamais lu de livre ou de roman sur la guerre de 14-18 en
ce centenaire vous n’aurez aucune excuse car M. Hans
Herbert Grimm nous fait un cadeau avec
ce livre plein de retenue et d’intelligence. Ce n’est pas un roman guerrier
c’est un livre sur la vie des populations en temps de guerre. Humaniste, oui mais pas que…
« La jeunesse est légère,
elle vit au paradis et ne voit pas le
bonheur lorsqu’il croise son chemin », Cette phrase pourrait être le
fil conducteur de ce roman.
Issu d’une famille modeste, Emil Schulz a 17 ans. Il a une vision
« romantique » de la guerre et de l’armée, malheureusement comme
beaucoup en ces années noires des deux cotés du Rhin.
Un de ses sujets de prédilection : les filles mais cela est
beaucoup moins dangereux et plus de son âge…
Fin des cours, au bal de fin
d’année il rencontre Johanna, une belle blonde aux yeux clairs mais cela n’empêche
pas que... Le 1er août 1915, il s’engage dans l’infanterie, prépare
sa malle et rejoint la caserne, laissant derrière lui des parents désemparés.
Les premiers mois il est affecté à des taches administratives où il y
découvre les français dans le village de « Loffrande », il noue des
relations bon enfant avec la famille Doby et avec Céline, Jeanne, Marianne,
Suzanne, Marie… Le bruit des canons reste lointain et on oublie facilement la
guerre.
Puis arrive l’ordre d’une nouvelle affectation, les tranchées après un
entrainement qui les prépare à la mort.
Les images sont toujours les mêmes lorsque l’on raconte cette période
dans les tranchées avec les massacres, la déshumanisation des belligérants, la
faim, la soif, la boue, les gaz…Comment
ont-ils pu supporter cela sans se révolter ? La peur de déplaire à ses
parents dit Schlump…
Au bout de l’épuisement, abruti par le
manque de sommeil, les corvées, la bêtise… 20 jours en première ligne, ignoble,
autour de lui que du sang, les barbelés, les bombes, les flammes, les
hurlements… blessé à l’épaule, il fuit cette furie et s’écroule en chemin.
Il se réveille sur la table d’opération et
là un grand moment d’écriture de M. Hans Herbert Grimm la description que
je qualifierai de psychédélique de cette scène où Schlump flotte entre la vie et la mort.
« …Nous
sommes maintenant dans la vallée de la beauté, où nos âmes s’emploient à anoblir
leur corps…le bien, la beauté et la connaissance, parvenir à l’harmonie… ».
Il peut enfin dormir, dormir sainement de
l’heureux sommeil de la jeunesse.
En convalescence, il retrouve ses parents
et…à l’arrière…c’est la faim et la
misère aussi.
Il rejoint un régiment de réserve à cause de sa blessure qui l’empêche
de bouger son bras normalement.
Il va rencontrer des déserteurs, des
blessés, prendre conscience des grèves à l’arrière, les magouilles des
profiteurs, recevoir une leçon de vie avec le caporal Schabkow et se souvenir
de son professeur d’allemand : « ….Le
bien être et le malheur du peuple dépendent du mode de vie de ses
guides…malheur au peuple dont les guides se refusent à faire de plus grands
sacrifices que les hommes du rang…. ».
Et Johanna alors ? Lisez, lisez, lisez
et lisez que du bonheur.
M. Hans
Herbert Grimm n’en a écrit qu’un roman
mais c’est une très belle réussite et un message pour l’avenir.
Malheureusement,
« Les guerres, ce sont des gens qui ne se connaissent pas et qui
s'entre-tuent parce que d'autres gens qui se connaissent très bien ne
parviennent pas à se mettre d'accord ». Paul Valéry
Une postface, c’est assez rare pour être
noté, clôture ce roman. Elle est émouvante et très bien écrite par M. Volker
Weidermann. Il site de très bons ouvrages comme « à l’ouest rien de
nouveau » et d’autres qui sont également des références sur la guerre
14/18.
Je me permets donc, pour ceux qui voudront
lire des livres sur le thème de la vie des soldats Allemands en 1939, également
d’un auteur compatriote à H. H. Grimm, les aventures sous forme de
plusieurs chroniques du « Caporal ASCH ; 8/15 » de M. Hans
Hellmut Kirst (L’auteur de « La nuit des généraux », une pointure
aussi). Vous y découvrirez l’esprit « Prussien » des encadrants que devait
supporter la troupe.
Avec Grybouille l’Info passe !
Grybouillement votre,
@bientôt,
Les guerres me passionnent, j'aime beaucoup les récits, fictifs ou non qui en découlent. Je ne connaissais pas ce titre et ce que tu en dis me persuade qu'il me plairait. Je note !
RépondreSupprimerJe le note ! Je ne peux pas passer à côté ! Impossible ! En plus ce livre permet de changer de point de vue, intéressant...Il me rappelle A l'Ouest Rien de Nouveau (un de mes petits chouchous) après je verrais si la comparaison s'arrête là ou pas...
RépondreSupprimerSi tu aimes bien cette période, il y a eu il n'y a pas longtemps un reportage sur la Une, un reportage sur la guerre 14/18 mais du point de vue des Allemands. Il était intéressant !
J'aime beaucoup la manière dont tu as parlé de ce livre.
RépondreSupprimerEt aimant ce sujet, je note ce livre. Je pense le lire plus tard mais je le lirai.
Merci pour la découverte et pour ton avis.
je me note aussi ce titre ! Juste une question, la taille de l'écriture du livre est petite ? Car je pense que ce livre plairait à ma grand-mère mais à 86 ans, il lui faut une écriture assez moyenne voire grosse !! Merci
RépondreSupprimerHou Hou, Bonjour, pour l'écriture je pense sincèrement que cela ne posera pas de souci à ta grand-mère, ce n'est pas écrit petit.. .De plus lors d'une possible lecture partagée à haute voix cela renforcera encore plus vos liens, les savoirs de ses anciens qu'elle partagera avec toi, que du bonheur la transmission. Merci de nous suivre. @Bientôt, Grybouillement.
SupprimerMerci beaucoup pour ta réponse... Mes liens avec ma grand-mère sont très forts, c'est elle qui m'a initié à cette passion des livres !! Malheureusement on habite à plus de 700 km l'une de l'autre, du coup ce n'est pas évident pour une lecture partagée...
Supprimerça y est je viens de le commander !! Encore merci !!
SupprimerCes dames ont tout dit : encore une excellente chronique sur un livre qui a survécu à une époque terrible et qui pourrait beaucoup me plaire.
RépondreSupprimer@Grybouille : tu n'as pas à me remercier de suivre régulièrement le blog, c'est une bonne habitude que j'ai pris, qui m'ouvre l'esprit (et j'en ai besoin !) :)
J'ai lu A l'ouest rien de nouveau, et j'avais été touché par ce petit roman. Je note ce titre donc.
RépondreSupprimerOn a plus rarement l'occasion de lire des livres sur la première alors je suis plutôt tentée surtout que tu parles de ce livre en de très bons termes.
RépondreSupprimerUn bel avis pour un roman qui pourrait me plaire :) merci pour la découverte :)
RépondreSupprimerBonne prochaine lecture à toi :)
Je note le livre car le sujet m'intéresse :D
RépondreSupprimerMerci pour cette chronqiue :)
J'aime les récits de guerre depuis memphis belle de Merrick et si je suis peu attirée par cette période ta chronique me donne envi de découvrir celui ci. Merci pour cette chronique
RépondreSupprimerLes romans sur ce thème m'intéresse tout particulièrement et tu en parles avec passion, j'en prends note :)
RépondreSupprimerCertainement une de mes lectures de 2015
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