Un grand merci aux éditions Terra Nova ainsi qu'à Monsieur Poupet pour cette excellente lecture !
LE DERNIER BANQUET
Un enfant crasseux mange des
scarabées à côté d’un tas de fumier, il a cinq ans et ses parents sont morts.
Il s’appelle Jean-Charles d’Aumout et c’est un noble sans le sou qui va
connaître un destin exceptionnel. Dans la France du XVIIIe siècle, l’orphelin
devenu cadet à l’Académie militaire va, grâce à un mariage, grimper les
échelons de la société. Soldat, diplomate, espion, amant : Aumout est tout cela
à la fois. Sa vie est remplie de passion et d’intrigues, mais cela ne lui
suffit pas. Il n’a qu’une seule obsession : l’art culinaire qu’il porte à son
paroxysme. Alors que la société agonise sous les coups de la Révolution, tel un
alchimiste prêt à toutes les expériences, Aumout cherche le goût parfait,
absolu. Mais en cuisine, pas plus qu’en politique, la perfection n’est de ce
monde…
« Ce roman historique est un chef
d’œuvre. » (The Times)
Jonathan Grimwood est romancier,
auteur d’une dizaine de livres. Il est également journaliste pour différents
quotidiens britanniques notamment le Times et le Guardian. Le Dernier Banquet est un best-seller traduit dans de nombreux
pays. (Terra/Nova)
Né en 1953 à La Valette, Malte, a
grandi en Grande-Bretagne, Asie du Sud et en Norvège dans les années 1960 et
1970. Il a étudié à Kingston College, puis a travaillé dans l’édition et
ensuite en temps que pigiste pour des magasines et des journaux, tel que
« The Guardian », « The Daily Telegraph », « The
Times » et « The Independent ». Il vit à Paris et Winchester, marié au journaliste/ romancier
Sam Baker, père d’un fils d’un précédent
mariage. (Wikipedia)
J’ai pour principe de ne jamais
préparer mes gribouillis en ayant lu la production d’un autre chroniqueur, «travailler
sans filet avec son cœur » c’est une de mes devises.
Mais là je ne pouvais pas passer à
côté, The Times en couverture
qualifie le livre de Jonathan Grimwood
comme ceci : « Ce roman historique est un chef d’œuvre ».
Avec ses mots Grybouille vous dit
que c’est…UN ROMAN SUPER GÉNIAL, Jonathan
Grimwood a rendu son roman accessible à
TOUS c’est cela toute sa force, c’est une magnifique épopée que
nous suivons dans les pas d’un épicurien (ma prof de français en cinquième
aurait dit un « Jouisseur », mais elle aimait nous traumatiser) qui
vit la fin d’une époque à une position convoitée car il fait partie de la
noblesse.
Et en ces temps là, il était préférable
d’être un noble même désargenté que bourgeois riche sans particule et je ne
parle pas des paysans, des villageois…
A travers les aventures du
personnage principal, Jean-Marie Charles d’Aumout, vous
toucherez, non vous gouterez plutôt aux
mœurs du 18e siècle en France. Ce fameux siècle des lumières
qui allait révolutionner la société.
Mais gardez en tête que Jonathan Grinwood fait partie de ceux qui osent. Une
très belle écriture, un super bouquin avec une traduction qui sert le déroulé du roman, vous ne lirez pas ce genre de prose tous
les jours assurément.
L’histoire :
Nous découvrons pour la première
fois Jean-Marie en 1723, il a
environ 5 ans, ses parents sont morts de faim dans la ferme / château qu’ils
possèdent, ils font partis de la petite noblesse. La maison a été pillée par
les villageois du domaine.
Seul restent un cheval dans sa
stalle et un enfant, Jean-Marie, qui
trône sur un tas de fumier en s’alimentant de scarabées qui passent à sa
portée.
Sur le triangle de l’évolution,
crasseux, abandonné, mal nourri, il est en mode survie.
Arrivent trois cavaliers parmi eux
le Régent Duc d’Orléans et le Vicomte d’Anvers à la tête d’une cohorte de
soldats. Jean-Marie est pris en charge par sa caste, premier contact avec des
saveurs délicieuses : du pain et du roquefort. Les paysans pilleurs sont
pendus. Seul regret du petit bonhomme qui part vers son futur, le cheval qui
était son seul ami.
« L’après-midi sait ce que le matin
ne soupçonne pas »
Jean-Marie, est réinjecté
dans un monde qu’il ne connait pas mais qui va l’accepter car il a une carte de
visite, sa « particule », il est noble lui aussi.
Mais vous apprendrez en cours de
route à faire la différence entre la noblesse d’épée, de robe, la petite…
1724, il a 6 ans,
l’école Saint Luce où il rencontre Émile
Duras, fils d’avocat d’une famille aisée, son premier véritable ami. Et
toujours cette passion qui ne le quittera jamais, celle de la recherche du goût
des choses qui l’entourent. A cette époque il veut devenir cuisinier mais un
noble n’a pas le droit de travailler.
Premiers émois amoureux, Jeanne-Marie, la fille d’un de ses
professeurs qui se laisse caresser.
Retour dans sa vie du Vicomte d’Anvers et arrivée d’un colonel
qui lui propose d’intégrer l’Académie Militaire où il va apprendre l’artillerie
et les explosifs : « C’est un
peu comme la cuisine ».
1730, il intègre
l’Académie Militaire, Émile
l’accompagne grâce aux moyens financiers de son père. Deux nouveaux personnages
font leurs apparitions : Charles
marquis de Saulx et Jérôme de
Caussard un Vicomte, tous deux élèves
comme eux.
Déjà deux mondes se confrontent, la
noblesse et la bourgeoisie, Émile dit: « Nous avons le choix entre la raison et le rituel. Entre ce que l’on a à
découvrir et ce que l’on nous dit de croire. Entre les modernes et les anciens ».
1734, première
immersion dans la haute noblesse qui est représentée par son ami Charles, deux mois de vacances chez le Duc de Saulx.
La porte est ouverte, le patronage
est en marche, l’outsider est lancé à 16 ans vers une destinée qui va le faire côtoyer
les grands de ce monde, se marier et devenir père, entretenir une
correspondance avec Voltaire, rencontrer
Benjamin Franklin, se retrouver en
Corse comme négociateur, réaliser des miracles sur son domaine… Mais toujours comme fil d’Ariane, la
recherche du goût en toutes choses, entêtant, innovant, perturbant.. .
« L’histoire est en marche »,
une très belle histoire qui m’a passionnée d’un bout à l’autre. Il y a des livres que l’on a aimé lire et d’autres
que l’on relira avec plaisir, celui-ci fait partie de ceux qui seront relus
gardés dans un premier temps à l’abri dans la bibliothèque.
Une question à l’auteur, cette
histoire de tas de fumier où notre héros est retrouvé, s’agit-il de la vieille
plaisanterie sur notre emblème national, le « Coq », le seul animal
qui continue à chanter alors qu’il a les deux pieds dans la merde ?
Pour finir, depuis avril c’est le
troisième roman historique écrit par un britannique que je lis et qui a pour
toile de fond la France… Alors je ne vais pas rentrer dans la polémique de
« Messieurs,… les Anglais, …tirez les premiers ! » ou
« Messieurs les Anglais tirez les premiers » mais les faits sont là, force
est de constater que nous avons pris trois torpilles.. .
@bientôt amis (ies) lecteurs
(trices),
Grybouillistiquement vôtre,
Cela sera mon premier achat de l'année ;) Vive Grybouille !
RépondreSupprimerUn coup de coeur en ce début d'année ? ça commence bien !
RépondreSupprimerC'est une période de l'histoire que j'aime bien alors pourquoi pas !
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas du tout, mais un coup de cœur est un très bon moyen de commencer l'année !
RépondreSupprimeril a l'air vraiment très bien! merci pour cette découverte gribouillesque!
RépondreSupprimerJ'avais lu quelques critiques un peu retenues, voire négatives, mais là, ça redonne envie ! Merci Grybouille !
RépondreSupprimersublime chronique ^_^
RépondreSupprimerj'en suis ébloui tant par l'excitation de la lecture présente entre tes lignes que par l'humour. ^^ j'ai envi de parler de chauvinisme mais j'ai peur de me faire gronder chichichi j'ai envi de le lire juste pour constater ou non la terrible attaque britannique à l'encontre de notre cher et pauvre emblème national xD
Je l avais vu avec le libraire Collard mais étrangement il ne m'avait pas convaincu. Là j'ai bien envie de tenter ma chance :)
RépondreSupprimerHou Hou, Justine le p'tit duc ne peut que te répondre par ce canal, donc.... Depuis le début des chroniques du Grybouille tu es présente, tu commences à connaître la maison... Fonce, c'est un très beau roman, déconcertant sur certains passages MAIS cela fait parti de l'histoire. Nous lisons tous pour découvrir, sortir de notre ronron quotidien, apprendre, nous faire plaisir... Alors laisse toi tenter... @bientôt, Grybouille.
SupprimerTu me donnes bien envie de le découvrir :D
RépondreSupprimerIl a l'air merveilleux !
RépondreSupprimerGrybouille tu nous fait bien commencer l'année avec cette superbe chronqiue qui me donne envie de courir (mais les pieds dans la neige et pas dans la merde) pour acheter ce livre :)
RépondreSupprimerLes historiens français seront-ils rebondir ? Quel suspens....
RépondreSupprimerUn coup de cœur pareil, ça se note !
RépondreSupprimerHeureuse que cette lecture t'ait autant plu, je ne sais pas si ce serait une lecture pour moi mais il pourrait peut-être me plaire :)
RépondreSupprimerBonne prochaine lecture à toi
Bisous :)
Je ne pense pas le lire, mais si cela est un coup de coeur pour toi, ce n'est vraiment pas mon style.
RépondreSupprimerMon dieu ! Il faut absolument que je lise ce livre ! Rien que l'époque XVIIIe siècle m'a convaincu ! Je note le titre, je vais voir pour me l'acheter sur mon ebook.
RépondreSupprimerTon premier coup de cœur de l'année ne saurait ignorer plus longtemps ma liste d'envies !
RépondreSupprimerEt j'ai une petite voix qui me susurre déjà que ce ne sera que le premier d'une longue liste à venir avec des billets pareils ;) Merci Grybouille !
Hou Hou, Cette petite voix dont tu parles.... Serait-ce la voie de Léa sur les prochaines chroniques du petit duc ? Conspiration féminine, divulgation d'un secret d'état, trahison... Un peu de patience que diable ! @bientôt, Mademoiselle. Votre Grybouille.
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